Information. Confiance. Démocratie.Information. Confiance. Démocratie.
Une étude de la Fondation Descartes — Novembre 2024
Étude conçue et réalisée par Laurent Cordonier,
directeur de la recherche de la Fondation Descartes
Une étude de la Fondation Descartes — Novembre 2024
Étude conçue et réalisée par Laurent Cordonier,
directeur de la recherche de la Fondation Descartes
En France, les récits étrangers sur les conflits contemporains sont souvent utilisés pour légitimer les actions des protagonistes.
Une guerre de communication et de propagande se déclenche, avec certains acteurs étatiques n'hésitant pas à déformer la réalité et à manipuler l'information pour promouvoir leur version des événements.
Pour étudier l'impact de ces récits sur l'opinion publique française, une enquête a évalué la perception des récits russes sur la guerre en Ukraine, du conflit entre le Hamas et Israël, des tensions entre la junte malienne et la France, et de la crise entre la Chine et Taïwan.
Un questionnaire a été soumis à 4000 personnes pour mesurer leur accord ou désaccord avec les éléments clés de chaque récit. Les résultats montrent que les Français sont peu sensibles au récit russe justifiant l'attaque de l'Ukraine, au récit chinois concernant Taïwan, et au récit du Hamas sur les attaques contre Israël. Ces conclusions mettent en lumière le niveau de perception de l'opinion publique française face aux récits étrangers des conflits contemporains et soulignent la nécessité d'une analyse critique pour éviter la manipulation de l'information.
Lors de notre étude en août 2024, nous avons constaté que les opinions des Français étaient variées quant aux récits étrangers sur les conflits contemporains. Certains étaient peu à moyennement sensibles à l'idée que les interventions militaires françaises au Sahel n'avaient pas réussi à contrer le terrorisme djihadiste et étaient perçues comme une forme de néocolonialisme. D'autres étaient sensibles au récit israélien affirmant que le Hamas ciblait délibérément les civils israéliens et que la riposte d'Israël visait uniquement à libérer des otages et détruire le Hamas, sans intention de toucher les civils palestiniens.
Pour étudier l'impact de ces récits sur l'opinion publique française, une enquête a évalué la perception des récits russes sur la guerre en Ukraine, du conflit entre le Hamas et Israël, des tensions entre la junte malienne et la France, et de la crise entre la Chine et Taïwan.
Un questionnaire a été soumis à 4000 personnes pour mesurer leur accord ou désaccord avec les éléments clés de chaque récit. Les résultats montrent que les Français sont peu sensibles au récit russe justifiant l'attaque de l'Ukraine, au récit chinois concernant Taïwan, et au récit du Hamas sur les attaques contre Israël. Ces conclusions mettent en lumière le niveau de perception de l'opinion publique française face aux récits étrangers des conflits contemporains et soulignent la nécessité d'une analyse critique pour éviter la manipulation de l'information.
Lors de notre étude en août 2024, nous avons constaté que les opinions des Français étaient variées quant aux récits étrangers sur les conflits contemporains. Certains étaient peu à moyennement sensibles à l'idée que les interventions militaires françaises au Sahel n'avaient pas réussi à contrer le terrorisme djihadiste et étaient perçues comme une forme de néocolonialisme. D'autres étaient sensibles au récit israélien affirmant que le Hamas ciblait délibérément les civils israéliens et que la riposte d'Israël visait uniquement à libérer des otages et détruire le Hamas, sans intention de toucher les civils palestiniens.
Les Français semblent avoir des attitudes distinctes envers différents récits internationaux,
En revanche, les Français étaient assez sensibles aux justifications des interventions françaises au Sahel en soutien aux pays de la région dans leur lutte contre le terrorisme djihadiste, réalisées à la demande des États concernés. Ils étaient également très sensibles au récit ukrainien dénonçant l'agression russe comme un acte impérialiste cherchant à reconstituer la "grande Russie", et soutenaient le droit légitime de l'Ukraine à se défendre pour la défense de l'Europe et de ses valeurs démocratiques.
Enfin, les Français étaient sensibles au récit taïwanais soulignant le droit du peuple taïwanais à décider de son avenir et l'importance de son autonomie démocratique face à la Chine, rejetant toute idée de réunification forcée proposée par la Chine. Les opinions exprimées peuvent avoir évolué depuis cette période, mais ces tendances générales semblent prédominantes dans la perception des Français sur les conflits contemporains.
Les Français semblent avoir des attitudes distinctes envers différents récits internationaux, se regroupant en fonction de leurs préférences. Les récits russe, du Hamas, malien et chinois sont généralement appréciés ensemble, tandis que les récits ukrainien, israélien, français et taïwanais sont moins populaires auprès de ce groupe. Les personnes de 65 ans et plus montrent une sensibilité plus élevée envers les récits ukrainien, israélien, français et taïwanais, tandis que les 18-49 ans ont des inclinations opposées.
Concernant l'orientation politique, les partisans de différents partis sont également influencés par leurs affiliations. Les écolos sont sensibles aux récits ukrainien, du Hamas et taïwanais, tandis que l'extrême gauche préfère les histoires russe, du Hamas, malien et chinois. Les médias traditionnels sont associés à une sensibilité accrue envers certains récits, tandis que les réseaux sociaux et les plateformes en ligne favorisent d'autres récits.
En conclusion
Les préférences des Français pour des récits internationaux spécifiques semblent être influencées par divers facteurs, tels que l'âge, l'orientation politique et les habitudes d'information. Ces résultats soulignent l'importance de prendre en compte la diversité des attitudes et des influences dans la réception de l'information internationale.