Destruction des infrastructures
L'Espagne subit un drame humain et économique en raison d'une tempête méditerranéenne (DANA) d'une intensité exceptionnelle, touchant durement le Sud du pays (Castille-La Manche, Murcie, Andalousie) et la Communauté de Valence, deuxième région exportatrice d’Espagne. Si les coûts des dégâts de 2022 se chiffraient en millions d’euros, ceux de 2024 pourraient atteindre des centaines de millions voire des milliards. Tant la destruction des infrastructures (ponts, routes, antennes centrales électriques) est importante et les secteurs agricole, touristique et logistique, piliers régionaux, sont les plus affectés.
La région de Valence, quatrième économie espagnole après la Catalogne, Madrid et l'Andalousie, représente environ 10 % du PIB national (140 milliards) et avait affiché une croissance notable ces dernières années. Les pertes agricoles dues aux inondations, en particulier pour les agrumes et les produits maraîchers destinés à l'export, pèseront lourdement sur les revenus des agriculteurs, des distributeurs comme Mercadona et Consum, ainsi que sur la logistique et la grande distribution. Affectant par extension les pays européens clients dans les semaines qui viennent. L'impact sur les fêtes de fin d'années étant encore difficile à chiffrer.
Dans le tourisme, des sites emblématiques tels que le Circuit Ricardo Tormo à Chiva et le parc naturel Las Hoces del Cabriel à Utiel ont été touchés, notamment dans l'accueil du public. Selon GP-Inside, les autorités responsables du Circuit évalue le maintien ou non du Grand Prix qui doit se tenir le 15 et 17 Novembre prochain.
Ces événements climatiques imposent un défi économique et écologique majeur pour la région, incitant les autorités à envisager des investissements dans des infrastructures plus résilientes, pour mieux affronter les épisodes météorologiques extrêmes à venir.
La région de Valence, quatrième économie espagnole après la Catalogne, Madrid et l'Andalousie, représente environ 10 % du PIB national (140 milliards) et avait affiché une croissance notable ces dernières années. Les pertes agricoles dues aux inondations, en particulier pour les agrumes et les produits maraîchers destinés à l'export, pèseront lourdement sur les revenus des agriculteurs, des distributeurs comme Mercadona et Consum, ainsi que sur la logistique et la grande distribution. Affectant par extension les pays européens clients dans les semaines qui viennent. L'impact sur les fêtes de fin d'années étant encore difficile à chiffrer.
Dans le tourisme, des sites emblématiques tels que le Circuit Ricardo Tormo à Chiva et le parc naturel Las Hoces del Cabriel à Utiel ont été touchés, notamment dans l'accueil du public. Selon GP-Inside, les autorités responsables du Circuit évalue le maintien ou non du Grand Prix qui doit se tenir le 15 et 17 Novembre prochain.
Ces événements climatiques imposent un défi économique et écologique majeur pour la région, incitant les autorités à envisager des investissements dans des infrastructures plus résilientes, pour mieux affronter les épisodes météorologiques extrêmes à venir.
Une prise de conscience en cours, insuffisante et partielle
À Valence, des initiatives sont déjà en cours pour transformer la ville en un modèle de durabilité urbaine. La ville s’est orientée vers un développement durable ambitieux, notamment avec la création de « districts neutres en carbone » pour améliorer l'autosuffisance énergétique. Ce projet soutient la production d’énergie renouvelable dans les quartiers, encouragée par des associations locales et financée en partie par des subventions publiques.
La ville de Valence a adopté une approche innovante pour réduire l'empreinte carbone de ses activités touristiques, avec pour objectif de devenir une destination neutre en carbone d'ici 2025. Pour y parvenir, des initiatives sont mises en place, comme le renforcement de la mobilité électrique et des infrastructures favorisant le tourisme durable, tels que les espaces naturels du jardin du Turia ou du parc de l’Albufera.
En Andalousie, les efforts portent également sur la durabilité des infrastructures, malgré les défis posés par l’urbanisation croissante. La région collabore avec des organismes européens pour intégrer davantage de solutions basées sur les énergies renouvelables et optimiser la gestion de l’eau dans les zones urbaines. Cependant, les épisodes climatiques extrêmes, comme cette dernière tempête, montrent que davantage d’investissements sont nécessaires pour construire des infrastructures résilientes.
Parmi les causes des inondations, l'artificialisation et la bétonisation des sols en Espagne est pointé du doigt, notamment autour de Valence. Un récent rapport basé sur des photographies aériennes montre que la huerta de Valence, autrefois zone agricole essentielle, a perdu deux tiers de sa superficie en 50 ans, passant de 15 000 à 6 000 hectares.
Ce déclin résulte principalement de l'expansion urbaine, intensifiée par des vagues de constructions dans les années 70 et la bulle immobilière des années 1990-2000, phénomène qui s'est poursuivi avec l'installation de panneaux solaires principalement dans la région de Murcie, autre région touchée par la tempête. Cette artificialisation empêche aujourd'hui la rétention d'eau, exacerbant ainsi les risques d'inondation dans cette région vulnérable.
La ville de Valence a adopté une approche innovante pour réduire l'empreinte carbone de ses activités touristiques, avec pour objectif de devenir une destination neutre en carbone d'ici 2025. Pour y parvenir, des initiatives sont mises en place, comme le renforcement de la mobilité électrique et des infrastructures favorisant le tourisme durable, tels que les espaces naturels du jardin du Turia ou du parc de l’Albufera.
En Andalousie, les efforts portent également sur la durabilité des infrastructures, malgré les défis posés par l’urbanisation croissante. La région collabore avec des organismes européens pour intégrer davantage de solutions basées sur les énergies renouvelables et optimiser la gestion de l’eau dans les zones urbaines. Cependant, les épisodes climatiques extrêmes, comme cette dernière tempête, montrent que davantage d’investissements sont nécessaires pour construire des infrastructures résilientes.
Parmi les causes des inondations, l'artificialisation et la bétonisation des sols en Espagne est pointé du doigt, notamment autour de Valence. Un récent rapport basé sur des photographies aériennes montre que la huerta de Valence, autrefois zone agricole essentielle, a perdu deux tiers de sa superficie en 50 ans, passant de 15 000 à 6 000 hectares.
Ce déclin résulte principalement de l'expansion urbaine, intensifiée par des vagues de constructions dans les années 70 et la bulle immobilière des années 1990-2000, phénomène qui s'est poursuivi avec l'installation de panneaux solaires principalement dans la région de Murcie, autre région touchée par la tempête. Cette artificialisation empêche aujourd'hui la rétention d'eau, exacerbant ainsi les risques d'inondation dans cette région vulnérable.
Un espoir ?
Ces événements imposent un défi économique et écologique majeur pour les régions touchées, incitant les autorités à envisager des investissements accrus dans des infrastructures résilientes. En réponse, Valence et l'Andalousie cherchent à s'adapter aux réalités climatiques de demain en adoptant une urbanisation et des politiques d’infrastructure qui allient durabilité et résilience face aux épisodes météorologiques extrêmes.
Tableau
Région | Classement Économique en Espagne | Secteurs Économiques Phares | Entreprises | Poids Économique (% du PIB National) |
---|---|---|---|---|
Valence | 4e |
|
| 10% |
Andalousie | 3e |
|
| 13.3% |