Près d'un salarié sur deux admet souffrir au travail, avec un impact direct sur sa santé psychique et physique.
Xavier Bertrand, ministre du travail, reconnait (Les Echos du 13 mars 2008) que les jours payés non travaillés représentent un coût faramineux de 60 Milliards d’euros par an, soit 3 à 4% du PIB, plus que le montant du déficit budgétaire de la France pour 2008 estimé à 47 Milliards.
Quels sont les facteurs générateurs de cette souffrance au travail et sa traduction en terme de sous-productivité, d'abstentéïsme et d'arrêt-maladie?
Sans doute faut-il en chercher les causes dans la confusion, aujourd'hui pratiquement totale, entre les sphères professionnelle et privée.
Une confusion qui est destinée à s'accentuer avec l'explosion des nouveaux usages de communication et leur incontournable dépendance (courriel, mobile) qui donne aux travailleurs le sentiment qu'ils n'ont plus de répit.
Par ailleurs, les travailleurs salariés au delà de la rémunération qui assurera leur pouvoir d'achat, recherchent aussi et surtout une Re-connaissance des dimensions fondamentales du couple social/travail qui s’expriment suivant quatre formulations - d'ordre existentiel - essentielles dans le monde de l’Entreprise :
• Notre employeur/manager nous connaît il ?
• Notre expertise est elle appréciée et reconnue dans les faits ?
• Notre implication et notre investissement/engagement sont ils reconnus ?
• Quelle est réellement notre contribution individuelle à la performance globale de l’Entreprise ? comment nos résultats sont ils reconnus et mesurés.
Les systèmes actuels d'organisation et de management fondés sur l'individualisation des taches et l'autonomie, font obstacle à la prise en compte globale de l'individu dans l'Entreprise et créent un décalage entre le perçu et le vécu des personnes concernées.
C'est la source principale de la "souffrance au travail" (voir www.alloboulotbobo.fr) qui s'accompagne de l'expression de "troubles psychosociaux" graves, non encore reconnus comme maladies professionnelles, et qui se manifestent sur une échelle allant de la simple résignation, car on n’en parle surtout pas , au suicide dans les cas extrêmes .
Comment retrouver un sens à notre travail qui n'altère pas notre vie? Comment rebondir quand il n’y a plus comme par le passé de vraie séparation entre la vie privée et la vie professionnelle? Mais, après tout, n’avons-nous pas qu’une vie et une seule ?
Les multiples initiatives et alertes de ces derniers mois formulées par l’ensemble des médias se limitent à décrire ce phénomène inquiétant et tenter d’en analyser les principales causes.
C’est en soi très encourageant pour établir la prise de conscience. Mais c'est insuffisant car les seuls acteurs qui ont le pouvoir de modifier le cours des choses ne sont pas uniquement les victimes et leurs témoins, aux moyens limités, que sont les médecins du travail et les représentants du personnel.
Ce sont les ACTIONNAIRES et les DIRIGEANTS qui doivent être impliqués. Mais leur implication n'est envisageable qu'au travers de la seule grille de lecture qu’ils prendront en considération: l’ECONOMIE . La souffrance au travail a un coût financier qu'il faut savoir repérer et maîtriser.
La prise en compte économique du fléau de la souffrance au travail est indispensable car c'est le seul indicateur qui parle aux actionnaires et dirigeants, qui doivent se rendre compte que cette improductivité avoisine le coût astronomique pour l'économie nationale d'un milliard d’euros par semaine
Il faut que toutes les parties prenantes de l'Entreprise se mobilisent: l'Actionnaire, le Dirigeant, l'Encadrement, le Salarié, le Médecin du travail, le responsable des Ressources Humaines, le Représentant du personnel et les Pouvoirs Publics qui sont le premier employeur de France avec 27% des salariés du pays.
Mais il faut surtout permettre la mise en place de modèles d'identification et de reporting définis par les acteurs de l'entreprise, consultables et accessibles, afin de pouvoir construire pour chaque Entreprise un IBET (Indicateur du Bien Être au Travail)
En conclusion, quand les actionnaires/investisseurs financiers admettront que l' EBIT (Earnings Before Interest and Taxes ou Résultat opérationnel) c'est bien mais que l'IBET c'est mieux ! notre société aura progressé dans ce qui est son essence même , LE LIEN SOCIAL.
Victor Waknine
Fondateur du site www.alloboulotbobo.fr ©
Et auteur du concept economique de l’IBET©
Xavier Bertrand, ministre du travail, reconnait (Les Echos du 13 mars 2008) que les jours payés non travaillés représentent un coût faramineux de 60 Milliards d’euros par an, soit 3 à 4% du PIB, plus que le montant du déficit budgétaire de la France pour 2008 estimé à 47 Milliards.
Quels sont les facteurs générateurs de cette souffrance au travail et sa traduction en terme de sous-productivité, d'abstentéïsme et d'arrêt-maladie?
Sans doute faut-il en chercher les causes dans la confusion, aujourd'hui pratiquement totale, entre les sphères professionnelle et privée.
Une confusion qui est destinée à s'accentuer avec l'explosion des nouveaux usages de communication et leur incontournable dépendance (courriel, mobile) qui donne aux travailleurs le sentiment qu'ils n'ont plus de répit.
Par ailleurs, les travailleurs salariés au delà de la rémunération qui assurera leur pouvoir d'achat, recherchent aussi et surtout une Re-connaissance des dimensions fondamentales du couple social/travail qui s’expriment suivant quatre formulations - d'ordre existentiel - essentielles dans le monde de l’Entreprise :
• Notre employeur/manager nous connaît il ?
• Notre expertise est elle appréciée et reconnue dans les faits ?
• Notre implication et notre investissement/engagement sont ils reconnus ?
• Quelle est réellement notre contribution individuelle à la performance globale de l’Entreprise ? comment nos résultats sont ils reconnus et mesurés.
Les systèmes actuels d'organisation et de management fondés sur l'individualisation des taches et l'autonomie, font obstacle à la prise en compte globale de l'individu dans l'Entreprise et créent un décalage entre le perçu et le vécu des personnes concernées.
C'est la source principale de la "souffrance au travail" (voir www.alloboulotbobo.fr) qui s'accompagne de l'expression de "troubles psychosociaux" graves, non encore reconnus comme maladies professionnelles, et qui se manifestent sur une échelle allant de la simple résignation, car on n’en parle surtout pas , au suicide dans les cas extrêmes .
Comment retrouver un sens à notre travail qui n'altère pas notre vie? Comment rebondir quand il n’y a plus comme par le passé de vraie séparation entre la vie privée et la vie professionnelle? Mais, après tout, n’avons-nous pas qu’une vie et une seule ?
Les multiples initiatives et alertes de ces derniers mois formulées par l’ensemble des médias se limitent à décrire ce phénomène inquiétant et tenter d’en analyser les principales causes.
C’est en soi très encourageant pour établir la prise de conscience. Mais c'est insuffisant car les seuls acteurs qui ont le pouvoir de modifier le cours des choses ne sont pas uniquement les victimes et leurs témoins, aux moyens limités, que sont les médecins du travail et les représentants du personnel.
Ce sont les ACTIONNAIRES et les DIRIGEANTS qui doivent être impliqués. Mais leur implication n'est envisageable qu'au travers de la seule grille de lecture qu’ils prendront en considération: l’ECONOMIE . La souffrance au travail a un coût financier qu'il faut savoir repérer et maîtriser.
La prise en compte économique du fléau de la souffrance au travail est indispensable car c'est le seul indicateur qui parle aux actionnaires et dirigeants, qui doivent se rendre compte que cette improductivité avoisine le coût astronomique pour l'économie nationale d'un milliard d’euros par semaine
Il faut que toutes les parties prenantes de l'Entreprise se mobilisent: l'Actionnaire, le Dirigeant, l'Encadrement, le Salarié, le Médecin du travail, le responsable des Ressources Humaines, le Représentant du personnel et les Pouvoirs Publics qui sont le premier employeur de France avec 27% des salariés du pays.
Mais il faut surtout permettre la mise en place de modèles d'identification et de reporting définis par les acteurs de l'entreprise, consultables et accessibles, afin de pouvoir construire pour chaque Entreprise un IBET (Indicateur du Bien Être au Travail)
En conclusion, quand les actionnaires/investisseurs financiers admettront que l' EBIT (Earnings Before Interest and Taxes ou Résultat opérationnel) c'est bien mais que l'IBET c'est mieux ! notre société aura progressé dans ce qui est son essence même , LE LIEN SOCIAL.
Victor Waknine
Fondateur du site www.alloboulotbobo.fr ©
Et auteur du concept economique de l’IBET©