I. Félicitations pour votre prix, pouvez-vous nous rappeler comment est né FAKEOFF ?
II. Comment s'est passée pour vous cette rencontre avec la communauté de l'intelligence économique ? Quelle perception en aviez-vous ?
III. A votre avis, en matière de recherche d’information, qu’est-ce qui rapproche et qu’est-ce qui différencie votre pratique journalistique et celle de la communauté de la veille et de l'IE ?
Nous utilisons très certainement des méthodes similaires et devons étudier des sujets identiques par moment, même si nous nous attachons plus aux faits qu'à la data. Nous collaborons à un moteur de recherche comparatif des sources, qui uti est lise un algorithmes et des données de base, mais globalement nous nous basons surtout sur des faits. Une deuxième différence importante est une finalité différente derrière une démarche qui est très proche : la recherche d'information est beaucoup moins guidée par des objectifs stratégiques chez Fake Off ! Que dans la communauté de l'IE, qui intrinsèquement, est mue par des intérêts économiques.
IV. Les Etats, les GAFAM, les professionnels, des youtubeurs, des enseignants… ceux qui appellent à lutter contre les fake news sont nombreux. Au-delà du simple « fact-checking », comment voyez-vous votre rôle en tant que journalistes dans cette lutte ?
V. Les fakes news ont modifié la relation du public à l'information. Pour votre part vous visez particulièrement les jeunes. Ces derniers sont-ils particulièrement vulnérables aux « fake news », contrairement à leur ainés ?
VI. Le prix « Intelligence Economique Territoriale » a récompensé votre action à Sevran. Pouvez-vous en dresser un premier bilan et quelles sont les perspectives à venir ?
Notre résidence à Sevran a commencé en janvier, et elle est déjà très positive car nous avons pu nous insérer et nous intégrer au tissu local, qu'il soit associatif, culturel, social, et nous avons été bien accueillis. Nous avons pu toucher des professionnels en formation, des jeunes dans les milieux scolaires, mais aussi d'autres dans des activités extrascolaires, et les retours sont très bons. En outre, nous avons diversifié notre public avec des ateliers pour les parents, des apprenants en français, nous avons élargi aux CM1/CM2 avec des résultats assez géniaux, et maintenant que nous tissé des liens, gagné la confiance, nous allons pouvoir optimiser nos actions : toucher plus d'établissements scolaires, notamment au lycée car c'est très important, produire encore plus de reportages et d'enquête de "débunkage" réalisés par les jeunes, travailler sur la durée et la continuité ; en parallèle, et c'est très important, nous allons, dans le cadre de ce projet soutenu par la préfecture de Seine Saint-Denis et le FIPDR, développer la même action à Aulnay-sous-Bois dès septembre, ainsi que sur d'autres communes avoisinantes grâce au soutien de la région Ile de France.