Kiosque

La communication, dimension oubliée de l’intelligence économique


Jacqueline Sala
Jeudi 5 Septembre 2013




Le n°42 de la revue Communication & Organisation vient de paraître aux Presses Universitaires de Bordeaux sur le thème de la communication, dimension oubliée de l’intelligence économique.
10 articles académiques et 2 entrevues (avec Dominique Wolton et Christian Harbulot) composent ce volume de 299 pages qui comporte également des analyses, varias et retours d’expériences.

Pour en savoir plus : http://blogs.univ-poitiers.fr/n-moinet/

Estimant que l’intelligence économique est encore à la recherche de ses fondamentaux et notamment de ses concepts opératoires (lien fort entre théorie et pratique), sa maturité implique le passage de l’information dite stratégique à la connaissance, du « savoir pour agir » au « connaître est agir ».

Une évolution qui demande de mieux comprendre et d’intégrer pleinement l’aspect communicationnel d’une intelligence économique trop souvent limitée à la gestion de l’information, fût-elle qualifiée de stratégique, ou à une vision restreinte voire caricaturale du renseignement. Cette problématique est, selon nous, au cœur de l’intelligence économique qui n’est pas réductible à un ensemble d’outils ou de méthodes mais doit être également comprise comme une politique publique, un mode de pensée et même une culture.
 

Evoquée bien sûr, effleurée sans doute mais rarement intégrée aux réflexions et pratiques de l’intelligence économique, la communication est le parent pauvre des pratiques d’intelligence économique et l’analyse communicationnelle apparaît comme la grande absente des recherches sur la question.

Loin de la communication-commande, il s’agit pourtant bien de favoriser la communication-participation, la réponse se trouvant alors dans la notion fondamentale d’émergence : l’intelligence – c’est-à-dire la compréhension et la connaissance – qui émerge de l’organisation ne peut faire-émerger que si les individus font fonctionner les boucles récursives information, organisation et en particulier communication. D’autant que (ré)introduire l’analyse des processus communicationnels dans l’étude des démarches d’intelligence économique nous entraîne nécessairement à  distinguer l’information et la connaissance. Une distinction aussi essentielle qu’insuffisamment développée.

 

Bonne lecture : http://communicationorganisation.revues.org/3826