Pourquoi ce titre ?
Olivier fait un constat : «C’est un rêve de croire que la prise de conscience suffit à susciter l’action ». Pour preuve, le rapport Meadows (1972), ceux du GIEC, les alertes de Radio Canada depuis 2006 n’y font rien. La situation au regard du dérèglement climatique reste catastrophique. Si nous en sommes là, c’est que pour notre ‘Architecte en décisions complexes’, un consensus ne peut s’exprimer qu’à un niveau local.
Du coup, toutes les solutions globales préconisées (Green Deal, passage aux véhicules électriques, sobriété énergétique…) finissent par être détricotées et ne produisent pas l’effet escompté.
Hors, au niveau local, des techniques et outils d’intelligence collective bien maîtrisés (Tour de table à l’oral, Méthodologies et structuration de la prise de parole, hybridation des idées, Feed Forward…) savent faire émerger des consensus.
Du coup, toutes les solutions globales préconisées (Green Deal, passage aux véhicules électriques, sobriété énergétique…) finissent par être détricotées et ne produisent pas l’effet escompté.
Hors, au niveau local, des techniques et outils d’intelligence collective bien maîtrisés (Tour de table à l’oral, Méthodologies et structuration de la prise de parole, hybridation des idées, Feed Forward…) savent faire émerger des consensus.
L’exemple des « Villes Franches »
Dès le moyen-âge, l’autonomie de gestion au niveau local a démontré sa puissance via le développement de villes franches qui se sont d’ailleurs avérées les plus prospères.
On note également aujourd’hui l’importance accordée à des initiatives locales. Le réseau ‘Fab City’ qui fédère les villes dont l’objectif est d’être autonome en 2035 (fabriquer ce qu’elles consomment). En Suisse (Bâle), en Espagne (Barcelone), dans les pays du Nord, on assiste au développement de ce phénomène à l’impact salutaire.
« La force du modèle local est de pouvoir s’inscrire dans une dynamique de co-construction, avec les différentes parties prenantes, de solutions à mettre en œuvre» précise Olivier. Il ajoute « sans cette approche collaborative, pas de construction de futur désirable ». La dimension désirable étant la conséquence de la mise en œuvre d’une volonté collective.
On note également aujourd’hui l’importance accordée à des initiatives locales. Le réseau ‘Fab City’ qui fédère les villes dont l’objectif est d’être autonome en 2035 (fabriquer ce qu’elles consomment). En Suisse (Bâle), en Espagne (Barcelone), dans les pays du Nord, on assiste au développement de ce phénomène à l’impact salutaire.
« La force du modèle local est de pouvoir s’inscrire dans une dynamique de co-construction, avec les différentes parties prenantes, de solutions à mettre en œuvre» précise Olivier. Il ajoute « sans cette approche collaborative, pas de construction de futur désirable ». La dimension désirable étant la conséquence de la mise en œuvre d’une volonté collective.
Et l’État dans tout ça ?
Olivier l’admet, son approche est contre intuitive. A risques globaux, on attend une réponse globale. Mais voilà, comme cela ne marche pas, il faut se soustraire des procédures globalisées.
Dans le cadre de ‘Transitions locales’, l’Etat (indépendamment de ses prérogatives régaliennes) devra identifier les initiatives locales qui marchent pour aider à les dupliquer.
Une aide à la duplication qui pourrait également s’exercer via des institutions internationales.
Dans le cadre de ‘Transitions locales’, l’Etat (indépendamment de ses prérogatives régaliennes) devra identifier les initiatives locales qui marchent pour aider à les dupliquer.
Une aide à la duplication qui pourrait également s’exercer via des institutions internationales.
Transition locale : comment la mettre en œuvre ?
. «Pour les territoires, il faut commencer avec les early adopters » précise Olivier en faisant référence à la courbe d’adoption de l’innovation d’Everett Roger. 5 à 10% des villes devraient être sensibles à cette approche qui consiste ‘à faire le pari de l’incertain’ puisque l’on ne peut projeter à l’avance les solutions co-construites par un collectif.
. « Pour les entreprises, je préconise la création de Double ». Elle consiste à créer, en parallèle de directions existantes (exemple celle de l’innovation), une direction qui prendrait exclusivement en compte les mutations du monde et projetterait les innovations dans la nouvelle réalité d’un horizon donné (2030/2040). Innovations qui s’inscriraient ainsi dans une véritable démarche prospectiviste.
. « Pour les entreprises, je préconise la création de Double ». Elle consiste à créer, en parallèle de directions existantes (exemple celle de l’innovation), une direction qui prendrait exclusivement en compte les mutations du monde et projetterait les innovations dans la nouvelle réalité d’un horizon donné (2030/2040). Innovations qui s’inscriraient ainsi dans une véritable démarche prospectiviste.
L’Amour ou la Peur ?
Olivier en est convaincu : 2 ‘causes racine’ sont constitutives de notre conduite face à la nature des risques auxquels nous faisons face.
La ‘Peur’, cette émotion productrice d‘énergie négative, conduit à l’inaction, au repli sur soi, à la défiance. Elle favorise le biais d’aversion au risque ou à celui de la perte. Cette cause racine portée par les ‘Leaders archaïques’ est malheureusement très en vogue. De Trump à Poutine en passant par les chantres de l’écologie punitive… on en constate les effets.
L’Amour qui met en synergie, favorise l’écoute, l’empathie et la bienveillance ou encourage l’humilité est celui des ‘Leaders altruistes’. Chargé d’énergie positive, c’est lui qu’il faut promouvoir et mettre en œuvre si l’on veut qu’advienne, via l’intelligence collective, ces fameux ‘futurs désirables’.
La ‘Peur’, cette émotion productrice d‘énergie négative, conduit à l’inaction, au repli sur soi, à la défiance. Elle favorise le biais d’aversion au risque ou à celui de la perte. Cette cause racine portée par les ‘Leaders archaïques’ est malheureusement très en vogue. De Trump à Poutine en passant par les chantres de l’écologie punitive… on en constate les effets.
L’Amour qui met en synergie, favorise l’écoute, l’empathie et la bienveillance ou encourage l’humilité est celui des ‘Leaders altruistes’. Chargé d’énergie positive, c’est lui qu’il faut promouvoir et mettre en œuvre si l’on veut qu’advienne, via l’intelligence collective, ces fameux ‘futurs désirables’.
Conclusion
L’approche d’Olivier Zara a le mérite d’être à la fois étayée et disruptive. Elle participe donc à nourrir, inspirer et donner des idées à toutes celles et ceux qui ont pour mission ou responsabilités d’agir face aux gigantesques défis de l’avenir. Défis à relever dès aujourd’hui.
Suivre le lien vers les Agoras du Futur.
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Auteur
Christophe Pouilly
Christophe Pouilly est Vice-président exécutif de La Fabrique du Futur & Co. Il assure la direction opérationnelle de ce "Do Tank" qui compte 57 associés aux expertises transdisciplinaires. Sa mission : aider les structures (publiques ou privées) à se projeter dans le futur et les accompagner dans leurs grandes transitions. Membre de la Société Française de Prospective et l'Association of Professionnel Futurists, Christophe est également formateur au sein de l'organisme de formation (certifié Qualiopi) de la Fabrique du Futur.
Christophe Pouilly est Vice-président exécutif de La Fabrique du Futur & Co. Il assure la direction opérationnelle de ce "Do Tank" qui compte 57 associés aux expertises transdisciplinaires. Sa mission : aider les structures (publiques ou privées) à se projeter dans le futur et les accompagner dans leurs grandes transitions. Membre de la Société Française de Prospective et l'Association of Professionnel Futurists, Christophe est également formateur au sein de l'organisme de formation (certifié Qualiopi) de la Fabrique du Futur.