Enjeux majeurs

Patriotisme économique ou intelligence économique nationale


Jacqueline Sala


Quand au début des années 90, Andrea Tyson fut choisie pour diriger le comité des conseillers économique de Bill Clinton (CEA), elle venait d’écrire un livre qui fut très commenté à l’époque « Who’s bashing whom ? Trade conflict in high technology industries ». Déplorant les erreurs commises par les Etats-Unis en matière de politique commerciale, elle décrivait son pays comme un petit enfant candide qui s’aperçoit à la fin du jeu que ses adversaires ont profité de sa naïveté pour gagner la bataille.



Patriotisme économique ou intelligence économique nationale
Ce commentaire pourrait être repris tel quel pour l’Europe par le courant « patriotisme économique », qui tient une place importante dans le cercle de l’intelligence économique en France*. Andrea Tyson déplorait en effet que la loi du marché censée gérer - convenablement et quoiqu’on fasse - les échanges commerciaux, ne servait plus « avec justice » les intérêts économiques de son pays.

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par Jean-Paul Gillyboeuf

Né le 5 janvier 1942, Jean-Paul GILLYBOEUF, diplômé de l’école Polytechnique (promotion 1962) et de SupAéro 1967 et titulaire d’un mastère en informatique et automatique avancée, a effectué une carrière diversifiée au ministère de la défense (DGA et cabinet du Ministre). A son poste d‘Inspecteur Général des Armées, il créé une Direction Générale des systèmes d’information et de communication rattachée au Ministère. Désormais consultant, Jean-Paul Gillyboeuf siège au Comité Directeur de l’Académie de l’Intelligence Economique
Il est commandeur de la Légion d’Honneur (2004), officier de l’ordre National du Mérite (1997) et titulaire de la médaille de l’aéronautique.