La communauté de l’IE a le plaisir de compter un nouveau membre. Christophe Dufrêne, qui vient de soutenir son Mémoire de Recherche sous la direction de Monsieur Jean-Etienne Carlotti pour la validation du diplôme de Master 2 à l’IRIS . L’intitulé du sujet qu’il a choisi a pour thème « Les ambitions de la Chine en Afrique ». Au-delà des routes de la soie, Christophe Dufrêne s’est penché sur un thème d’actualité dont toutes les conséquences n’ont pas été identifiées, ni mesurées.
L’influence et la présence de la Chine en Afrique se fait chaque jour de plus en plus forte. En effet depuis 2013 sous l’impulsion du Président Xi Jinping et de son grand projet des routes de la soie, celui-ci souhaite couvrir la planète de nouvelles routes commerciales sûres, afin d’améliorer le commerce et la circulation des marchandises, en faisant appel à de nouvelles technologies informatiques, ferroviaires, satellitaires. Afin que celles-ci répondent aux nouvelles exigences du consommateur (rapidité, continuité, régularité des approvisionnements) et environnementales (renouvelable, sobriété, impact carbone, sécurité). Ces routes sont bien sûr, réalisées dans une relation gagnant-gagnant pour les Etats.
A charge aux Etats partenaires de faire ruisseler les bienfaits de cette abondance auprès des populations. La Chine, se gardant de toute ingérence et de toutes questions gênantes et de contrôles (a posteriori). De ce fait, celle-ci garde en pratique le contrôle opérationnel des nouvelles installations, nouvelles infrastructures. Les postes les plus élevés demeurent la chasse-gardée d’expatriés chinois, les postes secondaires à la population.
Cette manne financière attise les convoitises, mais moins d’une dizaine de pays attirent 50 % des contrats et aides de la Chine, les autres pays se partageant « les miettes ».
A ce jeu, la Chine semble avoir toutes les cartes en main et l’Afrique semble bien désarmée. Il n’en est rien, l’Afrique dispose de nombreux atouts.
L’influence et la présence de la Chine en Afrique se fait chaque jour de plus en plus forte. En effet depuis 2013 sous l’impulsion du Président Xi Jinping et de son grand projet des routes de la soie, celui-ci souhaite couvrir la planète de nouvelles routes commerciales sûres, afin d’améliorer le commerce et la circulation des marchandises, en faisant appel à de nouvelles technologies informatiques, ferroviaires, satellitaires. Afin que celles-ci répondent aux nouvelles exigences du consommateur (rapidité, continuité, régularité des approvisionnements) et environnementales (renouvelable, sobriété, impact carbone, sécurité). Ces routes sont bien sûr, réalisées dans une relation gagnant-gagnant pour les Etats.
A charge aux Etats partenaires de faire ruisseler les bienfaits de cette abondance auprès des populations. La Chine, se gardant de toute ingérence et de toutes questions gênantes et de contrôles (a posteriori). De ce fait, celle-ci garde en pratique le contrôle opérationnel des nouvelles installations, nouvelles infrastructures. Les postes les plus élevés demeurent la chasse-gardée d’expatriés chinois, les postes secondaires à la population.
Cette manne financière attise les convoitises, mais moins d’une dizaine de pays attirent 50 % des contrats et aides de la Chine, les autres pays se partageant « les miettes ».
A ce jeu, la Chine semble avoir toutes les cartes en main et l’Afrique semble bien désarmée. Il n’en est rien, l’Afrique dispose de nombreux atouts.
La richesse de son sous-sol tout d’abord, il a été pendant tout le 20e siècle, une malédiction. Il a été pillé, détruit, brûlé, il est aujourd’hui pollué par tous les continents qui y déversent leurs déchets.
Mais l’Afrique c’est aussi un continent jeune avec 900 Millions de consommateurs qui voit une classe moyenne émerger et s’occidentaliser. Une population éduquée à qui les Etats devront offrir des postes et des carrières si ceux-ci ne veulent pas voir encore la fuite des cerveaux se poursuivre. Un grand nombre d’instituts (Confucius, Goethe) ou d’écoles proposent des cours de nombreuses disciplines et de langues étrangères (chinois, français, anglais, allemand et plus rarement japonais).
L’Afrique sur le plan diplomatique « monnaie » aussi ses droits de votes dans les institutions internationales ses voix. La Chine en tant que leader des pays non alignés depuis la conférence de Bandung en 1945 et plus encore depuis la chute de l’URSS en 1992 cherche à conserver ce statut et cette image, même si aujourd’hui la Chine de Xi Jinping n’a plus rien a voir avec celle de MAO. Elle doit trouver un consensus auprès des pays africains pour continuer à obtenir leurs voix et garder la majorité dans ces instances.
Le point faible majeur de l’Afrique demeure son manque total de cohésion politique et stratégique, point faible qui se manifeste par une instabilité chronique institutions, des coups d’États réguliers. Les Etats en déliquescence, qui n’ont pas de réalité politique et économique et qui ressemblent plus à des zones de non-droit internationales, des bases arrière d’AQMI ou d’autres groupes aux revendications les plus diverses.
Mais l’Afrique c’est aussi un continent jeune avec 900 Millions de consommateurs qui voit une classe moyenne émerger et s’occidentaliser. Une population éduquée à qui les Etats devront offrir des postes et des carrières si ceux-ci ne veulent pas voir encore la fuite des cerveaux se poursuivre. Un grand nombre d’instituts (Confucius, Goethe) ou d’écoles proposent des cours de nombreuses disciplines et de langues étrangères (chinois, français, anglais, allemand et plus rarement japonais).
L’Afrique sur le plan diplomatique « monnaie » aussi ses droits de votes dans les institutions internationales ses voix. La Chine en tant que leader des pays non alignés depuis la conférence de Bandung en 1945 et plus encore depuis la chute de l’URSS en 1992 cherche à conserver ce statut et cette image, même si aujourd’hui la Chine de Xi Jinping n’a plus rien a voir avec celle de MAO. Elle doit trouver un consensus auprès des pays africains pour continuer à obtenir leurs voix et garder la majorité dans ces instances.
Le point faible majeur de l’Afrique demeure son manque total de cohésion politique et stratégique, point faible qui se manifeste par une instabilité chronique institutions, des coups d’États réguliers. Les Etats en déliquescence, qui n’ont pas de réalité politique et économique et qui ressemblent plus à des zones de non-droit internationales, des bases arrière d’AQMI ou d’autres groupes aux revendications les plus diverses.
La présence de chinois en Afrique et d’africains en Chine est souvent l’objet d’incompréhensions mutuelles. La crise du Covid-19 a exacerbé les tensions et les discriminations communautaires. Tensions qui se sont retrouvées sur les réseaux sociaux, dans la presse africaine et les médias, sans toutefois pour le moment affecter les relations diplomatiques.
Les routes de la soie, sont un véritable enjeu géopolitique, qui recouvre plusieurs dimensions (économiques, politiques, sociologiques, écologiques). Elles redessinent l’Afrique et l’inscrive dans le 21e siècle. En mêlant l’imaginaire des routes de la soie à celui de l’Afrique éternelle (et un soupçon d’hollywoodien avec le film Black Panther), Xi Jinping, a peut-être réveillé l’ambition des Africains. Le chanteur Akon, magnat de la musique en Afrique, a réussi en quelques mois d’obtenir six milliards de dollars pour construire la ville idéale du Wakanda au Sénégal.
Les routes de la soie, sont un véritable enjeu géopolitique, qui recouvre plusieurs dimensions (économiques, politiques, sociologiques, écologiques). Elles redessinent l’Afrique et l’inscrive dans le 21e siècle. En mêlant l’imaginaire des routes de la soie à celui de l’Afrique éternelle (et un soupçon d’hollywoodien avec le film Black Panther), Xi Jinping, a peut-être réveillé l’ambition des Africains. Le chanteur Akon, magnat de la musique en Afrique, a réussi en quelques mois d’obtenir six milliards de dollars pour construire la ville idéale du Wakanda au Sénégal.