Freins à la réindustrialisation de la France : Tables rondes sur l’intelligence économique et la sécurité économique.
Urgence d'une prise de conscience et structuration d'une politique publique.
Bernard Carayon a plaidé avec conviction pour une politique publique volontariste d’intelligence économique et de réindustrialisation, déplorant que ces sujets aient longtemps été tabous. Il a insisté sur la nécessité d’une impulsion au sommet de l’État et de moyens financiers adaptés, notamment via un fonds stratégique français.
Sa citation clé : « l'intelligence économique pour résumer c'est bien sûr une doctrine technologique juridique financière réputationnelle de nos entreprises, c'est une doctrine d'accompagnement de nos entreprises sur les marchés internationaux, d'influence auprès des organisations internationales juridiques ou politiques où s'élaborent les normes qui s'imposent ensuite à nos entreprise et enfin de formation ». Il converge avec les autres intervenants sur l'urgence d'une prise de conscience, mais met davantage l'accent sur la structuration d'une politique publique.
Sa citation clé : « l'intelligence économique pour résumer c'est bien sûr une doctrine technologique juridique financière réputationnelle de nos entreprises, c'est une doctrine d'accompagnement de nos entreprises sur les marchés internationaux, d'influence auprès des organisations internationales juridiques ou politiques où s'élaborent les normes qui s'imposent ensuite à nos entreprise et enfin de formation ». Il converge avec les autres intervenants sur l'urgence d'une prise de conscience, mais met davantage l'accent sur la structuration d'une politique publique.
Rôle essentiel du renseignement et des financements.
Alain Juillet a dressé un tableau sombre de la compétition internationale, la qualifiant de « véritable guerre économique entre tous les pays ». Pour lui, la clé du succès réside dans l’information, et il a pointé les lacunes significatives des services de renseignement français en matière économique.
Sa critique des banques françaises, « les moins prêteuses du monde à leurs entreprises », souligne un frein majeur au développement. Sa citation marquante : « celui qui gagne, on le sait depuis Sun Tzu, hein, on sait depuis les Chinois 2000 ans avant Jésus-Christ, celui qui gagne, c'est celui qui a les meilleures informations, celui qui est le mieux informé, c'est celui qui gagne aujourd'hui, c'est clair ». Il rejoint l'avis général sur la guerre économique, mais insiste particulièrement sur le rôle essentiel du renseignement et des financements.
Sa critique des banques françaises, « les moins prêteuses du monde à leurs entreprises », souligne un frein majeur au développement. Sa citation marquante : « celui qui gagne, on le sait depuis Sun Tzu, hein, on sait depuis les Chinois 2000 ans avant Jésus-Christ, celui qui gagne, c'est celui qui a les meilleures informations, celui qui est le mieux informé, c'est celui qui gagne aujourd'hui, c'est clair ». Il rejoint l'avis général sur la guerre économique, mais insiste particulièrement sur le rôle essentiel du renseignement et des financements.
Changement culturel profond et la nécessité d'une pensée stratégique axée sur la puissance

Christian Harbulot a apporté une analyse critique de la culture française, déplorant le manque d’intégration de la notion d’« accroissement de puissance par l’économie » dans la matrice de raisonnement nationale. Il a insisté sur l’absence d’une « culture officielle de la guerre économique », un angle mort persistant malgré les rapports successifs.
Sa citation percutante : « parler de réindustrialisation si on ne couple pas une politique de réindustrialisation avec une vision de la reconstruction de la puissance de la France mais c'est même pas la peine d'aller plus loin ». Il partage le constat de guerre économique mais insiste sur un changement culturel profond et la nécessité d'une pensée stratégique axée sur la puissance
Sa citation percutante : « parler de réindustrialisation si on ne couple pas une politique de réindustrialisation avec une vision de la reconstruction de la puissance de la France mais c'est même pas la peine d'aller plus loin ». Il partage le constat de guerre économique mais insiste sur un changement culturel profond et la nécessité d'une pensée stratégique axée sur la puissance
Un point de convergence majeur réside dans la reconnaissance unanime de la guerre économique comme une réalité prégnante et permanente, menée par tous les États, y compris nos alliés. Tous ont également souligné les faiblesses françaises, qu’il s’agisse du manque de volonté politique constante, des insuffisances du renseignement économique, des blocages culturels, ou des difficultés de financement.
Des nuances existent néanmoins. Bernard Carayon se concentre sur l'élaboration d'une politique publique et d'outils financiers spécifiques, tandis qu'Alain Juillet insiste sur la réforme du renseignement et du système bancaire. Christtian Harbulot, quant à lui, met l'accent sur un changement de mentalité et l'intégration de la notion de puissance économique dans la stratégie nationale.
La question du contrôle des investissements étrangers a également été abordée, avec un consensus sur son caractère actuellement insuffisant et trop administratif. De même, la nécessité de mobiliser l’épargne nationale pour financer l’industrie a été soulignée par Bernard Carayon et Alain Juillet.
Des nuances existent néanmoins. Bernard Carayon se concentre sur l'élaboration d'une politique publique et d'outils financiers spécifiques, tandis qu'Alain Juillet insiste sur la réforme du renseignement et du système bancaire. Christtian Harbulot, quant à lui, met l'accent sur un changement de mentalité et l'intégration de la notion de puissance économique dans la stratégie nationale.
La question du contrôle des investissements étrangers a également été abordée, avec un consensus sur son caractère actuellement insuffisant et trop administratif. De même, la nécessité de mobiliser l’épargne nationale pour financer l’industrie a été soulignée par Bernard Carayon et Alain Juillet.
En conclusion
Cette table ronde révèle une prise de conscience aigüe de la vulnérabilité économique de la France dans un contexte international agressif. Les experts appellent à une rupture avec le déni, à une volonté politique affirmée, et à la mise en place d’une véritable doctrine de guerre économique pour défendre les intérêts nationaux. L’urgence d’agir semble plus que jamais d’actualité.