14 février. Les territoires de confiance numérique. Gérard Pélicks reçoit Bénédicte Pilliet et Jérome Notin

Les centres hospitaliers sont aujourd'hui en première ligne. Des attaques les paralysent en chiffrant ou détruisant leurs données médicales. La crise sanitaire est un amplificateur qui attire les cyberprédateurs. Les collectivités territoriales doivent assurer impérativement leur cyberdéfense, d'autant plus qu'elles détiennent beaucoup de données à caractère personnel sur les citoyens qu'elles gèrent. Les services en ligne doivent pouvoir assurer la confidentialité et l'intégrité de leurs données, sans parler de leur disponibilité et de leur traçabilité. 

Cela implique que les collectivités aient conscience des enjeux, et qu'elles aient les moyens de faire des choix éclairés. La souveraineté numérique territoriale comme la souveraineté numérique nationale sont un sujet compliqué, mais qui doit aboutir à une « souveraineté de confiance »

Point de départ de notre action : la création d'événements en région, Cyber ​​& Territoires, des journées d'informations et d' échanges sur la cybersécurité à destination des acteurs locaux, publics et privés. Ces acteurs atypiques dans le panorama des événements cyber, associés nationaux et locaux, ont été le point de départ de notre implication sur les territoires pour porter cette culture de confiance et de sécurité numériques au-delà du cercle très restreint de ses experts, en région , avec le soutien des collectivités et des élus, et avec une approche didactique adaptée à l'écosystème économique local.

Cette implication sur les territoires a donné naissance en 2018 au Tour de France de la Cybersécurité qui, chaque année, fait étape dans plusieurs régions avec cet esprit de partage de connaissances, cette philosophie de fédérer les acteurs locaux, non seulement pour leur permettre de mieux appréhender la sécurité numérique dans toutes ses dimensions, mais également pour créer des synergies, des dynamiques sur le terrain pour construire des territoires de confiance numérique.

Elle se manifeste également dans notre action continue auprès des élus locaux pour que la sécurité numérique soit un axe transversal des politiques qu'ils mettent en œuvre, que ce soit sur le numérique, l'industrie 4.0, l'innovation, la santé ou toute autre dimension où la sécurité numérique se doit d'être un pilier.

« Il ne peut y avoir aujourd'hui de développement responsable et d'attractivité des territoires sans numérique, pas de numérique pérenne sans confiance numérique, et pas de confiance numérique sans sécurité numérique » : ce mantra du CyberCercle en ouverture des étapes du Tour de France de la Cybersécurité illustre le défi majeur qui est aujourd'hui lancé aux collectivités et à leurs élus.

En parallèle de notre action sur le terrain, notre action s'est focalisée au niveau des politiques publiques nationales de sécurité numérique sur la nécessité d'avoir des déclinaisons adaptées à la culture et aux enjeux des collectivités, d'avoir des approches particulières pour faire de la sécurité numérique un axe de développement et d'attractivité naturelle des collectivités et des territoires.

Car si la prise en compte des collectivités a été posée dès la Stratégie Nationale pour la Sécurité du Numérique de 2015 avec notamment la création annoncée du dispositif Cybermalveillance.gouv.fr, force est de constater qu'il a fallu attendre 2021 pour que soit clairement annoncée comme une priorité la sécurité numérique des collectivités et des territoires.

• Encore faut-il que les moyens mis en œuvre répondent aux objectifs à atteindre et à la prise nécessaire en compte des besoins, de la culture et des missions des acteurs auxquels on s'adresse.  

C'est pour faire un retex - point de situation de l'évolution de la situation, dresser les axes des actions engagées en matière de sécurité numérique des territoires, à la fois par l'Etat et différentes les collectivités avec en premier lieu les régions , mais aussi les points d'amélioration et d'attention nécessaires pour un déploiement efficace de ces politiques publiques et atteindre l'objectif de construire des territoires de confiance numérique, que je serai ravie de vous retrouver et d'échanger avec vous le 14 février dans le Lundi de la Cybersécurité.

Diplômée de Sciences Po Paris, Bénédicte Pilliet est présidente fondatrice du CyberCercle, cercle de réflexion, d'expertise et d'échanges placé sous la dynamique des élus, parlementaires et locaux, qui traite des questions de confiance et de sécurité numériques.  
Elle est membre du conseil d'administration du CEFCYS (Club des Femmes de la Cybersécurité), membre fondatrice du Cercle K2 et membre du CESIN (Club des Experts de la sécurité de l'information et du numérique).
Elle est lieutenant-colonel dans la Réserve Citoyenne de l'armée de Terre, titulaire de la Médaille de la Défense nationale, échelon or, agrafe cyber, et de la Médaille des Services Militaires Volontaires, échelon bronze.

Le CyberCercle a deux objectifs majeurs :
- favoriser la diffusion d'une culture de sécurité numérique
- et agir au niveau des politiques publiques dans ce champ, aux niveaux national et local.

Ce Think Tank organise chaque année le Tour de France de la Cybersécurité. 

Depuis avril 2020, le  CyberCercle  a souhaité donner la  parole  chaque semaine à des personnalités expertes de la confiance et de la sécurité numériques, à travers une rubrique dédiée «  Parole  d'Expert  ».
Voir les paroles d'experts du 4ème trimestre 2021 : 
https://cybercercle.com/paroledexpert-retrouvez-les-paroles-dexperts-parues-au-4eme-trimestre-2021/ 
et le document où se trouvent les paroles d'experts de 2020 :  
https://cybercercle.com/wp-content/uploads/2021/05/Recueil-Paroles-dExperts-2020-CyberCercle.pdf

Le CyberCercle édite également des livres thématiques collectifs dans sa collection Regards croisés.
Sont déjà parus :    
Cybersécurité maritime  https://cybercercle.com/wp-content/uploads/2021/02/Cybersecurite-Maritime-Regards-Croises-CyberCercleCollection_VD.pdf  

Sécurité numérique & Collectivités  https://cybercercle.com/collection-cybercercle -regards-croises-securite-numerique-collectivites/ 

Fort de son expertise sur les territoires, le CyberCercle lance cette année l'Observatoire des Territoires de Confiance Numérique. 

Le GIP ACYMA Groupement d'Intérêt Public Action contre la Cybermalveillance), créé par l'ANSSI et le ministère de l'Intérieur, pilote la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr  : dispositif national de sensibilisation, de prévention et d'assistance aux victimes d'actes de cybermalveillance pour les particuliers, entreprises et collectivités territoriales (hors Opérateurs d'Importance Vitale et Opérateurs de Services Essentiels).
https://www.cybermalveillance.gouv.fr/ 

Jérôme Notin directeur général du GIP ACYMA nous présentera les actions de son organisation.  

Parmi ses missions, notons : la mise en relation des victimes via une plate-forme numérique avec des prestataires de proximité susceptibles de les assister techniquement ; la mise en place de campagnes de prévention et de sensibilisation à la sécurité du numérique; la création d'un observatoire du risque numérique permettant de l'anticiper.

Nos « Lundi de la cybersécurité »  sont gratuits et tout le monde peut venir. Le prochain  se fera par  visioconférence Zoom,  webinaire organisé par Ahmed Mehaoua, professeur à l'université de Paris, et aussi en parallèle, si la situation sanitaire le permettra, en présentiel à l'université de Paris, 45 rue des Saints-Pères Paris 6eme (quartier de Saint-Germain des Prés) où nous aurons peut-être le plaisir de discuter avec vous « en vrai ».

Demandez votre inscription, par courriel , et vous recevrez un hyperlien personnel vers la visioconférence Zoom un peu avant le jour de l'évènement si vous optez pour  le distanciel, et l'étage et le nom de l'amphi si vous préférez le  présentiel . Les demandes d'inscriptions sont à adresser à :
beatricelaurent.CDE@gmail.com  avec «  Inscription 14/02  » dans l'objet  ET  dans le corps du message, si vous n'êtes pas encore un habitué de nos « Lundi de la cybersécurité », quelques mots sur vous et sur l'intérêt que vous accordez au sujet traité. Rajoutez également et de manière impérative votre choix :  présentiel  (si la situation sanitaire le permettra) ou  distanciel .