A’LLIANCES – Un SEMINAIRE IE pour la Filière Agroalimentaire s’est tenu, organisé par la DISSE, Déléguée à l’information stratégique et la sécurité économiques, en région IDF, Diane de SOUZA, avec Opcalim, et le service DPE à la Direccte au 21 rue Madeleine Vionnet à Aubervilliers, devant une quarantaine de personnes, représentant des entreprises, des partenaires privés, et des services de l’Etat. La conférence intitulée « Les enjeux de l’Intelligence Economique en entreprise : trouver les informations clés pour développer son business et le protéger » avait pour but de diffuser la culture de l’intelligence économique sous ces aspects variés.
Diane de Souza, Déléguée IE régionale (DISSE), a présenté l’organisation nationale et territoriale de la politique publique d’intelligence économique, pilotée le SISSE (service interministériel à l’information stratégique et la sécurité économiques, né de la fusion de la D2IE et du SCIE- Bercy), son rôle sur le territoire, ses propres missions, l’ensemble des acteurs locaux et leurs missions spécifiques, tant en veille, qu’en sécurité et SSI, et en influence. Dans un deuxième temps, elle a donné un aperçu de la discipline de l’intelligence économique, ses sujets veille et renseignements ciblés, sécurité, influence, les différentes actions, la collecte, l’analyse, la synthèse et la diffusion, pour la prise de décision, sujets particulièrement importants aujourd’hui avec la cybercriminalité et les outils nouveaux d’influence : le Web, les sites, réseaux sociaux, e-réputation, gestion de crise… Les démarches se sont multipliées depuis le rapport Martre (1994), que l’on peut consulter sur le site du SISSE. http://www.entreprises.gouv.fr/information-strategique-sisse
La palette d’outils, gratuits ou payants, pour mener une veille pertinente, a été présentée ensuite par deux consultants. A noter que les professionnels de l’information ont longtemps été partagés sur l’intégration des outils gratuits. David Robert, Consultant IE, Performances-PMI, et Yara Khallouf, Argus Presse, ont développé ces aspects, présentant leur retour d’expérience en illustrant par des cas d’entreprises de l'agro-alimentaire.
Pour résumer, nous pouvons dire qu’en quinze ans, le monde professionnel a beaucoup changé. D’une part, le débat s’est apaisé. D’autre part, les outils gratuits (logiciels) ont évolué, l’open source est accessible, et les démarches gagnent en sérieux dans l’opinion économique. De nombreux acteurs ont émergés. Les entreprises, sous l’effet de la crise et des compressions budgétaires, les ont intégrés dans leur processus de veille (outils répandus dans les agences, les grandes entreprises et les grosses PME). Techniquement ces outils sont accessibles aux TPE et PME qui doivent au préalable mener une réflexion pour identifier leurs besoins informatifs, en fonction de leurs objectifs (stratégie commerciale, ou de développement, notamment) : pourquoi et pour quoi souhaitent-elles les informations recherchées. Le risque serait de chercher pour chercher, sans objectif précis et sans plan d’action. La méthode qui entoure la veille est un élément clé, sans elle, point de réussite.
Les outils payants, quant à eux, sont utilisés aussi bien par des PME que des grands groupes. En fonction des besoins, les abonnements sont de quelques dizaines d’euros par mois, ou par an. Les fourchettes hautes peuvent dépasser les milliers d’euros ou dizaines de milliers en fonction du nombre de postes, de services proposés, de sources collectées.
Pour des projets spécifiques, il est même possible que le chef d’entreprise externalise certaines prestations, soit pour des questions financières, un poste en interne serait trop cher pour l’entreprise, soit pour des questions de regard externe et objectif hors équipe interne, ou de compétence spécialisée dans le renseignement des professionnels. Articuler gratuit, payant, services internalisés, services de renseignements externalisés est un élément clé pour donner de l’agilité à l’entreprise.
Laurent Oheix de la Gendarmerie, Conférencier Euclès, a donné des conseils et bonnes pratiques sur la sécurité des entreprises. Sécurité des immeubles, sécurité des personnes, sécurité des informations. Les petites et les grandes entreprises ont rarement conscience de leur patrimoine informationnel et de la valeur de celui-ci pour les concurrents. La dimension sécurité est souvent négligée, jugée comme facteur de coût.
Exemples de négligences récurrentes : portes et fenêtres ouvertes, ports USB accessibles, mots de passe insuffisamment protégés (etc).
Des mesures simples peuvent être prises : cryptage des données sensibles, blocage des ports USB, surveillance des sites internet, et sauvegarde sur des disques durs externes et non connectés. La Gendarmerie, l’ANSSI, et de nombreux acteurs institutionnels proposent des outils de diagnostic et d’audit. Laurent Oheix invitent les participants à consulter les fiches et les tutoriels sur les sites déjà évoqués en 1ere partie : ANSSI, Gendarmerie, SISSE, Portail de l’IE, CDSE, Synfie…
[D’une part les acteurs ont vu que l’interopérabilité est un élément essentiel et les systèmes informatiques se doivent aujourd’hui de s’intégrer dans les systèmes d’information des entreprises et des outils utilisés. La digitalisation des entreprises va même au-delà de l’interopérabilité.]