Gestion de crise

Ne nous racontons pas d’histoires, bâtissons-la ! Le rôle du narratif dans l’influence. Par Thierry Fusalba


Jacqueline Sala
Jeudi 24 Octobre 2024


« Toute stratégie d'influence s'appuie avant tout sur un narratif, que l'on peut considérer comme le critère discriminant d'une organisation ou d'un individu. Chargé de graver dans le temps et l'espace, une perception propre de l'environnement et de véhiculer les messages correspondants, le narratif protège en outre le centre de gravité (ou talon d'Achille) de celui qui le construit. Dans un monde en perpétuelle évolution où l'affrontement semble être devenu la norme, la bataille des histoires prend tout son sens. Preuve en est la polémique récente sur le nom de la brigade ukrainienne (Anne de Kiev ou Kviv) formée actuellement par l'armée française sur le camp de Mourmelon. »




Voilà bien longtemps que je voulais écrire sur le narratif, élément constitutif de l’influence. Mais je repoussais sans cesse la tâche, persuadé que ni mon agenda ni mon expertise ne me permettraient de produire quelque chose de censé. Je me faisais un monde de ce que nous faisons tous les jours : raconter une histoire.

Pourtant, la construction d’un narratif n’est pas chose récente dans l’évolution de notre espèce. Depuis toujours, l’Homme a voulu écrire son histoire, même dans ses débuts les plus primitifs. On sait depuis peu d’ailleurs qu’Homo sapiens n’a pas été le premier à raconter des histoires. Ainsi, pour laisser une trace de son passage terrestre et construire les premières règles de vie en groupe, Néandertal a dessiné les animaux qui partageaient son quotidien, sur les parois de la grotte de Pasiega près de Bilbao -*1 il y a déjà plus de 64000 années.
En faisant cela, nos lointains ancêtres ont voulu bâtir une histoire commune avec leurs semblables et, au-delà de leur existence, laisser leur compréhension des aventures vécues, des émotions ressenties et des interactions avec l’environnement. En influence, on n’est jamais si bien écrit que par soi-même !

 *1 - https://www.hominides.com/datation-grotte-espagne/


De l’Egypte ancienne à la Résistance

Plus tard, d’autres meneurs d’Hommes laisseront une interprétation personnelle de ce qu’ils ont vécu, de ce qu’ils ont réalisé. De Ramsès II qui fait de son échec lors de la bataille de Qadesh (1225 AC) un succès -*1 , jusqu’à Charles de Gaulle et son appel du 18 juin enregistré quelques jours plus tard, en passant par César qui se met en scène dans la Guerre des Gaules, les exemples sont légion (romaine).

L’histoire se répète donc bien, en ce que le narratif est utilisé depuis toujours comme un outil d’influence, au service des intérêts de gouvernants ou de puissances politiques. Les nouveaux moyens de communication comme la radio ou la télévision ne sont venus que faciliter la diffusion des récits, en démultipliant le nombre d’audiences potentielles et en s’affranchissant des barrières terrestres.

En effet, rien n’arrête les histoires qui se diffusent désormais au-delà du temps, dans les champs immatériels. Les premiers à avoir perçu tout l’intérêt de propager un discours normé ont été les représentants officiels de la foi qui, pour des raisons plus ou moins philanthropiques, ont érigé le narratif en dogme. Il s’agissait d’abord de dépasser les limites d’une espèce humaine dont le volume d’écriture devenait de plus en plus succinct, au regard de son histoire millénaire.
Il s’agissait ensuite de rassurer des audiences, conscientes d’être confrontées à une mort inéluctable, qui plus est mise en scène. Il s’agissait enfin, au mieux de contrôler, au moins de canaliser, la soif inextinguible de pouvoir et la violence comme outil de domination qui s’y rattachait. Il fallait donc le récit d’un enfer post-mortem pour envisager un paradis terrestre -*2 . 
Qu’est-ce d’autre que cela sinon de l’influence ?
 

*1 -  La bataille de Qadesh est la première bataille documentée par des sources antiques, des textes et des images gravés sur les murs de temples égyptiens
 
*2 « La catéchèse valorise tous les langages qui l’aident à mener à bien ses tâches ; en particulier, elle prête attention au langage narratif et autobiographique. » Père François Campagnac, « La narrativité en catéchèse : du récit à la rencontre ». Consultable sur : https://catechese.catholique.fr/outils/conference-contribution/321107-la-narrativite-en-catechese-du-recit-a-la-rencontre/
 

Évolution technologique vs. évolution du narratif

En ces temps bénis, les sociétés, pourtant en conflit perpétuel, se développaient de façon relativement harmonieuse. Le monde inconnu était encore vaste et les empires succédaient les uns aux autres, avec leur propre narratif, souvent inspiré du prédécesseur. Les rois succédaient aux rois et les conquérants étaient conquis à leur tour. Un premier événement vint rompre cet équilibre précaire et chasser une partie de l’Humanité de son jardin privé d’Eden : l’imprimerie.

Désormais, les groupes possédant cette « technologie révolutionnaire » allaient pouvoir diffuser leur narratif au plus grand nombre et s’assurer ainsi une prééminence sur la construction de l’Histoire -*1 . Qui tient les mots tient les bras ! C’est la raison pour laquelle, la maitrise des techniques d’imprimerie fut jalousement défendue, comme l’avaient été les routes commerciales, du phénomène des alizés au détroit de Magellan. C’est également la raison pour laquelle, les groupes ne maîtrisant pas cette nouvelle technique, la dénoncèrent, au nom de préceptes idéologiques et adaptèrent leur narratif pour en refuser l’apport -*2 .

L’Humanité évoluait malgré tout et, dans la sphère de l’irrationnel et du mystique, l’influence allait pouvoir donner le meilleur (et le pire) d’elle-même. Elle édicterait des règles dogmatiques aux principes immuables, afin de s’assurer un contrôle sur le temps et dénoncerait dans le même temps les comportements jugés non conformes au récit officiel : hérésies et persécutions allaient s’abattre sur les contradicteurs afin, pour les détenteurs de la Vérité, de s’assurer un contrôle sur l’espace.
Il aura fallu que les Lumières soient, en Europe, pour qu’une autre approche de l’histoire, rationaliste et scientifique, voie enfin le jour. Certains précurseurs avaient bien essayé de battre en brèche un narratif basé sur « l’homocentrisme », comme Galilée ou Descarte -*3 . Ils avaient dû composer avec ou s’étaient heurtés à une doxa religieuse qui avait intelligemment fait son lit au sein des sphères du pouvoir royal.
Darwin porta un second coup à cette construction intellectuelle qui avait fait de l’Homme une créature finie dès l’origine et façonnée par un être supérieur à la fois omnipotent et miséricordieux. L’image brutale d’un singe, possiblement notre ancêtre, venait rebattre les cartes d’un paradis perdu, pas si exotique que cela.
Dès lors, loin de disparaître, le narratif officiel s’adaptait, se diversifiait, parfois même, se radicalisait. Plus fort encore, il s’institutionnalisait et devenait le marqueur d’un État, d’une communauté ou d’une entreprise, aidé en cela par un long et chaotique processus de désacralisation, de démocratisation et de décolonisation.

L’Histoire s’écrivait dans la douleur, au creux d’un ensemble géopolitique certes universel, mais fractionné où rien ne semblait devoir remettre en question le récit officiel. Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà. Cette herméticité permettait surtout de stabiliser les États naissants, de pérenniser les règnes et, accessoirement, d’aller guerroyer contre un voisin qui avait un narratif dissonant. Tout semblait devoir aller pour le pire dans le meilleur des mondes.

Mais au début du 19e siècle, une révolution technologique vint bouleverser l’ordre écrit en Europe et aux États-Unis : l’électricité. Il est amusant de noter que même pour établir la paternité de cette invention, les narratifs opposent encore Nicolas Tesla à Thomas Edison, en passant par l’anglais Michael Faraday ou Benjamin Franklin. Cette révolution fut perceptible non seulement dans le quotidien des citoyens, par l’apport d’un confort supplémentaire, mais également et surtout dans l’émergence de nouveaux modes de communication, à côté d’une presse écrite jusque-là toute puissante. La radio dispersait largement le son du narratif ambiant et la télévision y ajoutait des images. On peut même dire que les deux phénomènes sont indissociables dans leur développement. Libéré d’un grand nombre de tâches chronophages grâce à des appareils électriques de plus en plus performants, l’esprit humain pouvait consacrer ce nouveau temps libre à absorber des informations de plus en plus nombreuses. Dès le début du 20e siècle, les médias cherchèrent donc à acquérir du « temps de cerveau disponible » pour reprendre les propos de l’ancien PDG de TF1 Patrick LE LAY. -*4
 

* 1    « L’imprimerie, une révolution pour l’Europe » par Mélisande Bizoirre.
À consulter sur : https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/f0804068-1913-4494-996d-3049f5b9a60b-imprimerie-une-revolution-pour-europe
* 2 « Pourquoi l'Empire ottoman a-t-il négligé l'imprimerie? » par François CHEVALLIER. À consulter sur : https://fr.quora.com/Pourquoi-lEmpire-ottoman-a-t-il-n%C3%A9glig%C3%A9-limprimerie
* 3 Lire à ce sujet : « Dieu chez Descartes et Kant : idée pure ou attitude intellectuelle cohérente ? » par Euloge Franck AKODJETIN et Roland TECHOU. Revue Internationale de Linguistique Appliquée, de Littérature et d’Education. Volume 1 Numéro 1. Décembre 2018.
*4 « A la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca -Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. » P. LE LAY cité par C. POUGET, journaliste à l’AFP
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Le récit à l’heure du digital

L’apparition puis la généralisation des réseaux sociaux vinrent à nouveau modifier le narratif institutionnalisé, sous l’effet combiné de la parole rendue au plus grand nombre et de la fin des frontières virtuelles après celle des frontières administratives avec le phénomène de mondialisation *1.

Jusque-là, les leaders d’opinion *2 avaient pris soin de s’assurer le contrôle du narratif, soit en contrôlant les canaux de diffusion, soit en les limitant. Mais l’arrivée des réseaux sociaux, d’abord saluée comme une avancée dans la promotion des libertés individuelles, s’est rapidement heurtée à la réalité de leur emploi. Manipulation, distorsion ou exploitation tronquée des narratifs officiels ont brouillé la belle image initiale, faisant de la toile un brouillard incertain, royaume de tous les excès avec une impunité garantie par l’anonymat, des théories complotistes les plus folles et des fake news.

Il convient de préciser que si les réseaux sociaux sont parfois accusés de tous les maux, ils ne sont qu’un outil de diffusion du narratif et non un certificat d’authenticité. Ici, comme ailleurs, c’est l’expertise de l’ouvrier qui conditionne la qualité du produit et non les capacités technologiques. En deuxième lieu, il faut bien reconnaître que les errements constatés sur les réseaux sociaux ont été favorisés par un terrain propice ?
En effet, les utilisateurs ont vu leurs capacités de jugement soigneusement rognées par les gouvernants depuis un siècle, souvent involontairement. Pourquoi ? Parce qu’il est plus facile de faire adhérer des ignorants que des savants à une histoire commune, par nature subjective et parcellaire. Les médias, quant à eux, ont souvent été considérés comme les assistants – pour ne pas dire les complices - de cette stratégie de façonnage de l’opinion publique. Ils s’en défendent et affirment être un contre-pouvoir, garant des libertés individuelles. On peut même lire en première page d’un journal français que « L’ignorance est la forteresse des tyrans ».

Mais qui a construit cette forteresse si ce n’est ceux qui subissent désormais le joug des tyrans, aidés par ceux qui ont relayé les ordres ? Il y a donc bien une interaction d’influence entre les leaders d’opinion et les médias, mais elle est plus compliquée qu’une simple fonction de relais.

C’est sans doute la théorie de l'agenda-setting de Maxwell McCombs et Donald Lewis Shaw développée dans une étude sur l'élection présidentielle de 1968 appelée « l'étude de Chapel Hill» qui définit le mieux le lien intime entre les deux. Selon cette théorie qui se définit comme la hiérarchisation des priorités, les médias ne peuvent pas vous persuader qu’une table verte est de couleur rouge. En revanche, ils peuvent vous « contraindre » à vous faire une opinion sur la couleur de cette table, quand bien même cela ne vous intéresserait pas. Le pouvoir des médias traditionnels et sociaux dans l’élaboration et la diffusion d’un narratif n’est donc pas à négliger.
Le choix dans la couverture médiatique de tel ou tel événement nous le confirme quotidiennement. Cette faculté à choisir – selon quels critères et avec quelle légitimité ? – l’actualité susceptible d’être portée à la connaissance des audiences est d’ailleurs un sujet, au regard de l’organisation actuelle de la presse en France, devenue une industrie de l’information écartelée entre des contraintes modernes de rentabilité et sa mission historique d’éveiller les consciences.
 
 

*1 - L mondialisation : Vers la fin des frontières ? de Philippe MOREAU DEFARGES, éditions DUNOD, 1993
*2 -Selon la terminologie utilisée par Lazarsfeld dans les années 1940 dont les études ont montré que les messages émis par les médias ne se diffusent pas de façon directe vers les récepteurs, mais qu’ils transitent par les leaders d’opinion selon le principe de two-step-flow of communication.

Influence et narratif : deux rêves pour un seul lit

La même volonté de faire coller le narratif à des ambitions de souveraineté et de puissance se retrouve partout où s’exercent les mécanismes d’influence. Dans le sport, devenu une des composantes du soft Power pour des États qui utilisent ses propriétés de cohésion sociale, mais aussi d’affirmation d’une supériorité (au moins physique).

Depuis l’origine des Jeux olympiques, il y a 3000 ans dans le Péloponnèse jusqu’à aujourd’hui, en passant bien sûr par les JO de Berlin en 1936, les leaders d’opinion se sont toujours adossés sur cet événement devenu mondial pour étayer leur narratif. Les sportifs modernes, comme ceux des premiers Jeux, sont devenus des héros populaires, avec leur narratif propre et toutes les conséquences qui s’y rattachent. Mais on pourrait également citer l’invention du cinéma parlant *1 dont les États-Unis ont su tirer profit dès les années 30. Après la victoire de 1945 sur l’Allemagne nazie et le Japon, les productions américaines s’enchaînèrent, vantant le rôle quasi exclusif des USA dans la victoire en Europe et reléguant celui de l’URSS, devenue l’ennemi communiste, au rang de figurant. Le débarquement des alliés en Normandie est célébré en France, alors qu’aucune des troupes du Général de Gaulle n’y a participé.  Celui de Provence est néglig *2.

À partir ce moment, on passe brutalement de l’histoire des guerres à la guerre des histoires *3. Le narratif devient un instrument de géopolitique permettant tout à la fois de consolider un récit national, mais aussi de disposer d’une arme de dissuasion visuelle.
Les guerres jadis coloniales deviennent des guerres de libération, dont l’objectif officiel est de libérer des peuples opprimés pour leur offrir les standards démocratiques (de la puissance dominante). Les crimes de guerre deviennent, dans le narratif des vainqueurs, des dommages collatéraux. Tous les mouvements d’opposition, quels que soient leurs modes d’action, des terroristes à abattre. La France avait connu cela en 1940 – 1944, lorsque nos résistants étaient accusés de terrorisme par les nazis.
 

*1 - 6 octobre 1927, Jazz singer (Le chanteur de jazz), réalisé par Alan Crosland est le premier film parlant, chantant et musical, avec en vedette le comédien Al Jolson.
*2 - De Gaule, octobre 1963. « La France a été traitée comme un paillasson. […] Il faut commémorer la France, et non les Anglo-Saxons ! » Extrait de C’était De Gaulle - édition Fallois Fayard-1997.
*3 - Lire à ce sujet : « Frank Capra et le cinéma de propagande » par Samuel Petit – Cinémathèque - 17 janvier 2017. Consultable sur : https://www.cinematheque.fr/article/980.html  

Un narratif français qui se cherche ?

Et pourtant, malgré les expériences douloureuses qu’elle a vécues sur son sol ou à l’étranger, on ne peut être que surpris par la pauvreté du narratif national.

La France peine à vendre son histoire, pour plusieurs raisons.
La première est sans doute liée à son passé qui fut, pendant plusieurs siècles, glorieux. Mais aujourd’hui, confrontée à la réalité d’un monde globalisé et menaçant, où les mots ne pèsent plus guère, la France, patrie des libertés, ne signifie plus grand-chose. Est-ce comme le pense Kishore Mahbubani, le signe de la fin de l’empire américain et occidental *3.
Est-ce la fin du modèle universel basé sur la démocratie et libre-échange ? Ou bien est-ce l’avènement d’une communauté mondiale s’appuyant sur un narratif universel ? Dans le maelstrom qui se dessine, la France devra sans doute se construire un nouveau narratif, car les changements ont été profonds non seulement dans sa population, mais aussi dans ses relations avec le reste du monde. Pour cela, elle ne devra pas comme le préconisent certains « solder son passé », mais l’assumer. Elle devra surtout cesser de tituber en regardant en permanence au-dessus de son épaule.

Le poète américain Dos Passos le résume bien : « celui qui vit dans le passé, perd son présent et risque son avenir. » Cela lui imposera enfin de redéfinir un narratif qui concilie à la fois la vision romantique que de nombreux citoyens ont encore de ce que fut notre pays, et une vision pragmatique de ce qu’il est devenu. Pour pouvoir bâtir une communauté de destin et non assurer le destin de communautés. Mais ça, c’est une autre histoire…

*1 - Le jour où la Chine va gagner - La fin de la suprématie américaine » - Kishore Mahbubani (Auteur), Hubert Védrine (Préface) – Editions Saint-Simon, 18 mars 2021.
 

A propos de Thierry Fusalba

Il est l’auteur de différents ouvrages sur la gestion des crises dont Planification et gestion de crise (L’Harmattan, 2009), et l’Art de la crise (L’Harmattan, 2013).
Né à Lyon, Thierry FUSALBA est passionné de théâtre et d’écriture. Il a publié chez l’Harmattan en 2016 un roman Les vies multiples, un carnet de route Les hommes du bord de terre, un essai politique en 2018 Moi, électeur de la République, ainsi qu’un recueil de nouvelles, Mémoires d’outre espace et un recueil de poésies, Poésies incomplètes, en 2023. Marié à Lysiane, il est le papa d’un Nikolas de six ans et vit dans le sud de la Touraine.
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