La crise, accélérateur d’une mutation en germe depuis plus de 10 ans
Pour la première fois, la publicité s’est tue, les campagnes ont rebroussé chemin, l’annonceur a cessé d’annoncer. Les entreprises n’ont pas seulement été plus sobres dans leur communication, elles ont également changé de registre. Pour l’entreprise, la cure de sobriété a signifié redoubler d’ingéniosité pour contribuer à l’effort de guerre et partager un tribut commun dans un discours de preuve.
Exit les promotions et les démonstrations produit, bonjour les contenus utiles et les messages d’empathie. La parenthèse du Covid-19 a laissé place à une communication plus humble et authentique. Les entreprises se sont adaptées de crainte d’apparaître en décalage avec le nouveau citoyen-consommateur. Celui-ci, sûr de son pouvoir de nuisance, travaille sans relâche à l’alignement entre les préoccupations du public et les messages des marques, en s’adonnant à ses jeux sociaux préférés : bad-buzz, fakenews, mobilisation, bashing. La génération open-source avide de transparence a trouvé, dans la crise covid19, le registre de communication qu’elle attendait.
- Aux entreprises de prendre conscience qu’elles doivent rester dans ce registre une fois l’orage passé pour garder la confiance des publics.
Faire de la crise une opportunité
- Face à la somme des incertitudes soulevées par la crise, la société cherche des réponses. C’est une opportunité pour les entreprises de mieux guider leurs publics.
- Ces reconfigurations des chaînes de valeur sont propices aux prises de position pour les entreprises
Des leaders éclaireurs
- Au coeur de ce nouvel écosystème, l’entreprise ne peut plus continuer à jouer sur le seul registre de la communication-produit qui a fait les beaux jours du marketing.
- Dans cette période de transition, le « thought leadership » est donc une bonne façon de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs tout en se ré-inventant pour fonder le monde de demain.
Prime aux stratégies d’influence digitale
- Prendre position, cependant, c’est prêter le flanc à des réactions publiques potentielles et imprévisibles.
Plus que jamais, la confiance est le socle sur lequel construire ce nouveau “thought leadership”. Face à des aspirations éthiques, sanitaires, environnementales de plus en plus exigeantes, l’entreprise doit se donner les moyens d’écouter, de comprendre et de répondre.