Source le Blog de Jacques Breillat
L’intelligence économique, définie comme la maîtrise et la protection de l’information stratégique pour tous les décideurs publiques et privés, fait l’objet d’une politique publique.Les nouvelles orientations ont été arrêtées en fin d’année 2010 sur proposition du délégué interministériel à l’intelligence économique Olivier Buquen.
L’action publique dans ce domaine se développe au niveau national mais aussi au niveau territorial en Aquitaine, dans le cadre du Comité Régional d’Intelligence Economique et Territoriale (CRIET).
Elle intègre également plusieurs axes de travail dont celui de la formation à l’intelligence économique.
La France s’est ainsi dotée en 2005 d’un référentiel de formation d’enseignement supérieur dans ce domaine.
Le gouvernement vient d’annoncer que l’'intelligence économique va devoir s'insérer comme matière obligatoire dans le parcours de formation des étudiants français, entre les cours de gestion, de marketing et de finance.
Le gouvernement se donne pour objectif qu'aucun diplômé en licence (niveau Bac +3) ne quitte les bancs de l'Université sans connaître le concept d'intelligence économique.
A partir de 2013, pas de diplôme donc sans une sensibilisation obligatoire à la veille concurrentielle à partir des informations ouvertes et disponibles légalement.
Cet aspect de veille sera complété par une initiation à la protection du patrimoine de l’entreprise (propriété intellectuelle, brevets, marques, sécurité des systèmes informatiques) et la découverte des techniques d’influence, c’est-à-dire l’art d’orienter l’information pour en tirer un avantage concurrentiel (par exemple, pour gagner des marchés ou pour promouvoir sa marque auprès des consommateurs).
En utilisant le levier de la formation, la France pourrait ainsi sensibiliser des générations de nouveaux managers aux pratiques de l’intelligence économique. L’intelligence économique reposant sur une véritable culture de l’information, ce serait alors un immense progrès pour nos entreprises.