Chaque matin, entreprises et institutions qui travaillent sur la scène internationale, reçoivent des panoramas de presse sur leur actualité. Ces panoramas ou revues de presse offrent une sélection d’articles provenant de leur service de communication, généralement réalisée par des sociétés de veille. Or, parce que ces panoramas offrent à des lecteurs un accès à l’information internationale, via des copies d’articles de presse, leur diffusion en interne doit se faire dans le respect de la loi et, plus précisément, de la propriété intellectuelle[[1]]url:#_ftn1 .
[[1]]url:#_ftnref1 Rappelons que la copie publique d’articles de presse est strictement interdite, sauf accord spécifique de l’auteur et/ou de l’éditeur.
A qui payer ?
Se pose alors plusieurs questions sur ces articles internationaux : A qui doit-on payer les droits ? Faut-il « acheter » plusieurs licences d’exploitations ? Doit-on s’adresser à chaque ayant-droit dans chaque pays concerné ou existe-t-il un point unique de gestion de ces droits ? Bref, comment utiliser des contenus médias internationaux en toute légalité ?
Naturellement, chaque auteur et/ou chaque éditeur reste propriétaire des articles qu’il produit. En théorie donc, chaque utilisation d’article qu’il vienne d’Italie, d’Allemagne ou d’Espagne doit faire l’objet d’une autorisation spécifique de reproduction. Cependant, au regard des volumes, un tel mécanisme d’autorisation est impossible à mettre en place, d’où le rôle que jouent les mandataires ou sociétés de gestion collective dans le secteur de la veille média.
Le one stop shop
En France, le Centre français d’exploitation du droit de Copie (CFC) joue ce rôle au nom des éditeurs. Il gère un des plus vastes répertoires pluri médias (Presse, News online et TV/Radio) d’Europe.
Chez nos voisins, il existe des équivalents au CFC : la NLA et la CLA en Angleterre, Le CEDRO en Espagne, la PMG en Allemagne, le Promopress en Italie, etc.
- L’ensemble de ces acteurs du droit répondent au triple besoin des éditeurs : celui de recevoir une rémunération équitable pour l’usage de leurs contenus, l’assurance d’une conformité et de la transparence des usages, tant par les sociétés de veille média que par leurs clients.
Des accords de réciprocités facilitant l’accès à l’information
Pour le client final, un tel système à plusieurs avantages. Le premier est celui de la simplicité : en effet, au lieu de de signer de multiples contrats avec le CFC en France, la NLA en Angleterre ou le Cedro en Espagne, le client se contente d’un seul contrat avec le CFC. Cette simplicité est une facilité essentielle et favorise la diffusion de l’information. En bref, un tel modèle supprime les barrières et les lourdeurs administratives.
Adapter les coûts des droits d’auteur au marché
Sur le plan européen, il existe des exceptions à ce modèle : par exemple, les usages en Suisse ou en Allemagne sont réglementées par un cadre légal spécifique ; l’accès aux sources du Nord de l’Europe (Pays-Bas, Suède, Norvège…) est strictement (trop ?) régulé. Néanmoins, sur le territoire français, l’utilisation des sources internationales est largement soutenue. En s’adaptant à chaque marché, un équilibre et une équitée sont maintenues, facilitant l’utilisation des contenus en toute légalité.