"Atos, le géant français du numérique de 111 000 salariés dans le monde, est un acteur économique stratégique pour l’Etat puisqu’il est le seul fabricant européen de supercalculateurs et qu’il gère de nombreux services informatiques critiques (armée, etc.).. Mais Atos est en train de sombrer. Ses résultats sont en chute libre, sa valorisation boursière encore plus. Pour le sauver, la direction tente de redresser la barre en annonçant sa séparation en deux entreprises distinctes : d’un côté, son cœur de métier de vente d’informatique aux entreprises (dite « infogérance »), de l’autre, ses services annexes à forte valeur ajoutée comme la cybersécurité, l’intelligence artificielle et le cloud. Sans convaincre. A peine le projet dévoilé, le groupe a chuté de plus belle en Bourse.
"Le nouveau directeur général est aussi critiqué pour avoir accentué un travers du groupe : se reposer pour la stratégie sur les cabinets de conseil. En particulier sur le plus polémique du quinquennat Macron : McKinsey.
C’est Belmer, qui a fait ses débuts dans le cabinet américain avant de rejoindre le groupe Canal+, qui a insisté pour travailler avec ces consultants afin de repenser toute l’architecture du groupe. « Pendant plusieurs mois, ils ont joué au Meccano sans jamais échanger avec un seul collaborateur », critique un directeur, parti à ce moment-là. En interne, personne n’était au courant de l’activité du cabinet de conseils : seul le conseil d’administration visait ses options. La scission est actée, sans vote des actionnaires, sans consultation des partenaires sociaux, sans demander leur avis aux salariés..
Le groupe a oublié d’anticiper l’avenir : A trop se reposer sur l’infogérance, le groupe a oublié d’anticiper l’avenir, en particulier le cloud (stockage et capacités informatiques à distance). Et cela s’est particulièrement vu lors de la crise du Covid, lorsque de moult entreprises ont basculé vers l’informatique dans le nuage, privilégiant les géants américains. Comme tentative de la dernière chance, il se murmure qu’Atos a entamé des discussions avec AWS, la branche cloud d’Amazon, pour des serveurs localisés en France, sur le même modèle « souverain » que Bleu, l’association d’Orange, CapGemini et Microsoft, attendu pour 2024. Pas suffisant pour relancer toute la machine.
"Le nouveau directeur général est aussi critiqué pour avoir accentué un travers du groupe : se reposer pour la stratégie sur les cabinets de conseil. En particulier sur le plus polémique du quinquennat Macron : McKinsey.
C’est Belmer, qui a fait ses débuts dans le cabinet américain avant de rejoindre le groupe Canal+, qui a insisté pour travailler avec ces consultants afin de repenser toute l’architecture du groupe. « Pendant plusieurs mois, ils ont joué au Meccano sans jamais échanger avec un seul collaborateur », critique un directeur, parti à ce moment-là. En interne, personne n’était au courant de l’activité du cabinet de conseils : seul le conseil d’administration visait ses options. La scission est actée, sans vote des actionnaires, sans consultation des partenaires sociaux, sans demander leur avis aux salariés..
Le groupe a oublié d’anticiper l’avenir : A trop se reposer sur l’infogérance, le groupe a oublié d’anticiper l’avenir, en particulier le cloud (stockage et capacités informatiques à distance). Et cela s’est particulièrement vu lors de la crise du Covid, lorsque de moult entreprises ont basculé vers l’informatique dans le nuage, privilégiant les géants américains. Comme tentative de la dernière chance, il se murmure qu’Atos a entamé des discussions avec AWS, la branche cloud d’Amazon, pour des serveurs localisés en France, sur le même modèle « souverain » que Bleu, l’association d’Orange, CapGemini et Microsoft, attendu pour 2024. Pas suffisant pour relancer toute la machine.