Vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France,
chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche
et de l’Innovation scientifique et technique
------------
Mercredi 29 avril 2009
D'abord, je veux commencer par des remerciements :
− A vous toutes et vous tous que je salue, merci d'être présents dès ce matin pour participer à cette journée Innovation responsable ;
− Au Collège de France, merci de nous accueillir dans cette prestigieuse et magnifique enceinte qu'est l'amphithéâtre Marguerite de Navarre ;
− Merci à Vivagora, et en particulier à sa présidente, Bernadette Bensaude-Vincent, et à sa déléguée générale Dorothée Benoit Browaeys. Vivagora est une association qui souhaite contribuer à « fonder une nouvelle relation de la société à l’innovation en plaçant l’homme (pour ma part, je préférerais dire les hommes et les femmes) et sa qualité de vie au cœur des préoccupations ».
C'est aussi une association qui promeut le débat public autour des questions posées par l'avancée des connaissances, les nouvelles possibilités offertes par l'évolution des technologies.
En tant que Vice-président de la Région Ile-de-France chargé de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, je partage ces objectifs et il m'a donc paru tout à fait logique d'accueillir dans l'hémicycle du Conseil régional, il y a un peu plus d'un an, le colloque que Vivagora avait organisé sur le thème Innovation en démocratie : Enjeux et outils de concertation.
Cette année, avec le Président du Conseil régional, Jean-Paul Huchon, nous avons choisi de pousser un peu plus loin sur ce chemin partagé et nous avons co-organisé le colloque d'aujourd'hui avec Vivagora.
Chacun a pu le remarquer, chacun peut le constater, des colloques sur l'innovation, il en est proposé toutes les semaines ou tous les 15 jours. Le 12 mai par exemple, OpticsValley organise un rendez-vous sur le thème éco-technologies et ville durable.
Alors, aujourd’hui est-ce juste un colloque de plus ?
Eh bien non, car, aujourd’hui, il s’agit d’échanger autour du concept d’innovation responsable. Et c’est bien ce deuxième terme, « responsable », qui constitue un des enjeux de notre futur. Cette approche spécifique de l’innovation nécessite d’être mise en lumière et soutenue.
Nous sommes plongés dans une actualité financière, économique et sociale qu'on nous décrit comme « situation de crise mondiale », « la pire crise depuis 1929 », c'est ce qu'on nous répète à l'envi matin et soir. « Il faut réformer le système, il faut moraliser le capitalisme, il faut réguler ». Tous les anciens laudateurs du marché nous expliquent que le marché ne se régule pas tout seul, qu'il faut le contrôler. Mais est-ce bien là toute la question?
Pour ma part, je ne pense pas que le moment que nous vivons à l'échelle planétaire soit une simple crise.
D'abord parce que ce qui se passe est tout sauf simple. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, le phénomène est réellement global et survient de façon pratiquement simultanée partout sur le globe.
Ensuite parce que le terme de « crise » signifie certes « situation inhabituelle, situation instable » - là le constat est évident - mais, ce terme de « crise » indique également une « possibilité de retour, plus ou moins rapide, à la situation stable antérieure ».
Or, qui, sincèrement, aujourd'hui trouve cette affirmation évidente ? Qui peut aujourd’hui prétendre que la situation antérieure était stable et recommandable ? Qui peut prétendre publiquement qu’il serait désirable de revenir à cet avant ?
Car cette crise économique, financière et sociale, n’est pas inopinée. Elle nous renvoie loin en arrière. Sans remonter aux années du Club de Rome, je veux ici mentionner trois rapports.
- D'abord le fameux rapport Bruntland, du nom de la présidente norvégienne de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement qui a introduit en 1987 le concept de sustainable development, terme que la Commission Bruntland elle-même a demandé de traduire en français par développement soutenable et non pas développement durable.
- Je citerai ensuite le rapport de retentissement mondial préparé par une vingtaine de personnes placées sous l'autorité d'un économiste britannique, Sir Nicholas Stern, ancien vice-président senior de la Banque mondiale, rapport commandité par le gouvernement britannique, rendu public il y a deux ans et demi et qui, pour la première fois, tentait de mesurer le coût pour les générations futures et en termes monétaires de l'inaction face aux changements climatiques que les activités humaines suscitent.
- Enfin, je veux mentionner le rapport dit du Millenium, rapport d'évaluation de ce que les écosystèmes apportent au bien-être humain et au développement. Pour élaborer ce rapport, commandité par Kofi Annan en l’an 2000 quand il était Secrétaire général des Nations Unies, 1360 experts scientifiques internationaux se sont penchés sur l'état des écosystèmes à l'échelle mondiale et ont évalué à quel point leur dégradation avancée allait substantiellement diminuer ce qu'ils fournissent d’irremplaçable à l'espèce humaine. Pour inverser la tendance, le rapport préconisait des changements institutionnels, des changements de politiques et des changements dans les pratiques.
C'est donc dans ce contexte de crise écologique avérée, sauf pour ceux qui veulent se boucher les yeux et les oreilles, que survient notre dernière crise financière et économique avec l'ampleur que vous savez.
C'est pourquoi je crois qu'il est clair que notre civilisation a atteint un moment historique, un moment qui, en toute probabilité, marque la fin d'un cycle, la fin d'un mode de développement, un mode de développement qui était basé sur le postulat, conscient ou inconscient, que rien n'est épuisable, que l'énergie serait disponible et bon marché à tout jamais, que les matières qui entrent dans la composition des produits que nous consommons sont à disposition de notre espèce, l'espèce humaine, qui n'a qu'à se pencher pour les prendre là où elles se trouvent, pour les utiliser, s'en débarrasser et recommencer ad libitum.
Un mode de développement qui s’accompagne depuis plus d’un siècle d’émissions de gaz à effet de serre avec des conséquences peut-être irréversibles sur l’état de la planète.
Un mode de développement qui suscite une compétition exacerbée pour faire baisser le coût du travail, qui fait travailler des femmes et des hommes, et trop souvent des enfants, dans des conditions indignes, parfois épouvantables.
Un mode de développement qui place l’immédiateté au premier plan, qui sacrifie le lendemain, du moment que l'immédiat rapporte ce qu'en attendent les financiers, ce qu'en exigent les actionnaires.
Nous sommes donc à un moment charnière de l'histoire où de toutes nouvelles pages doivent être écrites.
Ce que nous avons à faire, à ce stade, c'est nous pencher sur le réel, comprendre ce qui survient, ce qui nous arrive, pour trouver les clés de l’action.
Les trois rapports que je citais en début d’intervention témoignent de l’importance de la réflexion qui a été menée depuis plusieurs décennies déjà. Les analyses, les alertes n’ont pas manqué. L’effet commence à s’en faire sentir chez les citoyens. Les enquêtes le démontrent. Les changements des modes de consommation ont débuté avant la crise financière. L’attente des consommateurs, des consomm’acteurs, a changé et cela s’annonce durable.
Aujourd’hui, cette réflexion doit certes être approfondie, mais elle doit surtout trouver au plus vite des applications concrètes. Face à l’urgence, les théories ne suffisent pas.
Il est impératif de contribuer à l’émergence d’un futur acceptable, un futur souhaitable, pour donner aux générations présentes ce dont elles ont besoin sans hypothéquer l'avenir de nos enfants, des enfants de nos enfants et de toutes les générations après eux.
Voilà la feuille de route qu’avec Jean-Paul Huchon, nous nous sommes fixés au Conseil régional d'Ile-de-France.
Ce que veut dire innover, chacun en a une petite idée. Sur le caractère nécessaire de l’innovation, le consensus est incontestable, incontesté. Innover pour exister, innover pour avancer. Innover pour créer des richesses, pour créer de l’emploi de qualité, pour offrir un avenir aux centaines de milliers de jeunes écartés de la vie sociale.
Innover ou disparaître.
Mais innover de façon responsable, qu'est-ce à dire exactement ?
Qu'est-ce à dire pour l'entrepreneur qui démarre une activité? Pour le patron d’une TPE qui cherche un crédit pour mettre en place un nouveau produit ? Pour le responsable de projet qui a besoin d’une aide technique ?
Qu'est-ce à dire pour l'assureur qui pèse ses risques ? Pour le financeur qui voudrait financer à bon escient?
Qu'est-ce à dire pour le politique qui se demande ce qu'il doit absolument aider et ce qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas favoriser ?
Voici quelques-unes des questions que nous nous posions en préparant ce colloque. Que nous nous posons jour après jour en réfléchissant aux meilleures façons de promouvoir l'innovation utile, l'innovation digne d'être encouragée, l'innovation réellement soutenable.
En finançant l'enseignement supérieur et la recherche en Ile-de-France, j'ai la conviction profonde que je contribue à préparer le futur. En soutenant l'innovation, j’ai la conviction de contribuer à façonner ce futur. Il m'importe de penser que ce que nous faisons quand nous finançons tel ou tel projet d'entreprise innovante, tel ou tel projet de pôle de compétitivité, telle ou telle démarche d'entreprise innovante, nous le faisons avec responsabilité.
Pour ce faire, nous travaillons à définir des critères, des indicateurs, des lignes de conduite guidant la politique régionale dans le sens d’une innovation éco-responsable.
Définir de tels critères est l’un des premiers objectifs que j’ai assignés au Centre francilien de l'innovation, récemment créé à l'initiative du Conseil régional d'Ile de France. Etablir une batterie de critères, d'indicateurs, permettra d’évaluer la pertinence des projets d'innovation en termes de responsabilité. Sabine Enjalbert, la directrice du Centre, évoquera très certainement cet après-midi l'avancement de cette réflexion.
Je suis persuadé que ce que nous allons entendre aujourd'hui, au cours de ce colloque, contribuera également à la maturation de ces réflexions. Ce soir, nous en saurons plus sur ce que l'on peut caractériser comme étant de l'innovation responsable, sur les outils favorisant celle-ci. Nous serons mieux armés pour accompagner l’innovation responsable. Et les innovateurs seront convaincus qu’innover de façon responsable leur procurera un avantage concurrentiel.
Je vous souhaite une excellente journée et je vous remercie de votre attention.
chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche
et de l’Innovation scientifique et technique
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Mercredi 29 avril 2009
D'abord, je veux commencer par des remerciements :
− A vous toutes et vous tous que je salue, merci d'être présents dès ce matin pour participer à cette journée Innovation responsable ;
− Au Collège de France, merci de nous accueillir dans cette prestigieuse et magnifique enceinte qu'est l'amphithéâtre Marguerite de Navarre ;
− Merci à Vivagora, et en particulier à sa présidente, Bernadette Bensaude-Vincent, et à sa déléguée générale Dorothée Benoit Browaeys. Vivagora est une association qui souhaite contribuer à « fonder une nouvelle relation de la société à l’innovation en plaçant l’homme (pour ma part, je préférerais dire les hommes et les femmes) et sa qualité de vie au cœur des préoccupations ».
C'est aussi une association qui promeut le débat public autour des questions posées par l'avancée des connaissances, les nouvelles possibilités offertes par l'évolution des technologies.
En tant que Vice-président de la Région Ile-de-France chargé de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, je partage ces objectifs et il m'a donc paru tout à fait logique d'accueillir dans l'hémicycle du Conseil régional, il y a un peu plus d'un an, le colloque que Vivagora avait organisé sur le thème Innovation en démocratie : Enjeux et outils de concertation.
Cette année, avec le Président du Conseil régional, Jean-Paul Huchon, nous avons choisi de pousser un peu plus loin sur ce chemin partagé et nous avons co-organisé le colloque d'aujourd'hui avec Vivagora.
Chacun a pu le remarquer, chacun peut le constater, des colloques sur l'innovation, il en est proposé toutes les semaines ou tous les 15 jours. Le 12 mai par exemple, OpticsValley organise un rendez-vous sur le thème éco-technologies et ville durable.
Alors, aujourd’hui est-ce juste un colloque de plus ?
Eh bien non, car, aujourd’hui, il s’agit d’échanger autour du concept d’innovation responsable. Et c’est bien ce deuxième terme, « responsable », qui constitue un des enjeux de notre futur. Cette approche spécifique de l’innovation nécessite d’être mise en lumière et soutenue.
Nous sommes plongés dans une actualité financière, économique et sociale qu'on nous décrit comme « situation de crise mondiale », « la pire crise depuis 1929 », c'est ce qu'on nous répète à l'envi matin et soir. « Il faut réformer le système, il faut moraliser le capitalisme, il faut réguler ». Tous les anciens laudateurs du marché nous expliquent que le marché ne se régule pas tout seul, qu'il faut le contrôler. Mais est-ce bien là toute la question?
Pour ma part, je ne pense pas que le moment que nous vivons à l'échelle planétaire soit une simple crise.
D'abord parce que ce qui se passe est tout sauf simple. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, le phénomène est réellement global et survient de façon pratiquement simultanée partout sur le globe.
Ensuite parce que le terme de « crise » signifie certes « situation inhabituelle, situation instable » - là le constat est évident - mais, ce terme de « crise » indique également une « possibilité de retour, plus ou moins rapide, à la situation stable antérieure ».
Or, qui, sincèrement, aujourd'hui trouve cette affirmation évidente ? Qui peut aujourd’hui prétendre que la situation antérieure était stable et recommandable ? Qui peut prétendre publiquement qu’il serait désirable de revenir à cet avant ?
Car cette crise économique, financière et sociale, n’est pas inopinée. Elle nous renvoie loin en arrière. Sans remonter aux années du Club de Rome, je veux ici mentionner trois rapports.
- D'abord le fameux rapport Bruntland, du nom de la présidente norvégienne de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement qui a introduit en 1987 le concept de sustainable development, terme que la Commission Bruntland elle-même a demandé de traduire en français par développement soutenable et non pas développement durable.
- Je citerai ensuite le rapport de retentissement mondial préparé par une vingtaine de personnes placées sous l'autorité d'un économiste britannique, Sir Nicholas Stern, ancien vice-président senior de la Banque mondiale, rapport commandité par le gouvernement britannique, rendu public il y a deux ans et demi et qui, pour la première fois, tentait de mesurer le coût pour les générations futures et en termes monétaires de l'inaction face aux changements climatiques que les activités humaines suscitent.
- Enfin, je veux mentionner le rapport dit du Millenium, rapport d'évaluation de ce que les écosystèmes apportent au bien-être humain et au développement. Pour élaborer ce rapport, commandité par Kofi Annan en l’an 2000 quand il était Secrétaire général des Nations Unies, 1360 experts scientifiques internationaux se sont penchés sur l'état des écosystèmes à l'échelle mondiale et ont évalué à quel point leur dégradation avancée allait substantiellement diminuer ce qu'ils fournissent d’irremplaçable à l'espèce humaine. Pour inverser la tendance, le rapport préconisait des changements institutionnels, des changements de politiques et des changements dans les pratiques.
C'est donc dans ce contexte de crise écologique avérée, sauf pour ceux qui veulent se boucher les yeux et les oreilles, que survient notre dernière crise financière et économique avec l'ampleur que vous savez.
C'est pourquoi je crois qu'il est clair que notre civilisation a atteint un moment historique, un moment qui, en toute probabilité, marque la fin d'un cycle, la fin d'un mode de développement, un mode de développement qui était basé sur le postulat, conscient ou inconscient, que rien n'est épuisable, que l'énergie serait disponible et bon marché à tout jamais, que les matières qui entrent dans la composition des produits que nous consommons sont à disposition de notre espèce, l'espèce humaine, qui n'a qu'à se pencher pour les prendre là où elles se trouvent, pour les utiliser, s'en débarrasser et recommencer ad libitum.
Un mode de développement qui s’accompagne depuis plus d’un siècle d’émissions de gaz à effet de serre avec des conséquences peut-être irréversibles sur l’état de la planète.
Un mode de développement qui suscite une compétition exacerbée pour faire baisser le coût du travail, qui fait travailler des femmes et des hommes, et trop souvent des enfants, dans des conditions indignes, parfois épouvantables.
Un mode de développement qui place l’immédiateté au premier plan, qui sacrifie le lendemain, du moment que l'immédiat rapporte ce qu'en attendent les financiers, ce qu'en exigent les actionnaires.
Nous sommes donc à un moment charnière de l'histoire où de toutes nouvelles pages doivent être écrites.
Ce que nous avons à faire, à ce stade, c'est nous pencher sur le réel, comprendre ce qui survient, ce qui nous arrive, pour trouver les clés de l’action.
Les trois rapports que je citais en début d’intervention témoignent de l’importance de la réflexion qui a été menée depuis plusieurs décennies déjà. Les analyses, les alertes n’ont pas manqué. L’effet commence à s’en faire sentir chez les citoyens. Les enquêtes le démontrent. Les changements des modes de consommation ont débuté avant la crise financière. L’attente des consommateurs, des consomm’acteurs, a changé et cela s’annonce durable.
Aujourd’hui, cette réflexion doit certes être approfondie, mais elle doit surtout trouver au plus vite des applications concrètes. Face à l’urgence, les théories ne suffisent pas.
Il est impératif de contribuer à l’émergence d’un futur acceptable, un futur souhaitable, pour donner aux générations présentes ce dont elles ont besoin sans hypothéquer l'avenir de nos enfants, des enfants de nos enfants et de toutes les générations après eux.
Innover donc, et de façon responsable.
Voilà la feuille de route qu’avec Jean-Paul Huchon, nous nous sommes fixés au Conseil régional d'Ile-de-France.
Ce que veut dire innover, chacun en a une petite idée. Sur le caractère nécessaire de l’innovation, le consensus est incontestable, incontesté. Innover pour exister, innover pour avancer. Innover pour créer des richesses, pour créer de l’emploi de qualité, pour offrir un avenir aux centaines de milliers de jeunes écartés de la vie sociale.
Innover ou disparaître.
Mais innover de façon responsable, qu'est-ce à dire exactement ?
Qu'est-ce à dire pour l'entrepreneur qui démarre une activité? Pour le patron d’une TPE qui cherche un crédit pour mettre en place un nouveau produit ? Pour le responsable de projet qui a besoin d’une aide technique ?
Qu'est-ce à dire pour l'assureur qui pèse ses risques ? Pour le financeur qui voudrait financer à bon escient?
Qu'est-ce à dire pour le politique qui se demande ce qu'il doit absolument aider et ce qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas favoriser ?
Voici quelques-unes des questions que nous nous posions en préparant ce colloque. Que nous nous posons jour après jour en réfléchissant aux meilleures façons de promouvoir l'innovation utile, l'innovation digne d'être encouragée, l'innovation réellement soutenable.
En finançant l'enseignement supérieur et la recherche en Ile-de-France, j'ai la conviction profonde que je contribue à préparer le futur. En soutenant l'innovation, j’ai la conviction de contribuer à façonner ce futur. Il m'importe de penser que ce que nous faisons quand nous finançons tel ou tel projet d'entreprise innovante, tel ou tel projet de pôle de compétitivité, telle ou telle démarche d'entreprise innovante, nous le faisons avec responsabilité.
Pour ce faire, nous travaillons à définir des critères, des indicateurs, des lignes de conduite guidant la politique régionale dans le sens d’une innovation éco-responsable.
Définir de tels critères est l’un des premiers objectifs que j’ai assignés au Centre francilien de l'innovation, récemment créé à l'initiative du Conseil régional d'Ile de France. Etablir une batterie de critères, d'indicateurs, permettra d’évaluer la pertinence des projets d'innovation en termes de responsabilité. Sabine Enjalbert, la directrice du Centre, évoquera très certainement cet après-midi l'avancement de cette réflexion.
Je suis persuadé que ce que nous allons entendre aujourd'hui, au cours de ce colloque, contribuera également à la maturation de ces réflexions. Ce soir, nous en saurons plus sur ce que l'on peut caractériser comme étant de l'innovation responsable, sur les outils favorisant celle-ci. Nous serons mieux armés pour accompagner l’innovation responsable. Et les innovateurs seront convaincus qu’innover de façon responsable leur procurera un avantage concurrentiel.
Je vous souhaite une excellente journée et je vous remercie de votre attention.