En censurant l’article 32 de la Loppsi 2 le Conseil constitutionnel rétablit un droit : celui de penser et d’agir dans une économie ouverte et concurrentielle.
Le pathos illisible de ce défunt article réussissait le tour de force de soumettre à autorisation et à sanction toute démarche de compréhension, d’anticipation et d’influence par la maîtrise de l’information. Aucune entreprise, aucun être humain n’échappait à son emprise totalitaire.
Aucune dictature n’a imaginé un tel carcan et ne l’a exprimé si maladroitement à la va vite sur un coin de table. Ce travail bâclé mérite le sort qui lui est fait.
Quelle organisation en effet, peut se dispenser de rechercher et de traiter les informations inhérentes à son environnement économique, social, commercial, industriel ou financier ?
Qui n’utiliserait pas ces mêmes informations pour se protéger des risques pouvant menacer son activité économique, son patrimoine, ses actifs immatériels sa réputation ? Qui n’utilise pas cette maîtrise de l’information pour peser sur les décisions de ses clients, de ses donneurs d’ordre ou de ses partenaires institutionnels ?
Que venaient faire l’ordre public et la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la Nation dans ce travail de gribouille ? Laissons les PME faire leur travail et les services de la République le leur. Ne mélangeons pas tout au sein de définition vagues et imprécises.
Remercions le Conseil constitutionnel d’avoir mis fin à cette tentative d’étouffement et de bureaucratisation soviétique de tout ce qui permet à nos entreprises d’innover et de peser encore sur leur environnement international sans être soumises à autorisation et coup de tampon !