Avec la mondialisation qui se poursuit, voire qui s’intensifie avec les technologies de l’information, la nécessité d’introduire et de développer des pratiques de veille est ressentie de plus en plus dans tous les secteurs économiques.
Si on s’entend sur les principes de base pour colliger et analyser les informations sur la concurrence, on constate toutefois que les façons de faire et la valeur accordée à ces informations peuvent varier d’un endroit à l’autre, d’une industrie à l’autre, et d’un pays à l ‘autre.
Si on s’entend sur les principes de base pour colliger et analyser les informations sur la concurrence, on constate toutefois que les façons de faire et la valeur accordée à ces informations peuvent varier d’un endroit à l’autre, d’une industrie à l’autre, et d’un pays à l ‘autre.
La comparaison des cultures n’est pas un sujet nouveau mais à ce jour aucune étude exhaustive n’a été faite dans le domaine de la veille.
On sait, par exemple, qu’il existe une diversité dans la terminologie (intelligence économique, business/ competitive intelligence, etc.), dans le rôle de l’État et des acteurs privés, dans les stratégies pour obtenir de l’information, et dans la valorisation des sources de l’information et de la veille en général. De plus, dans la littérature professionnelle sur la veille, des anecdotes révèlent que cette diversité pourrait s’expliquer par les différences culturelles. La comparaison des cultures n’est pas un sujet nouveau mais à ce jour aucune étude exhaustive n’a été faite dans le domaine de la veille.
De manière anecdotique, on sait que le Japon a longtemps fait figure de pionnier en matière d’intelligence économique puisqu’au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale le gouvernement implantait une approche fort interventionniste et invitait les entreprises à partager l’information.
Toutefois, aux États-Unis, royaume de la libre entreprise, les activités de veille se sont graduellement incorporées aux activités de gestion seulement dans les années 1980 sans réelle intervention politique. En Chine, la veille est toujours une nouveauté relative mais l’intérêt pour cette activité ne cesse de grandir sans encadrement précis.
De manière anecdotique, on sait que le Japon a longtemps fait figure de pionnier en matière d’intelligence économique puisqu’au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale le gouvernement implantait une approche fort interventionniste et invitait les entreprises à partager l’information.
Toutefois, aux États-Unis, royaume de la libre entreprise, les activités de veille se sont graduellement incorporées aux activités de gestion seulement dans les années 1980 sans réelle intervention politique. En Chine, la veille est toujours une nouveauté relative mais l’intérêt pour cette activité ne cesse de grandir sans encadrement précis.
Cinq dimensions fondamentales permettent de différencier les cultures
Pour comprendre les spécificités d’origine culturelle, Geert Hofstede, psychologue hollandais, a développé un imposant cadre d’analyse au cours des 40 dernières années.
Malgré les critiques et les limites de son modèle, Hofstede a identifié au fil des ans cinq dimensions fondamentales permettant de différencier les cultures :
- la distance hiérarchique,
- l’individualisme,
- la masculinité,
- le contrôle de l’incertitude
- et l’orientation à long-terme.
Ce modèle est intéressant parce qu’il se base sur des données empiriques colligées depuis de nombreuses années permettant à l’auteur d’établir un score pour pratiquement chaque pays et chaque dimension.
Par exemple, si on compare la Chine, le Canada et la France respectivement, les scores sont les suivants :
Source : Geert Hofstede. Cultural Insights. http : //geert-hofstede.com
Malgré les critiques et les limites de son modèle, Hofstede a identifié au fil des ans cinq dimensions fondamentales permettant de différencier les cultures :
- la distance hiérarchique,
- l’individualisme,
- la masculinité,
- le contrôle de l’incertitude
- et l’orientation à long-terme.
Ce modèle est intéressant parce qu’il se base sur des données empiriques colligées depuis de nombreuses années permettant à l’auteur d’établir un score pour pratiquement chaque pays et chaque dimension.
Par exemple, si on compare la Chine, le Canada et la France respectivement, les scores sont les suivants :
- la distance hiérarchique
- 80 (Chine), 39 (Canada) et 68 (France) -
indique qu’en Chine et en France, cette distance est très respectée et laisse supposer que toute information provenant d’un dirigeant sera hautement valorisée. - Les scores pour l’individualisme
- 20 (Chine), 80 (Canada) et 71 (France) -
permettent de déduire qu’en Chine, les stratégies collectives sont importantes. - les scores pour la masculinité
- 66 (Chine), 56 (Canada) et 43 (France) -
suggèrent que les valeurs masculines en Chine ont un impact plus grand qu’au Canada et en France. - Les scores relatifs au contrôle de l’incertitude
- 30 (Chine), 48 (Canada) et 86 (France) -
révèlent que les Chinois ont moins de tolérance envers l’incertitude alors que les Français semblent très flexibles sur ce point. - L’orientation à long-terme
- 118 (Chine) , 23 (Canada) et 39 (France) -
nous avons des scores extrêmes indiquant qu’en Chine on se préoccupe beaucoup plus de l’avenir qu’au Canada ou en France.
Source : Geert Hofstede. Cultural Insights. http : //geert-hofstede.com