Jérôme Béranger est CEO de GoodAlgo & expert en éthique du numérique.
Chercheur (PhD) associé à l’Inserm 1O27 – Université de Toulouse, et expert dans l’éthique du numérique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont : « Les systèmes d’information en santé et l’éthique » (ISTE, Mars 2015), « Les Big Data et l’éthique (ISTE, Janvier 2016), et « Le Code Ethique Algorithmique » (ISTE, Mars 2018). Enfin, il est le co-fondateur du label éthique ADEL.
Chercheur (PhD) associé à l’Inserm 1O27 – Université de Toulouse, et expert dans l’éthique du numérique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont : « Les systèmes d’information en santé et l’éthique » (ISTE, Mars 2015), « Les Big Data et l’éthique (ISTE, Janvier 2016), et « Le Code Ethique Algorithmique » (ISTE, Mars 2018). Enfin, il est le co-fondateur du label éthique ADEL.
Jérôme Béranger a fait paraître, en mai 2O24 aux Editions Deboeck un livre peut-être précurseur, et par certains aspects inquiétant : “L’IA consciente n’est plus une utopie !”, avec une préface, il faut le souligner, de Gilles Babinet, Vice-Président du Conseil national du numérique.
C'est à cette occasion que nous l'avons rencontré.
C'est à cette occasion que nous l'avons rencontré.
Vous avez dit "consciente" ?
Ce qui a le plus retenu notre attention dans ce titre, ce n’est pas le terme IA, mais d’une part la notion de conscience, et d’autre part le fait que d’ores et déjà ce n’est plus une utopie !
Nous qui croyions que, comme le rire, la conscience était le propre de l’homme – et qui sait de la femme - nous voilà face à une affirmation qui peut poser ad minima des interrogations éthiques et morales. Le sujet et la posture présentés sont très clivants ! Cela a fait l’objet soit de critiques, soit de soutiens, selon les experts.
Nous qui croyions que, comme le rire, la conscience était le propre de l’homme – et qui sait de la femme - nous voilà face à une affirmation qui peut poser ad minima des interrogations éthiques et morales. Le sujet et la posture présentés sont très clivants ! Cela a fait l’objet soit de critiques, soit de soutiens, selon les experts.
Nous avions bien compris que la conscience n’était pas le propre de l’être humain. De nombreuses études scientifiques montrent que certains animaux sont dotés de conscience. La Déclaration de New York sur la conscience animale parue cette année reconnaît que plusieurs races possèdent une forme de conscience. Bref, du moins nous pensions que la conscience était liée au vivant.
Bien que le fait de voir trop souvent le film « Alien, le 8ème passager », pouvait laisser des traces dans notre cerveau. Mais dans « science-fiction », il y a fiction.
Bien que le fait de voir trop souvent le film « Alien, le 8ème passager », pouvait laisser des traces dans notre cerveau. Mais dans « science-fiction », il y a fiction.
Et là, il ne s’agit pas de fiction.
La façon dont nous parlons de l'IA reflète souvent ce que nous pensons qu'elle devrait être, plutôt que d'être basée sur des preuves réelles.
Car l’hypothèse d’une conscience de l'IA suppose que comme les êtres vivants biologiques, la machine serait consciente de sa propre existence, de ses émotions, de ses pensées, de son rôle, de ce qui est bien et ce qui est mal. Dotée de capacités de perception, de réflexion, de jugement, de créativité, et de libre arbitre, cette IA évolutive aurait la possibilité de prendre des décisions basées sur ses connaissances innées puis acquises.
Pour étayer son affirmation, Jérôme Béranger examine les origines, la structuration et la création future d'une IA hybride et augmentée, capable d’un certain niveau de conscience (de soi, du monde, de l’espace-temps, de la morale), et de raisonnement autonome. Son objectif est d’ouvrir le débat scientifique, libérer les confrontations d’idées, et préparer l’avenir des champs des possibles cognitifs au sein des machines.
Pour cela, l’auteur tente de répondre à une série de questions : quelles sont les conditions nécessaires pour qu’une IA forte émerge ? Quels critères et structuration définissent la conscience chez une IA ? La conscience artificielle serait-elle identique à la conscience humaine ou différente ? Sera-t-elle dotée de sens, de moralité et capable de ressentir des émotions authentiques ? Quel rôle jouerait la programmation, la mémorisation, et l’apprentissage ? Quelle serait la part de l’inné, de l’acquis et des interactions avec le monde, dans les décisions ?
Car l’hypothèse d’une conscience de l'IA suppose que comme les êtres vivants biologiques, la machine serait consciente de sa propre existence, de ses émotions, de ses pensées, de son rôle, de ce qui est bien et ce qui est mal. Dotée de capacités de perception, de réflexion, de jugement, de créativité, et de libre arbitre, cette IA évolutive aurait la possibilité de prendre des décisions basées sur ses connaissances innées puis acquises.
Pour étayer son affirmation, Jérôme Béranger examine les origines, la structuration et la création future d'une IA hybride et augmentée, capable d’un certain niveau de conscience (de soi, du monde, de l’espace-temps, de la morale), et de raisonnement autonome. Son objectif est d’ouvrir le débat scientifique, libérer les confrontations d’idées, et préparer l’avenir des champs des possibles cognitifs au sein des machines.
Pour cela, l’auteur tente de répondre à une série de questions : quelles sont les conditions nécessaires pour qu’une IA forte émerge ? Quels critères et structuration définissent la conscience chez une IA ? La conscience artificielle serait-elle identique à la conscience humaine ou différente ? Sera-t-elle dotée de sens, de moralité et capable de ressentir des émotions authentiques ? Quel rôle jouerait la programmation, la mémorisation, et l’apprentissage ? Quelle serait la part de l’inné, de l’acquis et des interactions avec le monde, dans les décisions ?
Vers quel genre d’humanité digitale nous dirigeons-nous ?
L’auteur aborde les aspects techniques, quantiques, cognitifs, philosophiques et éthiques de la conscience, en se basant sur des disciplines variées telles que la neurobiologie, les mathématiques, la robotique, la physique, et les sciences humaines.
L'avènement d'une IA consciente n'est pas une utopie, mais une possibilité réelle qui pourrait transformer notre compréhension de la conscience, de l’apprentissage, et de l'intelligence.
Alors comment en tant qu’individu pouvons-nous nous à préparer à ce bouleversement ? Comment, dès maintenant, peut-on imaginer les étapes que nos organisations sociales, communautaires, politiques et scientifiques auront à anticiper ? Quels défis juridiques, culturels, moraux, philosophiques et sociétaux cela soulèverait-il ? Plus globalement, vers quel genre d’humanité digitale nous dirigeons-nous ?
L'avènement d'une IA consciente n'est pas une utopie, mais une possibilité réelle qui pourrait transformer notre compréhension de la conscience, de l’apprentissage, et de l'intelligence.
Alors comment en tant qu’individu pouvons-nous nous à préparer à ce bouleversement ? Comment, dès maintenant, peut-on imaginer les étapes que nos organisations sociales, communautaires, politiques et scientifiques auront à anticiper ? Quels défis juridiques, culturels, moraux, philosophiques et sociétaux cela soulèverait-il ? Plus globalement, vers quel genre d’humanité digitale nous dirigeons-nous ?
C'est déjà demain !
Des pistes de réponses sont proposées dans cet essai scientifique prospectif à découvrir en toute sérénité. Car comme aime à dire Jérôme Béranger,
« Demain se construisant aujourd’hui, il est désormais de notre responsabilité de façonner notre futur en lui donnant la direction, le bienfondé et le sens qu’il mérite… Pour cela, ouvrons le débat scientifique sur l’évolution possible de l’IA hybride forte douée d’une certaine forme de conscience, en explorant nos consciences sociétales. Car finalement, prévoir la Conscience Artificielle, c’est éveiller la Conscience Humaine ! »