Enjeux majeurs

Crise financiere globale : renforcer la capacité de l'Union Européenne


Jacqueline Sala


Dans une analyse publiée en septembre par le Swedish Institute for European Policy Studies (SIEPS),
Sideek Mohamed Seyad, professeur associé spécialiste de l’intégration européenne à l’université de
Stockholm, commence par rappeler combien l’Union européenne reste démunie face à des situations
d’urgence comme la crise financière.



Source : Note 152 Centre d'Analyse Stratégique

Dotée d’un processus de négociation de ses instruments  législatifs sous-optimal et sans pouvoirs en matière fiscale, l’UE doit pourtant impérativement  progresser dans l’intégration des secteurs financiers et bancaires, compte tenu de la taille des banques  dans la zone euro.

Déplorant que les directives actuelles laissent encore trop de pouvoirs aux autorités nationales, S. M. Seyad plaide donc pour la création d’un vrai régulateur pan-européen. Il propose  d’accorder des pouvoirs de supervision prudentielle à la Banque centrale européenne, sans avoir à  modifier les traités, sur le modèle de ce qui existe au sein de l’actuel système européen des banques  centrales.

L’autre axe d’intervention urgent de l’UE doit consister selon lui à assouplir les critères  d’entrée dans la zone euro, la stabilité de l’ensemble européen dépendant d’un retour à la normale  dans les nouveaux États membres. Si Seyad ne délivre pas vraiment de satisfecit à l’UE, il estime en revanche, sur la base des résultats du sommet d’avril 2009, que l’enceinte du G20 a permis de  notables avancées. Les conclusions du G20 de Pittsburgh ne pourront que le satisfaire puisqu’il  préconisait, avant celui-ci, de fixer des règles en matière de bonus, à l’image de ce qui a été réalisé en  Suède pour décourager toute prise de risque inconsidérée dans une culture du court terme.

Plus d'info

noteveille152.pdf NoteVeille152.pdf  (228.35 Ko)