Personnalités

Adele Parrilla de Memorist, revient sur son intervention à l'Unesco. projets de préservation et de mise en valeur du patrimoine africain.


David Commarmond




En tant qu'intervenante, quelles émotions avez-vous ressenties lors de votre intervention?

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Ce fut un honneur d’intervenir à l’Unesco, haut lieu de la protection et de la sauvegarde du patrimoine mondial. 
Représenter le secteur des Industries Culturelles et Créatives fut un privilège et une belle reconnaissance de la contribution de MEMORIST à de grands projets de coopération culturelle internationale. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur son mode de fonctionnement ? est-elle unique ?


MEMORIST, représente la réunion de plusieurs entreprises du patrimoine, son organisation me semble exemplaire pour travailler à l'international.

MEMORIST repose en effet sur l’alliance de 5 entreprises françaises expertes de la conservation et de la valorisation du patrimoine. Ce modèle permet de regrouper des compétences variées, comme la restauration, la numérisation et la médiation culturelle.  Grâce à cette approche complète, nous pouvons intervenir sur tous types de patrimoines, qu’ils soient matériels ou immatériels, en combinant savoir-faire traditionnels et technologies modernes. Cette approche transversale est unique en son genre.  
A l’international notre approche se caractérise par un solide ancrage local. Nous avons des équipes dans une vingtaine de pays. Nous sommes ainsi au cœur des enjeux patrimoniaux locaux et nous développons une compréhension fine des attentes spécifiques des acteurs du secteur. Par ailleurs, grâce à notre appartenance au Groupe Mobilitas - ETI familiale présente dans 104 pays - nous bénéficions de services et d’infrastructures facilitant notre déploiement in situ.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience dans le monde africain. Pouvez vous illustrer un ou deux projets ?

Nous intervenons régulièrement sur des projets de préservation et de mise en valeur du patrimoine africain (Sénégal, Mali, Ethiopie, Soudan, Afrique du Sud, Île Maurice, Maroc). 
Nous travaillons main dans la main avec les acteurs locaux, publics et privés, et nous sommes particulièrement attachés à la transmission de nos savoir-faire dans une logique de capacity building.  
A titre d’exemple, nous avons récemment mené une mission en Ethiopie dans le cadre de “Revival Lalibela ”. Nous avons formé des représentants de la communauté religieuse, du Musée de Lalibela et de l’administration culturelle éthiopienne aux techniques de numérisation afin qu’elles puissent préserver et valoriser 300 manuscrits religieux datant du 12e au 18e siècle. Au-delà d’une formation purement technique, nous nous sommes attachés à sensibiliser les communautés locales aux enjeux de la numérisation patrimoniale. Ce fut une véritable aventure humaine et les liens qui se sont créés entre notre formatrice et les acteurs locaux se poursuivent avec un accompagnement à distance. 
Un autre exemple est une mission que nous avons menée pour l’Université de Cap Town  en Afrique du Sud. Nous sommes intervenus suite à l’incendie qui a dévasté la Bibliothèque universitaire en 2021. Nous avons recruté 4 habitants de Cap Town et qui étaient éloignés du secteur du patrimoine, voir même de l’emploi. Nous leur avons enseigné les techniques de conservation préventive, de restauration traditionnelle et de numérisation. Nous les impliquons désormais sur d’autres projets que nous menons en Afrique du Sud.

Si vous aviez un message à faire passer au public de la conférence, quel serait-il ?

La diplomatie et la coopération culturelle sont des ponts essentiels entre la France et l'Afrique. Elles permettent de tisser des liens durables et de construire un avenir commun. Les industries culturelles et créatives ont tout leur rôle à jouer pour nourrir cette dynamique.