
L’affolement est-il vraiment justifié ?
Dans le cadre d’une procédure de faillite, les actifs d’une entreprise, y compris ses bases de données, peuvent être cédés ou repris dans le cadre d’un plan de restructuration ou d’un rachat.
Or, bien que les CGU de 23andMe précisent que les données sont pseudonymisées et que le client en conserve certains droits, il n’existe pas, à ce jour, de garantie ferme interdisant leur transfert à un repreneur dans le cadre d’un redéploiement industriel.
Cela implique qu’un acteur tiers, y compris un groupe technologique ou assurantiel, pourrait se porter acquéreur de la plateforme et donc hériter de ses actifs, y compris des données.
La protection juridique dépend alors de la législation en vigueur dans le pays concerné, des clauses du contrat initial, et des engagements éthiques du repreneur — s’il y en a.
L’absence d’un mécanisme international contraignant laisse place à une insécurité juridique. Ce flou renforce les craintes des clients, d’autant plus que la valeur stratégique d’une base de données génétiques bien structurée est aujourd’hui extrêmement élevée pour nombre d’acteurs privés
Des partenariats stratégiques à la lisibilité contestée
Depuis 2018, 23andMe a noué un partenariat structurant avec la multinationale pharmaceutique GSK, reconduit plusieurs fois.
Cet accord permet à GSK d’accéder à des données génétiques anonymisées à des fins de recherche.
Juridiquement fondé sur le consentement des clients, il interroge sur la transparence du processus : peu de clients lisent ou comprennent les implications commerciales du consentement qu’ils valident.
Des publications académiques ont d’ailleurs mis en évidence une opacité persistante dans les informations délivrées.
Cet accord permet à GSK d’accéder à des données génétiques anonymisées à des fins de recherche.
Juridiquement fondé sur le consentement des clients, il interroge sur la transparence du processus : peu de clients lisent ou comprennent les implications commerciales du consentement qu’ils valident.
Des publications académiques ont d’ailleurs mis en évidence une opacité persistante dans les informations délivrées.
Intérêt d’autres acteurs et la menace d’un usage discriminant
Au-delà du partage de données au profit de GSK, la crainte s’étend au partage de données nominatives aux assureurs notamment aux mutuelles santé mais pas uniquement.
En effet, si ces données faisaient l’objet d’une exploitation nominative, elles pourraient servir à ajuster les primes ou même à exclure certaines populations du bénéfice de garanties, sur la base des vulnérabilités génétiques identifiées supposées être significatives voire fantasmées comme prédictives.
Le risque immédiat semble limité pour les clients hors des USA, du Canada et du Royaume-Uni (98 % de la clientèle de 23andMe en 2024), mais les 2 % restants représentent tout de même 300 000 profils. Pourquoi ce différentiel ?
La relative « protection » juridique dans ces trois pays ne tient pas à une interdiction stricte de transfert des données, mais à des infrastructures de régulation et de recours jugées plus matures.
Aux États-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) peut intervenir en cas de manquement manifeste aux CGU. Au Royaume-Uni et au Canada, les autorités de protection des données disposent de leviers réglementaires (Information Commissioner's Office, Office of the Privacy Commissioner) en cas de plaintes.
Toutefois, aucune de ces juridictions ne garantit à ce jour que des données pseudonymisées ne puissent être cédées à un tiers, si la structure qui les détient change de statut ou de propriétaire.
Toutefois, aucune de ces juridictions ne garantit à ce jour que des données pseudonymisées ne puissent être cédées à un tiers, si la structure qui les détient change de statut ou de propriétaire.
Des concurrents tout aussi exposés
23andMe n’est ni la seule ni la plus importante entreprise de séquençage génétique. AncestryDNA, par exemple, revendique près de 25 millions d’utilisateurs.
Ce contexte concurrentiel intensifie la problématique : à défaut d’un standard commun en matière de traitement et de sécurisation des données, les risques systémiques s’accroissent.
READ DNA : une alternative conçue comme une architecture de confiance
À rebours des plateformes intégrées, le modèle READ DNA – développé par StratAdviser Ltd et adossé à un consortium international de chercheurs – repose sur une dissociation stricte des fonctions.
Trois entités indépendantes interviennent :
Trois entités indépendantes interviennent :
- l’une pour le séquençage (en l’espèce, des laboratoires de séquençage à haut débit pour la constitution des données à analyser) :
- une autre pour l’analyse (StratAdviser Ltd, qui interprète les données anonymisées) ;
- une troisième pour la restitution au client (SICAFI – https://sicafi.eu – qui assure la transmission sécurisée des résultats pour le compte de tiers tels que les individus, les patients, les médecins, les ONG ou encore les agences gouvernementales).
SICAFI s’appuie notamment sur une approche centrée sur la garantie des données et l’identification de signaux faibles, renforçant ainsi la traçabilité, la conformité et la vigilance dans la restitution ciblée des analyses.
Cette séparation opérationnelle empêche toute captation centralisée ou usage transversal non consenti.
Le client conserve l'entière propriété de ses données.
L’entité d’analyse n’accède qu’à des profils anonymisés, et seule l’entité de restitution peut, sur demande expresse, relier les informations à un individu. Cette gouvernance distribuée rend le modèle compatible avec les exigences éthiques les plus élevées et les principes du RGPD.
Cette séparation opérationnelle empêche toute captation centralisée ou usage transversal non consenti.
Le client conserve l'entière propriété de ses données.
L’entité d’analyse n’accède qu’à des profils anonymisés, et seule l’entité de restitution peut, sur demande expresse, relier les informations à un individu. Cette gouvernance distribuée rend le modèle compatible avec les exigences éthiques les plus élevées et les principes du RGPD.
Une valorisation fondée sur l’interprétation et non la spéculation
Contrairement aux acteurs centrés sur l’exploitation de bases de données génétiques, READ DNA valorise la qualité de l’interprétation : détection précoce de vulnérabilités génétiques silencieuses, identification de parentés utiles dans les pathologies complexes, renforcement de la puissance statistique pour les études cliniques.
La méthode de congruence génétique et généalogique, au cœur de son approche, permet de structurer des liens entre profils biologiques, même en l’absence d’arbre généalogique ou de fichier d’état civil.
Ce modèle est déjà en cours de déploiement dans un environnement sécurisé, notamment via un partenariat avec l’Université Senghor pour le traitement des données, et une instance scientifique assurant la validation éthique des usages.
READ DNA ne collecte pas, ne revend pas, et ne stocke aucune base génétique en propre.
Il propose une forme d’« infrastructure cognitive » pensée pour l’ère de la donnée distribuée.
La méthode de congruence génétique et généalogique, au cœur de son approche, permet de structurer des liens entre profils biologiques, même en l’absence d’arbre généalogique ou de fichier d’état civil.
Ce modèle est déjà en cours de déploiement dans un environnement sécurisé, notamment via un partenariat avec l’Université Senghor pour le traitement des données, et une instance scientifique assurant la validation éthique des usages.
READ DNA ne collecte pas, ne revend pas, et ne stocke aucune base génétique en propre.
Il propose une forme d’« infrastructure cognitive » pensée pour l’ère de la donnée distribuée.
Un socle pour une gouvernance internationale à construire
Face à la fragilité des dispositifs existants et à la montée des tensions entre usages médicaux, commerciaux et assurantiels, l’exemple READ DNA illustre la possibilité d’un autre chemin : une architecture modulaire, éthique, interopérable, fondée sur des standards ouverts et segmentés.
Dans un contexte où la défiance numérique progresse, la structuration d’un socle de normes internationales minimales devient urgente. READ DNA pourrait en constituer le prototype. Son approche renverse la logique : au lieu de transformer la donnée en produit, elle l’enracine dans une chaîne de responsabilités interopérables.
Dans un contexte où la défiance numérique progresse, la structuration d’un socle de normes internationales minimales devient urgente. READ DNA pourrait en constituer le prototype. Son approche renverse la logique : au lieu de transformer la donnée en produit, elle l’enracine dans une chaîne de responsabilités interopérables.
Conclusion : de la sidération à l’action stratégique
L’évolution fulgurante des technologies de séquençage, combinée à la baisse des coûts, a rendu accessible un volume exponentiel de données génétiques.
Ce tournant nécessite une vigilance renforcée, non seulement technique, mais aussi stratégique.
L’organisation mise en place par READ DNA apporte une réponse à la hauteur de ces enjeux : elle n’impose pas une plateforme, elle propose une méthode.
C’est peut-être là la vraie rupture.
Et un sujet stratégique majeur pour les décideurs de demain.
www.readdna.org
Ce tournant nécessite une vigilance renforcée, non seulement technique, mais aussi stratégique.
L’organisation mise en place par READ DNA apporte une réponse à la hauteur de ces enjeux : elle n’impose pas une plateforme, elle propose une méthode.
C’est peut-être là la vraie rupture.
Et un sujet stratégique majeur pour les décideurs de demain.
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Né en 1958 à Rabat (Maroc), Jean-Marie CARRARA a effectué toutes ses études à Lille (France). D’abord attiré par la santé de l’Homme, il devient Docteur en Pharmacie et diplômé de Biologie Humaine.
Comme la santé des entreprises et des organisations sont essentielles pour l’Homme, il compléta sa formation par un DESS d’Administration des Entreprises et un DESS de Finance et de Fiscalité Internationales.
Il est auditeur en Intelligence Economique et Stratégique à l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (JHEDN)"
Source www.sicafi.eu
Contact mail : info@sicafi.eu
Comme la santé des entreprises et des organisations sont essentielles pour l’Homme, il compléta sa formation par un DESS d’Administration des Entreprises et un DESS de Finance et de Fiscalité Internationales.
Il est auditeur en Intelligence Economique et Stratégique à l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (JHEDN)"
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READ DNA : une alternative conçue comme une architecture de confiance

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