Jeune sous-lieutenant affecté au 17ème Régiment d'Artillerie Blindée à Sedan, Robert Guillaumot fut invité en décembre 1953 à se mettre en civil pour aller travailler au 2ème Bureau. Comme il l'explique : « Rien de particulier ne me destinait à prendre une telle orientation, sinon le fait que je pratiquais un peu plus ou un peu mieux les langues étrangères que les autres jeunes officiers : l'anglais, l'allemand, un peu de russe et un espagnol approximatif lié à mon lieu de naissance proche des Pyrénées. »
Le syndrome du porteur de nouvelles
Tout de même. Notre jeune homme, tout d'abord excité par le côté romanesque des services de renseignement, se rend vite compte que le travail quotidien est d'une autre nature : «pas d'aventure, mais du papier, encore du papier à lire, des fiches à écrire, des rapprochements à faire pour des rapports souvent routiniers dont on ne connaissait pas en retour l'utilité. »
Pourtant, Robert Guillaumot va être marqué par le Chef d'Escadron dont il partageait alors le bureau : « Quand il émergeait de sa réflexion - facilitée par sa surdité car il débranchait son sonotone - il grognait ou tempêtait à propos de la valeur des sources qui lui fournissait de l'information en amont, et en bout de cycle du manque de « feed-back » des demandeurs, ce qui lui aurait permis d'avoir une compréhension plus intime et surtout évolutive des préoccupations des «utilisateurs », donc de mieux travailler. Auprès de lui, j'ai appris comment qualifier ces sources et comment surmonter ce que nous appelions « le syndrome du porteur de nouvelles» en améliorant par des pièges de présentation ou de mise en valeur la curiosité du destinataire. » Essentiel. !
Après l'Armée et l'armistice de 1955 mettant fin à la guerre d'Indochine, Robert Guillaumot souhaite mettre en œuvre dans une activité professionnelle ses compétences en renseignement. Il rentre chez SVP, le service de renseignement par téléphone, que son Président, Maurice de Turckheim, cherchait à développer comme un service aux entreprises.
Du renseignement militaire au renseignement d'entreprise
« SVP était alors une originalité : un indicatif téléphonique à 3 lettres, 250 lignes de téléphone groupées, près de 200 employés compos » de standardistes d'accueil, d'informateurs renseignant les clients, de documentalistes préparant et organisant les connaissances auxquelles les informateurs avaient accès pour répondre.
L'architecture d'une unité d'intelligence économique moderne était déjà en gestation au sein du service de renseignement technologique, économique et commercial que je dirigeais : le « pull » pour les informateurs accédant aux connaissances, avec un processus bien rodé : compréhension de la requête à l'accueil téléphonique, orientation vers l'expert, dialogue pour éclairer l'implicite qui sous-tend la question, réponse adaptée à l'usage qu'en souhaite le requérant. »
Pendant les huit années passées chez SVP, Robert Guillaumot expérimente l'efficacité des processus qui règlent le métier de fournisseur du renseignement et permettent de répondre le mieux possible aux besoins de savoir sur des sujets imprévus d'un nombre imprévisible de demandeurs.
Cette expérience sera d'un apport très important quand commenceront aux Etats-Unis au début des années 1980 la confrontation méthodologique entre les experts de l'intelligence militaire (methodology from producer to shooter) et les débutants de l'intelligence économique (méthodologie dite «minière »).
Entre temps, notre homme aura été recruté en 1963 comme attaché à la Direction Générale de Bouygues puis, en 1967, comme Secrétaire Général de BIS, travail temporaire, au moment où la société enlevait le marché de fournisseur exclusif de personnel intérimaire pour les Jeux Olympiques d'hiver de février 1968 à Grenoble. « A ces deux postes, précise t-il, je consolidais sur le terrain la pratique que j'avais acquise au cours des années précédentes en y ajoutant le savoir-faire de création et d'animation d'un réseau et la pratique du lobbying.»
Le syndrome du porteur de nouvelles
Tout de même. Notre jeune homme, tout d'abord excité par le côté romanesque des services de renseignement, se rend vite compte que le travail quotidien est d'une autre nature : «pas d'aventure, mais du papier, encore du papier à lire, des fiches à écrire, des rapprochements à faire pour des rapports souvent routiniers dont on ne connaissait pas en retour l'utilité. »
Pourtant, Robert Guillaumot va être marqué par le Chef d'Escadron dont il partageait alors le bureau : « Quand il émergeait de sa réflexion - facilitée par sa surdité car il débranchait son sonotone - il grognait ou tempêtait à propos de la valeur des sources qui lui fournissait de l'information en amont, et en bout de cycle du manque de « feed-back » des demandeurs, ce qui lui aurait permis d'avoir une compréhension plus intime et surtout évolutive des préoccupations des «utilisateurs », donc de mieux travailler. Auprès de lui, j'ai appris comment qualifier ces sources et comment surmonter ce que nous appelions « le syndrome du porteur de nouvelles» en améliorant par des pièges de présentation ou de mise en valeur la curiosité du destinataire. » Essentiel. !
Après l'Armée et l'armistice de 1955 mettant fin à la guerre d'Indochine, Robert Guillaumot souhaite mettre en œuvre dans une activité professionnelle ses compétences en renseignement. Il rentre chez SVP, le service de renseignement par téléphone, que son Président, Maurice de Turckheim, cherchait à développer comme un service aux entreprises.
Du renseignement militaire au renseignement d'entreprise
« SVP était alors une originalité : un indicatif téléphonique à 3 lettres, 250 lignes de téléphone groupées, près de 200 employés compos » de standardistes d'accueil, d'informateurs renseignant les clients, de documentalistes préparant et organisant les connaissances auxquelles les informateurs avaient accès pour répondre.
L'architecture d'une unité d'intelligence économique moderne était déjà en gestation au sein du service de renseignement technologique, économique et commercial que je dirigeais : le « pull » pour les informateurs accédant aux connaissances, avec un processus bien rodé : compréhension de la requête à l'accueil téléphonique, orientation vers l'expert, dialogue pour éclairer l'implicite qui sous-tend la question, réponse adaptée à l'usage qu'en souhaite le requérant. »
Pendant les huit années passées chez SVP, Robert Guillaumot expérimente l'efficacité des processus qui règlent le métier de fournisseur du renseignement et permettent de répondre le mieux possible aux besoins de savoir sur des sujets imprévus d'un nombre imprévisible de demandeurs.
Cette expérience sera d'un apport très important quand commenceront aux Etats-Unis au début des années 1980 la confrontation méthodologique entre les experts de l'intelligence militaire (methodology from producer to shooter) et les débutants de l'intelligence économique (méthodologie dite «minière »).
Entre temps, notre homme aura été recruté en 1963 comme attaché à la Direction Générale de Bouygues puis, en 1967, comme Secrétaire Général de BIS, travail temporaire, au moment où la société enlevait le marché de fournisseur exclusif de personnel intérimaire pour les Jeux Olympiques d'hiver de février 1968 à Grenoble. « A ces deux postes, précise t-il, je consolidais sur le terrain la pratique que j'avais acquise au cours des années précédentes en y ajoutant le savoir-faire de création et d'animation d'un réseau et la pratique du lobbying.»
L'I.E., plus qu'une carrière, un destin
Rentré de Grenoble à Paris au moment de mai 68, les événements qui entraînaient la paralysie momentanée de l'économie, donneront à un Robert Guillaumot âgé seulement de 38 ans, le temps de concevoir une stratégie de carrière personnelle dont les objectifs apparaissent, avec le recul, comme s'ils avaient été choisis, confie-t-il, pour développer une expérience en intelligence économique alors que le contenu de celle-ci à l'époque, n'avait pas été totalement formulé. Les Jeux de 68 virent en effet l'intrusion de l'information dans la gestion administrative et financière et logistique de tels événements. En Juillet 1968, Robert Guillaumot crée INFORAMA, société dont le nom illustrait déjà l'idée d'une convergence à venir entre l'information-connaissance et l'outil informatique.
INFORAMA, dont l'activité de service en informatique progresse rapidement, choisit dès 1972 de concentrer ses efforts de développement sur l'acquisition et l'exploitation des données. La voie de notre homme et de sa société est toute tracée : rapprocher deux disciplines naissantes, l'intelligence économique (définie comme la capacité grâce à l'exploitation judicieuse de l'information de connaître et comprendre l'environnement économique dans lequel on a choisi de vivre et se développer pour y agir de manière intelligente) et les technologies de l'information et de la communication sans lesquelles la transformation de la richesse de l'information disponible en connaissance utile à la décision est totalement illusoire. Vingt ans nous séparent encore du rapport Martre !
Chargé en 1972 d'une mission de veille technologique dans la Silicon Valley concernant l'innovation dans les composants électroniques, INFORAMA ouvre une Strategic Marketing Intelligence Division à San Francisco, et une filiale à Los Angeles.
La Californie, un eldorado pour une nouvelle culture de l'information
L'implantation d'INFORAMA et de ses activités «d'intelligence économique » en Californie donnent rapidement à Robert Guillaumot l'occasion d'entrer en contact avec un groupe d'économistes, de professeurs et de consultants qui avaient formé en quelques années un réseau que l'on qualifiait « d'isoinformé » tant le partage des idées et la communication entre eux étaient spontanément cherchée et appréciée. Parmi les figures de proue, Michael Porter et Robert Mc Namara par exemple observaient avec des encouragements critiques les efforts de conception doctrinale menés par les premiers contributeurs comme Ben Gilad, Leonard Fuld, Ian Herring, Robert Steele et bien d'autres qui, pour certains apportaient une longue expérience de l'intelligence militaire et pour d'autres celle du management stratégique en entreprise.
L'idée qu'à terme il ne pourrait y avoir de management réussi de l'entreprise sans l'activité engagée d'un système d'intelligence compétitive (Business and Competitive Intelligence - BCI) mis à son service, finit par s'imposer dans ce groupe. Il donna lieu à l'éclosion d'une multitude d'initiatives et le mouvement s'étendit très rapidement aux entreprises parmi les plus grandes comme Boeing ou Motorola... Tant et si bien que dès le début des années 80, on vit fleurir dans les entreprises les BCI Managers dont les premiers en poste jetèrent les bases d'un Groupement de professionnels SCIP (Society of Competitive Intelligence Professionals) dont la vocation était de réunir des individus qui, dans les entreprises ou chez les consultants servant ces entreprises avaient la vocation déclarée de pratiquer « l'intelligence économique ».
A la tête d'INFORAMA, Robert Guillaumot est devenu un personnage clé du monde des technologies de l'information et de la connaissance. Tant et si bien qu'il est élu en 1997 à la tête de l'EISA (European Software and IT Computing Services Association) à Bruxelles.
Le best-off du renseignement
« Un jour raconte Robert Guillaumot, Steven Dedijer, m'avait expliqué sous forme de boutade - qui en réalité n'en était pas une - quels étaient de son point de vue les réseaux de renseignement les plus efficaces, et de citer dans l'ordre : le Vatican, les banques suisses, la place financière de la City de Londres et les communautés scientifiques. Il donnait comme raison à l'efficacité de ces réseaux : l'existence d'un objectif partagé (par exemple la propagation de la foi catholique pour le Vatican), un maillage « bottom-up » pour la transmission de l'information, un langage commun, et des « observateurs-capteurs » implantés là où il faut.
Le réseau IE/NTIC qui s'est construit par étapes depuis le début des années 80 possède plusieurs de ces caractéristiques avec un objectif central : en prévision du règne annoncé de l'économie de l'immatériel, donner à l'entreprise engagée dans la compétition tous les moyens - savoir-faire et outils - d'acquérir, maîtriser et de protéger l'information pertinente et les connaissances qu'elle porte, renforcer ainsi sa capacité à survivre puis à se développer grâce à l'innovation et la créativité qu'elle favorise. "Cette capacité ne peut être atteinte sans compatibilité entre méthodes et outils : il n'est plus possible de recourir avec succès aux pratiques dites d'intelligence économique sans disposer du soutien d'un système d'information, d'acquisition, de traitement et de partage de l'information. Cette certitude est le ciment doctrinal du réseau pour les années à venir. »
Démiurge de l'Intelligence Economique en France, Robert Guillaumot est un homme d'une grande humilité, courtois, chaleureux. Sa richesse, il aime la partager. Passionné, il sait transmettre sa passion en passant le témoin. S'il lance en 1993, l'Académie de l'Intelligence Economique, ce n'est pas pour créer une nouvelle chapelle mais bien pour fédérer les esprits et agréger les talents. Sans lui, l'intelligence économique à la française n'aurait peut-être réussi à acquérir ses lettres de noblesse. En Angleterre, on l'appellerait Lord. En France, disons que c'est simplement un Monsieur.
Nicolas Moinet
Académie de l'Intelligence Economique
30, quai du Louvre - 75001 Paris
Tél. : 01.45.08.40.29
Mail : contact@academie-ie.org
Site web : http://www.academie-ie.org
Blog de l'IE : http://blogs.lesechos.fr/rubrique.php?id_rubrique=11
Rentré de Grenoble à Paris au moment de mai 68, les événements qui entraînaient la paralysie momentanée de l'économie, donneront à un Robert Guillaumot âgé seulement de 38 ans, le temps de concevoir une stratégie de carrière personnelle dont les objectifs apparaissent, avec le recul, comme s'ils avaient été choisis, confie-t-il, pour développer une expérience en intelligence économique alors que le contenu de celle-ci à l'époque, n'avait pas été totalement formulé. Les Jeux de 68 virent en effet l'intrusion de l'information dans la gestion administrative et financière et logistique de tels événements. En Juillet 1968, Robert Guillaumot crée INFORAMA, société dont le nom illustrait déjà l'idée d'une convergence à venir entre l'information-connaissance et l'outil informatique.
INFORAMA, dont l'activité de service en informatique progresse rapidement, choisit dès 1972 de concentrer ses efforts de développement sur l'acquisition et l'exploitation des données. La voie de notre homme et de sa société est toute tracée : rapprocher deux disciplines naissantes, l'intelligence économique (définie comme la capacité grâce à l'exploitation judicieuse de l'information de connaître et comprendre l'environnement économique dans lequel on a choisi de vivre et se développer pour y agir de manière intelligente) et les technologies de l'information et de la communication sans lesquelles la transformation de la richesse de l'information disponible en connaissance utile à la décision est totalement illusoire. Vingt ans nous séparent encore du rapport Martre !
Chargé en 1972 d'une mission de veille technologique dans la Silicon Valley concernant l'innovation dans les composants électroniques, INFORAMA ouvre une Strategic Marketing Intelligence Division à San Francisco, et une filiale à Los Angeles.
La Californie, un eldorado pour une nouvelle culture de l'information
L'implantation d'INFORAMA et de ses activités «d'intelligence économique » en Californie donnent rapidement à Robert Guillaumot l'occasion d'entrer en contact avec un groupe d'économistes, de professeurs et de consultants qui avaient formé en quelques années un réseau que l'on qualifiait « d'isoinformé » tant le partage des idées et la communication entre eux étaient spontanément cherchée et appréciée. Parmi les figures de proue, Michael Porter et Robert Mc Namara par exemple observaient avec des encouragements critiques les efforts de conception doctrinale menés par les premiers contributeurs comme Ben Gilad, Leonard Fuld, Ian Herring, Robert Steele et bien d'autres qui, pour certains apportaient une longue expérience de l'intelligence militaire et pour d'autres celle du management stratégique en entreprise.
L'idée qu'à terme il ne pourrait y avoir de management réussi de l'entreprise sans l'activité engagée d'un système d'intelligence compétitive (Business and Competitive Intelligence - BCI) mis à son service, finit par s'imposer dans ce groupe. Il donna lieu à l'éclosion d'une multitude d'initiatives et le mouvement s'étendit très rapidement aux entreprises parmi les plus grandes comme Boeing ou Motorola... Tant et si bien que dès le début des années 80, on vit fleurir dans les entreprises les BCI Managers dont les premiers en poste jetèrent les bases d'un Groupement de professionnels SCIP (Society of Competitive Intelligence Professionals) dont la vocation était de réunir des individus qui, dans les entreprises ou chez les consultants servant ces entreprises avaient la vocation déclarée de pratiquer « l'intelligence économique ».
A la tête d'INFORAMA, Robert Guillaumot est devenu un personnage clé du monde des technologies de l'information et de la connaissance. Tant et si bien qu'il est élu en 1997 à la tête de l'EISA (European Software and IT Computing Services Association) à Bruxelles.
Le best-off du renseignement
« Un jour raconte Robert Guillaumot, Steven Dedijer, m'avait expliqué sous forme de boutade - qui en réalité n'en était pas une - quels étaient de son point de vue les réseaux de renseignement les plus efficaces, et de citer dans l'ordre : le Vatican, les banques suisses, la place financière de la City de Londres et les communautés scientifiques. Il donnait comme raison à l'efficacité de ces réseaux : l'existence d'un objectif partagé (par exemple la propagation de la foi catholique pour le Vatican), un maillage « bottom-up » pour la transmission de l'information, un langage commun, et des « observateurs-capteurs » implantés là où il faut.
Le réseau IE/NTIC qui s'est construit par étapes depuis le début des années 80 possède plusieurs de ces caractéristiques avec un objectif central : en prévision du règne annoncé de l'économie de l'immatériel, donner à l'entreprise engagée dans la compétition tous les moyens - savoir-faire et outils - d'acquérir, maîtriser et de protéger l'information pertinente et les connaissances qu'elle porte, renforcer ainsi sa capacité à survivre puis à se développer grâce à l'innovation et la créativité qu'elle favorise. "Cette capacité ne peut être atteinte sans compatibilité entre méthodes et outils : il n'est plus possible de recourir avec succès aux pratiques dites d'intelligence économique sans disposer du soutien d'un système d'information, d'acquisition, de traitement et de partage de l'information. Cette certitude est le ciment doctrinal du réseau pour les années à venir. »
Démiurge de l'Intelligence Economique en France, Robert Guillaumot est un homme d'une grande humilité, courtois, chaleureux. Sa richesse, il aime la partager. Passionné, il sait transmettre sa passion en passant le témoin. S'il lance en 1993, l'Académie de l'Intelligence Economique, ce n'est pas pour créer une nouvelle chapelle mais bien pour fédérer les esprits et agréger les talents. Sans lui, l'intelligence économique à la française n'aurait peut-être réussi à acquérir ses lettres de noblesse. En Angleterre, on l'appellerait Lord. En France, disons que c'est simplement un Monsieur.
Nicolas Moinet
Académie de l'Intelligence Economique
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