Aux volontés présidentielles d’une économie plus souveraine et d’une augmentation du produire en France, le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) y répond de manière pragmatique en signant une tribune dans Le Figaro en faveur d’une baisse des impôts de production en France.
De quoi les ETI sont les noms ? Quels peuvent-être leurs rôles stratégiques ? Comment les pouvoirs publics et l’intelligence économique peuvent-ils soutenir ces entreprises dans le cadre d’une stratégie de souveraineté économique ?
Entre méconnaissance du grand public et négligence des politiques publiques
Les ETI se situent donc entre les PME et les grands groupes. La majorité des ETI françaises sont industrielles et ont souvent une origine familiale encore conservée. Elles sont au nombre de 5.400 en France, alors que nos voisins allemands, anglais et italiens en comptent respectivement 12.500, 10.000 et 8000. Cet écart est significatif de la politique industrielle française menée ces dernières décennies.
Ces entreprises sont moins connues du grand public car l’attention politico-médiatique s’est longtemps focalisée sur les grands groupes, les PME, et plus récemment les start-ups.
Ce constat est partagé par le président de la République Emmanuel Macron qui entend quant à lui impulser un changement : « Il y a une forme d’injustice française. Les entreprises du CAC40 sont très connues à l’international, les startups sont également très connues. Depuis longtemps, les mesures économiques ont été ciblées sur les petites et moyennes entreprises. En revanche, les ETI ont souvent été oubliées. C’est une des faiblesses françaises. »
Ces mots ont été prononcés lors d’une réunion de 500 ETI à l’Elysée le 21 Janvier 2020 afin de lancer la « stratégie de la Nation pour les ETI », malheureusement mise entre parenthèses à cause de la pandémie.