Rédigé fin 2O23, cet essai pourrait aujourd'hui sensiblement se compléter par d'autres crises difficilement prévisibles tant que l'on reste dans une sorte de "rationalité" politique et sociale. Mais voilà, la rationalité à laquelle nous tenions tant, se dissout dans le communautarisme, l'absence d'horizon responsable, la précarité, la perte de confiance voire le désespoir.
Il n'en reste pas moins un état des lieux pertinent et raisonné. Sous la direction de Pascal Boniface, cet ouvrage a largement vu juste, servi par des experts dont les sensibilités internationales sont plus que jamais nécessaires a toute analyse géopolitique.
Il n'en reste pas moins un état des lieux pertinent et raisonné. Sous la direction de Pascal Boniface, cet ouvrage a largement vu juste, servi par des experts dont les sensibilités internationales sont plus que jamais nécessaires a toute analyse géopolitique.
Dans son ouvrage "L’Année stratégique 2024" : Vers de nouveaux équilibres internationaux ? sous la direction de Pascal Boniface, plusieurs constats sont mis en avant.
C'est d'abord sans surprise La guerre en Ukraine qui agit comme catalyseur. Le conflit en Ukraine redistribue les cartes, définit des équilibres internationaux en recomposition. Il accélère la fragmentation de l’économie mondiale autour de la rivalité sino-américaine.
L’hégémonie américaine se voit clairement remise en question, et cela sur tous les fronts, avec des tensions particulières en Asie, mais aussi des déchirements internes difficilement conciliables.
Ce qu'il est important de constater est que les enjeux géopolitiques se déploient un peu partout, même dans des états qui ne semblaient pas pouvoir jouer un rôle dans ces dynamiques et les déstabilisations qu'elles entraînent. Aucun continent n'est épargné. Sont ainsi convoquées des aires géographiques partout dans le monde, telles que l’Europe, l’Amérique du Nord, la Russie, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie-Pacifique.
L’hégémonie américaine se voit clairement remise en question, et cela sur tous les fronts, avec des tensions particulières en Asie, mais aussi des déchirements internes difficilement conciliables.
Ce qu'il est important de constater est que les enjeux géopolitiques se déploient un peu partout, même dans des états qui ne semblaient pas pouvoir jouer un rôle dans ces dynamiques et les déstabilisations qu'elles entraînent. Aucun continent n'est épargné. Sont ainsi convoquées des aires géographiques partout dans le monde, telles que l’Europe, l’Amérique du Nord, la Russie, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie-Pacifique.
Outre Pascal Boniface, l’ouvrage L’Année stratégique 2024 : Vers de nouveaux équilibres internationaux compte plusieurs autres contributeurs.
Ce mélange équilibré de témoignages donne à cette équipe une forte crédibilité.
Jean de Gliniasty quant à lui se concentre sur la Russie et l’espace post-soviétique, en lien naturel avec la guerre en Ukraine.
Aux antipodes, Christophe Ventura explore la grande incertitude en Amérique latine et dans les Caraïbes, rongées par le règne du narco-trafic et de la corruption, comme d'ailleurs dans de très nombreuses régions du globe.
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord trouvent sous la plume de Didier Billion une analyse originale, revisitée, qui évoque l'émergence d'une nouvelle géopolitique régionale.
Impossible de ne pas se concentrer sur l'Afrique que Caroline Roussy examine de près , continent toujours au carrefour de déséquilibres endémiques et de bascules permanentes.
Pour Barthélemy Courmont, l’Asie-Pacifique devient un véritable laboratoire de la désoccidentalisation. Non l'Occident n'est pas universel. Il est et restera ancré dans son histoire et sa géographie, et ne dictera pas le destin du monde.
Ce mélange équilibré de témoignages donne à cette équipe une forte crédibilité.
Federico Santopinto traite de l’Europe et de son retour à ce qu'il appelle "la case départ". Suivi par Marie-Cécile Naves qui aborde les enjeux de l’Amérique du Nord et les contradictions que la défense de ses intérêts en temps de crise entraînent.
Jean de Gliniasty quant à lui se concentre sur la Russie et l’espace post-soviétique, en lien naturel avec la guerre en Ukraine.
Aux antipodes, Christophe Ventura explore la grande incertitude en Amérique latine et dans les Caraïbes, rongées par le règne du narco-trafic et de la corruption, comme d'ailleurs dans de très nombreuses régions du globe.
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord trouvent sous la plume de Didier Billion une analyse originale, revisitée, qui évoque l'émergence d'une nouvelle géopolitique régionale.
Impossible de ne pas se concentrer sur l'Afrique que Caroline Roussy examine de près , continent toujours au carrefour de déséquilibres endémiques et de bascules permanentes.
Pour Barthélemy Courmont, l’Asie-Pacifique devient un véritable laboratoire de la désoccidentalisation. Non l'Occident n'est pas universel. Il est et restera ancré dans son histoire et sa géographie, et ne dictera pas le destin du monde.
Il semble que la combinaison de chocs observés depuis plus de trois ans marque l'entrée dans une nouvelle ère d'insécurité énergétique mondiale. Cela démontre également qu'une incapacité à penser le changement de système continue d'imprégner durablement l'agenda international face au changement climatique.