Intelligence des risques

Le coronavirus et l’Intelligence des Risques « Quand il est urgent, c’est déjà trop tard. (Talleyrand)»


Bernard Besson et Jean-Claude Possin
Lundi 30 Mars 2020




Depuis les récentes épidémies toutes les informations et tous les savoir-faire sont accessibles sur l’info sphère mondiale afin de réduire voire d’éviter l’occurrence du fléau. Or celui-ci arrive malgré tout.

Pourquoi ? 
Parce qu’il ne suffit pas d’être informé par des outils et des données recoupées et fiables. Il faut organiser l’Intelligence des Risques (IR). Celle-ci conjugue la verticalité des pouvoirs et l’horizontalité des savoirs.
 

Toutes les organisations marchandes ou non marchandes, publiques ou privées sont des intelligences des risques qui s’ignorent. Elles doivent se mettre en mouvement à partir d’une vision commune et d’une méthode  compréhensible par tous. Immédiatement.
Securité / Sûreté / Environnement / Management
Securité / Sûreté / Environnement / Management

Le coronavirus va entrainer des conséquences multiples, « en chapelet » et une multiplication des risques en matière de sécurité

Le  coronavirus et l’Intelligence des Risques    « Quand il est urgent, c’est déjà trop tard. (Talleyrand)»
Par exemple des défaillances dans la protection des sites sensibles, des problèmes de sûreté, comme les vols dans les hôpitaux et les pharmacies, des risques de management par la perte notamment de savoir-faire due à l’absence des personnels malades ou effrayés, des risques sociétaux de violences conjugales, intrafamiliales, physiques, économiques…

Pensons aux femmes, aux mamans dont l’emploi du temps n’est pas illimité.  Le risque « environnemental coronavirus » doit être l’occasion d’élargir notre regard aux trois autres familles de risques. Car les risques sont contagieux et passent le relais  de l’une des quatre familles à une autre très facilement.   Le Covid -19 risque de faire moins de morts que l’inintelligence de ses conséquences présentes et futures.
Voilà pour la vision qui ne peut être que globale.

Venons-en maintenant à la méthode.

  • Chaque organisations favorisera une maîtrise collective des réseaux associant les femmes et les hommes de tous les métiers, actifs et retraités. 
Dans l’urgence, la seule hiérarchie qui compte est celle de la question au service de l’intelligence collective. Toute personne  est  en droit d’interroger la mémoire de l’organisation. Chaque risque est un réseau de témoins et d’alertes capables d’informer l’entreprise, le territoire, la nation.

Toutes les réponses aux questions inventées sont analysées par les analystes et les experts. A l’échelle de la planète. Car « Le savant n’est pas l’homme qui apporte la bonne réponse, c’est celui qui pose la bonne question » nous dit Claude Lévi-Strauss  et Gaston Bachelard de lui répondre « Toute connaissance est une réponse à une question ».

 La méthode est elle aussi une vision globale. Chacun y  apporte sa contribution à proportion de ses compétences ou des circonstances.
Le  coronavirus et l’Intelligence des Risques    « Quand il est urgent, c’est déjà trop tard. (Talleyrand)»

Il s’agit d’ un cycle, où chacun trouve sa place parce que chacun maîtrise déjà pour lui-même les risques induits par le coronavirus

Nous mémorisons des informations analysées par nos propres réseaux.
Nous sommes tous des intelligences des risques qui combattons  le fléau et demain ses conséquences.  Systématisons  cette manière de penser et d’agir à l’ensemble des organisations dont nous faisons partie. A la contagion du coronavirus doit répondre la contagion de l’intelligence des risques !

  • Bernard Besson & Jean Claude Possin           
  • Co auteurs de l’intelligence des risques IFIE 2006