Accueil
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
PartagerLes intervenants
Animation : Olivier Cimelière. Le blog du communicant 2.0
Gilbert Faure. Université de Lorraine. Désinformation Vaccinale : Curation, Observatoire, Littératies.
Mathieu Béguin. Université de Sherbrooke. Les as de l’info : un outil concret dans la lutte contre la désinformation des enfants âgés de 8 à 12 ans au Québec.
Pudens Malibabo. Université catholique de Louvain.
Gilbert Faure. Université de Lorraine. Désinformation Vaccinale : Curation, Observatoire, Littératies.
Mathieu Béguin. Université de Sherbrooke. Les as de l’info : un outil concret dans la lutte contre la désinformation des enfants âgés de 8 à 12 ans au Québec.
Pudens Malibabo. Université catholique de Louvain.
Elodie Mielczareck commence initie la session, elle porte sur l'info-fiction, un genre hybride entre information et fiction, et se concentre sur l'analyse du compte Twitter d'un personnage fictif créé par une AP qui a diffusé de nombreuses "fake news" mêlées à des informations véridiques.
Elodie Mielczareck a analysé une centaine de tweets de ZS datant de mai 2024. Elle explore les caractéristiques de son discours, son impact sur la perception de la réalité, et les mécanismes rhétoriques et linguistiques utilisés par un désinformateur
Points clés de son intervention :
Pour commencer, l'info-fiction comme genre hybride est expliquée par Elodie Mielczareck qui replace ce concept dans le contexte historique des genres hybrides, notamment les "fictions médiatiques" du 19e siècle. Elle souligne la difficulté de catégoriser ce genre qui brouille les frontières entre information, divertissement et fiction littéraire.
Elodie Mielczareck a analysé une centaine de tweets de ZS datant de mai 2024. Elle explore les caractéristiques de son discours, son impact sur la perception de la réalité, et les mécanismes rhétoriques et linguistiques utilisés par un désinformateur
Points clés de son intervention :
Pour commencer, l'info-fiction comme genre hybride est expliquée par Elodie Mielczareck qui replace ce concept dans le contexte historique des genres hybrides, notamment les "fictions médiatiques" du 19e siècle. Elle souligne la difficulté de catégoriser ce genre qui brouille les frontières entre information, divertissement et fiction littéraire.
Ensuite, ZS est présentée comme un personnage ambigu. Le compte a semé la confusion en se présentant comme une personne réelle et en propageant un mélange d'informations vraies et fausses. L'intervenante cite la définition que ZS donne d'elle-même et de l'info-fiction, mettant en lumière la volonté de "décoder le réel" et d'"inventer la réalité".L'analyse linguistique et rhétorique des tweets de ZS révèle des structures et des procédés récurrents.
Par exemple :
- Utilisation fréquente de la préposition "de" : Cela permet d'énumérer des noms propres et de participer à une stratégie de "name bashing" (dénigrement par la nomination).
- Temporalité marquée par l'inachèvement : Les événements se déroulent progressivement, contribuant à l'effet feuilleton.
- Multiples postures : ZS adopte diverses positions : communicateur, porte-parole, performeur, vengeur/justicier. De plus, l'info-fiction comme révélation et mise en ordre du monde est mise en évidence par l'intervenante, soulignant le rôle de ZS comme médiateur entre un monde où des faits criminels sont cachés et un public qui les ignore. Elle souligne la volonté du personnage de "remettre les choses à leur bon endroit".
- Enfin, l'ambiguïté au cœur de l'info-fiction est analysée, définissant ce genre comme persuasif et dépeignant le monde négativement. L'ambiguïté entre le vrai et l'imaginé, ainsi que la posture de justicier, permettent à ZS de se protéger judiciairement tout en créant un sentiment d'excitation et de fascination chez le public.
Gilbert C Faure propose une approche éducative face à la désinformation vaccinale
1. L’Amplification de la désinformation par les nouveaux médias : Gilbert Faure rappelle que la désinformation vaccinale est un problème ancien, mais que l'essor des réseaux sociaux et la pandémie de COVID-19 ont considérablement amplifié ce phénomène. Aujourd'hui, les "fake news" circulent beaucoup plus rapidement et atteignent un public beaucoup plus large qu'auparavant. Cet enjeu souligne l'importance de comprendre comment les nouveaux médias ont transformé le paysage de l'information et comment ils peuvent être utilisés pour diffuser des informations fausses ou trompeuses.
2. La vaccinologie est une science complexe : La vaccinologie, loin d'être un sujet simple, repose sur des connaissances approfondies en biologie, immunologie, infectiologie, santé publique et sciences humaines et sociales. GC Faure insiste sur cette complexité qui rend la communication et la compréhension des enjeux vaccinaux difficiles pour le grand public et pour les professionnels de santé. La difficulté de vulgariser ces connaissances scientifiques pour une meilleure compréhension est un enjeu majeur dans la lutte contre la désinformation.
2. La vaccinologie est une science complexe : La vaccinologie, loin d'être un sujet simple, repose sur des connaissances approfondies en biologie, immunologie, infectiologie, santé publique et sciences humaines et sociales. GC Faure insiste sur cette complexité qui rend la communication et la compréhension des enjeux vaccinaux difficiles pour le grand public et pour les professionnels de santé. La difficulté de vulgariser ces connaissances scientifiques pour une meilleure compréhension est un enjeu majeur dans la lutte contre la désinformation.
3. Curation de contenu et création d'un observatoire de la désinformation vaccinale : Pour cette veille scientifique et médicale en libre accès, Gilbert Faure utilise une plateforme pour rassembler et organiser des informations fiables sur la vaccination, ce qui constitue une démarche proactive pour contrer les "fake news". L’objectif de cette recherche action est de transformer ce corpus en un observatoire de la désinformation vaccinale, capable de suivre, analyser et proposer des contre-discours efficaces. Cet enjeu souligne l'importance de disposer d'outils et de ressources pour surveiller et analyser la désinformation en temps réel.
4. Le développement de la littératie en santé et en information : Pour lutter efficacement contre cette désinformation, GC Faure met en avant la nécessité de développer la littératie en santé et en information. Il s'agit de renforcer la capacité des individus à analyser et comprendre l'information, notamment en matière de santé. Cela passe par une meilleure éducation aux médias et à l'information, ainsi qu'un renforcement des connaissances scientifiques dans les cursus médicaux. Ce dernier enjeu met en lumière l'importance de l'éducation et de la sensibilisation comme moyens de renforcer la résilience du public face à la désinformation.
Ces quatre enjeux montrent clairement les défis complexes et multifactoriels auxquels nous sommes confrontés dans la lutte contre la désinformation vaccinale, et les approches proposées par GC Faure pour y faire face.
4. Le développement de la littératie en santé et en information : Pour lutter efficacement contre cette désinformation, GC Faure met en avant la nécessité de développer la littératie en santé et en information. Il s'agit de renforcer la capacité des individus à analyser et comprendre l'information, notamment en matière de santé. Cela passe par une meilleure éducation aux médias et à l'information, ainsi qu'un renforcement des connaissances scientifiques dans les cursus médicaux. Ce dernier enjeu met en lumière l'importance de l'éducation et de la sensibilisation comme moyens de renforcer la résilience du public face à la désinformation.
Ces quatre enjeux montrent clairement les défis complexes et multifactoriels auxquels nous sommes confrontés dans la lutte contre la désinformation vaccinale, et les approches proposées par GC Faure pour y faire face.
Lien vers scoop.it
La plateforme "Les as de l'info" : un outil éducatif contre la désinformation
"Les as de l'info " est une plateforme d'information destinée aux enfants de 8 à 12 ans au Québec, présentée par Pudens Malibabo de la Chaire UNESCO Prévention de l'Université de Sherbrooke. Cette initiative vise à développer l'esprit critique et la compréhension des médias chez les jeunes, en utilisant un contenu à la fois ludique et éducatif. Voici les aspects clés de ce projet :
Engagement des jeunes utilisateurs
Tout d'abord, l'étude montre un fort engagement des jeunes utilisateurs. Les enfants interrogés ont manifesté un intérêt significatif pour la plateforme, exprimant le désir de partager les informations apprises avec leur entourage. Cet enthousiasme démontre une prise de conscience de l'importance de l'éducation aux médias dès le jeune âge.
Confiance et vigilance : C’est un facteur déterminant pour l'engagement des jeunes. Les enfants vérifient l'authenticité des contenus avant de les partager, illustrant un esprit critique en développement. Cela souligne l'importance de fournir des informations fiables pour gagner et maintenir la confiance des jeunes utilisateurs.
Autonomie informationnelle : "Les as de l'info" permet aux enfants de choisir les contenus qui les intéressent et de les adapter à leurs besoins, favorisant ainsi un apprentissage actif et responsable. Cette approche encourage les jeunes à devenir des consommateurs d'information plus autonomes et critiques.
Partage et citoyenneté : le partage de l'information est perçu comme un acte social et éducatif. Les jeunes utilisateurs voient le partage comme une responsabilité citoyenne, reconnaissant son importance pour éclairer les enjeux de société et lutter contre la désinformation. Cette dimension sociale de l'apprentissage renforce la construction d'une citoyenneté éclairée.
Des différences culturelles
Le projet souligne également les différences culturelles dans l'approche éducative. Au Québec, l'accent est mis sur l'autonomie et la responsabilisation dès le jeune âge, valorisant le partage et l'engagement communautaire. Cette approche peut différer dans d'autres cultures où l'éducation aux médias pourrait adopter des méthodes différentes, mettant peut-être davantage l'accent sur l'autorité et la transmission directe de connaissances.
En somme, "Les as de l'info" illustre comment une approche ludique et engageante peut sensibiliser les jeunes à la désinformation tout en renforçant la confiance, l'autonomie et le partage. Cette initiative démontre qu'il est possible de préparer les enfants à naviguer dans le paysage complexe de l'information à l'ère numérique, tout en tenant compte des spécificités culturelles locales.
Engagement des jeunes utilisateurs
Tout d'abord, l'étude montre un fort engagement des jeunes utilisateurs. Les enfants interrogés ont manifesté un intérêt significatif pour la plateforme, exprimant le désir de partager les informations apprises avec leur entourage. Cet enthousiasme démontre une prise de conscience de l'importance de l'éducation aux médias dès le jeune âge.
Confiance et vigilance : C’est un facteur déterminant pour l'engagement des jeunes. Les enfants vérifient l'authenticité des contenus avant de les partager, illustrant un esprit critique en développement. Cela souligne l'importance de fournir des informations fiables pour gagner et maintenir la confiance des jeunes utilisateurs.
Autonomie informationnelle : "Les as de l'info" permet aux enfants de choisir les contenus qui les intéressent et de les adapter à leurs besoins, favorisant ainsi un apprentissage actif et responsable. Cette approche encourage les jeunes à devenir des consommateurs d'information plus autonomes et critiques.
Partage et citoyenneté : le partage de l'information est perçu comme un acte social et éducatif. Les jeunes utilisateurs voient le partage comme une responsabilité citoyenne, reconnaissant son importance pour éclairer les enjeux de société et lutter contre la désinformation. Cette dimension sociale de l'apprentissage renforce la construction d'une citoyenneté éclairée.
Des différences culturelles
Le projet souligne également les différences culturelles dans l'approche éducative. Au Québec, l'accent est mis sur l'autonomie et la responsabilisation dès le jeune âge, valorisant le partage et l'engagement communautaire. Cette approche peut différer dans d'autres cultures où l'éducation aux médias pourrait adopter des méthodes différentes, mettant peut-être davantage l'accent sur l'autorité et la transmission directe de connaissances.
En somme, "Les as de l'info" illustre comment une approche ludique et engageante peut sensibiliser les jeunes à la désinformation tout en renforçant la confiance, l'autonomie et le partage. Cette initiative démontre qu'il est possible de préparer les enfants à naviguer dans le paysage complexe de l'information à l'ère numérique, tout en tenant compte des spécificités culturelles locales.
Conclusion de la session et discussion :
Tout d'abord, la porosité entre fiction et réalité est abordée par un participant qui souligne que la fiction peut se présenter comme réalité, et vice versa. Il mentionne l'analyse de Raphaël Llorca sur la série "La Fièvre" et l'influence potentielle de la fiction sur la perception de la réalité politique.
Ensuite, l'impact de l'IA sur la désinformation est mis en évidence, montrant le rôle croissant de l'IA dans la création de contenus de désinformation, notamment les "deepfakes" et la manipulation d'images. Des exemples concrets de fausses photos et de vidéos manipulées sont évoqués.
Puis, la difficulté de lutter contre la désinformation est discutée. Les participants s'interrogent sur les stratégies de réponse à la désinformation. La "réponse armée" est jugée inefficace, et la sensibilisation à l'esprit critique est mise en avant. La difficulté de contrer les rumeurs et les "fake news" est comparée à l'affaire Papy Voise.
Enfin, le rôle de l'émotion et de la connivence est abordé. La discussion met en avant l'importance de l'émotion dans la propagation de la désinformation. Les participants reconnaissent que l'émotionnel peut influencer la perception et la diffusion de fausses informations, même chez les personnes averties. Le rôle de la connivence et du "secret partagé" est également évoqué, notamment dans le contexte de plateformes comme TikTok.
Ensuite, l'impact de l'IA sur la désinformation est mis en évidence, montrant le rôle croissant de l'IA dans la création de contenus de désinformation, notamment les "deepfakes" et la manipulation d'images. Des exemples concrets de fausses photos et de vidéos manipulées sont évoqués.
Puis, la difficulté de lutter contre la désinformation est discutée. Les participants s'interrogent sur les stratégies de réponse à la désinformation. La "réponse armée" est jugée inefficace, et la sensibilisation à l'esprit critique est mise en avant. La difficulté de contrer les rumeurs et les "fake news" est comparée à l'affaire Papy Voise.
Enfin, le rôle de l'émotion et de la connivence est abordé. La discussion met en avant l'importance de l'émotion dans la propagation de la désinformation. Les participants reconnaissent que l'émotionnel peut influencer la perception et la diffusion de fausses informations, même chez les personnes averties. Le rôle de la connivence et du "secret partagé" est également évoqué, notamment dans le contexte de plateformes comme TikTok.
L'Académie des Controverses et de la Communication Sensible (ACCS)
Face aux changements médiatiques et à l'explosion de la sphère digitale, l'ACCS vise à objectiver les points de vue sur les controverses et les sujets connexes.
Elle s'appuie sur les recherches en sciences humaines et sociales, notamment en sciences de l'information et de la communication, pour offrir un regard scientifique sur ces thématiques.
Voir le programme de la conférence du 26 novembre 2O24.
Face aux changements médiatiques et à l'explosion de la sphère digitale, l'ACCS vise à objectiver les points de vue sur les controverses et les sujets connexes.
Elle s'appuie sur les recherches en sciences humaines et sociales, notamment en sciences de l'information et de la communication, pour offrir un regard scientifique sur ces thématiques.
Voir le programme de la conférence du 26 novembre 2O24.