Intelligence artificielle

IA. Que pouvons-nous retenir de l'actualité de cet été en France et ailleurs...


Jacqueline Sala




Tendances

IA. Que pouvons-nous retenir de l'actualité de cet été en France et ailleurs...
Parmi le foisonnement incessant des annonces sur les évolutions, risques, partenariats de l'Intelligence artificielle, voila les tendances que nous avons retenues. Cette liste n'est évidemment pas du tout exhaustive.

Les grandes manoeuvres.Une très nette tendance aux rapprochements, aux partenariats.

Cet été a été marqué par d'importantes avancées grâce à des partenariats majeurs, suscitant de plus en plus d'intérêt dans le domaine. The Bookseller a signalé une collaboration entre HarperCollins et ElevenLabs AI pour produire des livres audio de titres étrangers, tandis que des résidences étudiantes se lancent dans cette entreprise outre-Atlantique.

En outre, des collaborations en intelligence artificielle avec des éditeurs tels que Wiley et Oxford University Press ont été officialisées. La Cambridge University Press propose une adhésion volontaire, et Taylor & Francis prévoit de réaliser un bénéfice significatif grâce à de telles collaborations d'ici 2024. En France, des idées prometteuses suscitent également l'intérêt.

Et évidemment, l'événement Surface Pro et IA de Microsoft a annoncé que les capacités de Copilot dans Microsoft 365 sont disponibles sur Windows3, visant à améliorer l'efficacité des utilisateurs avec des fonctionnalités d'IA avancées.


OpenAI et Anthropic vont partager des modèles d’IA avec le gouvernement américain . OpenAI et Anthropic ont tous deux signé des accords avec le gouvernement américain pour la recherche, les tests et l’évaluation de leurs modèles d’intelligence artificielle. L’American AI Institute a annoncé « des accords qui permettent une collaboration formelle sur la recherche, les tests et l’évaluation de la sécurité de l’IA avec Anthropic et OpenAI ». Essentiellement, l’accord permettra au gouvernement américain d’accéder à de nouveaux modèles d’IA majeurs avant leur sortie générale, afin de contribuer à améliorer leur sécurité.

Il est confirmé que Safran rachète Preligens pour 220 millions d'euros et la renomme Safran.AI.
Un nouveau nom qui reflète les objectifs de Safran pour sa filiale émergente. Transformer l'ancienne équipe de Preligens en un noyau central pour une nouvelle filiale axée sur les applications d'intelligence artificielle dans les secteurs de l'aéronautique civile, de la défense et de l'espace. Vers plus d'infos : https://lnkd.in/evnkBm5D.

Tu es qui toi ? Je m'appelle Claude et je suis un écrivain !

L'IA progresse rapidement dans le domaine de l'écriture.
Une nouvelle IA appelée LongWriter, développée par des chercheurs de l'université Tsinghua en Chine, peut générer un court récit de plus de 10 000 mots.
Les domaines d'application sont importants. LongWriter est un outil polyvalent pouvant être utilisé dans divers domaines tels que la création de contenu, le marketing et l'éducation. Cependant, son utilisation soulève des questions éthiques concernant l'authenticité des informations générées. Il est essentiel d'établir des règles d'utilisation responsables pour éviter les abus. En rendant son code source libre sur GitHub, les chercheurs offrent une opportunité à la communauté de développer cette technologie tout en surveillant ses impacts potentiels.

Attention aux abus. Malgré l'afflux de livres écrits par IA sur la plateforme d'auto-édition d'Amazon, leur qualité n'est pas nécessairement meilleure. Un recours collectif a été déposé contre l'entreprise Anthropic, accusée d'avoir utilisé illégalement des livres pour entraîner leur IA conversationnelle Claude, rivale de Chat GPT. Certaines entreprises prétendent même être capables d'estimer la qualité d'un scénario et de prédire le succès d'un film. L'avancée de l'IA semble irrépressible, suscitant à la fois fascination et préoccupations quant à son utilisation éthique. Bon, ce n'est pas nouveau  mais quand même le phénomène s'accélère. Peut-on croire tout ce que déclare Anthropic sur Claude ?

Parmi les métiers en péril, bien-sûr celui de traducteur. Anne Cagan de L'Express parle de l'utilisation de l'IA en traduction comme un moyen de réaliser le rêve d'une langue universelle. Les traducteurs subissent une perte de revenus à cause de cette technologie, certains perdant jusqu'à 60 % de leur chiffre d'affaires en moins d'un an. Certains prestataires ne proposent plus que de la post-traduction ou mettent fin à leurs contrats.

Un été qui ne fut pas en pente douce. La guerre de l'information a rempli les espaces medias de façon permanente.

Internet a récemment été inondé de deepfakes. Nous avons tous entendu parlé des  des vidéos de désinformation sur Kamala Harris et des photos manipulées de Taylor Swift.
Le bureau américain du droit d’auteur a réagi en publiant un rapport sur l’impact de l’intelligence artificielle, proposant une nouvelle législation fédérale.
En Europe, l’IA Act a été publié pour une application progressive à partir du 1er août, avec des restrictions sur les systèmes d’IA à risque. En août 2024, l'IA Act, première loi mondiale sur l'intelligence artificielle, est devenue effective. Cette législation européenne vise à réguler l'utilisation de l'IA en fonction des risques. Les systèmes sont classés en quatre catégories de risque, déterminant les obligations de transparence, traçabilité et gouvernance.
En parallèle, la CNIL a mis en ligne une FAQ pour aider les internautes. Le prochain événement majeur est le 2 février 2025, date d'interdictions concernant les systèmes d’IA à risques inacceptables.