"Bienvenue à vous", présents dans la salle ou par visioconférence, 85 inscrits, au siège d'IESF (Ingénieurs et Scientifiques de France), un organe représentatif reconnu d’utilité publique depuis 1860, représente les ingénieurs et chercheurs en sciences. Avec 87 associations d’alumni adhérentes, "Gustave Eiffel en fut président".
C’est par des mots chaleureux que Christophe Dubois-Damien, président du comité économie d'IESF et d’un groupe professionnel de Sciences Po Paris Alumni, a ouvert cette conférence intitulée « France : I.A.ller, sans peur, sans faille et sans reproche » dans les locaux d'IESF.
Cet événement, organisé dans le cadre des « Entretiens économiques d’IESF/Sciences Po » le jeudi 6 mars 2025, visait à aborder les enjeux stratégiques et économiques colossaux de l’Intelligence Artificielle pour la France et l’Union Européenne.
Dès son introduction, Christophe Dubois-Damien a souligné l’importance de ne pas se laisser influencer ni dominer dans cette course à l’IA. Il a rappelé les « guerres perdues » par la France dans le domaine technologique, citant l’Internet (né au CERN mais non exploité), les puces et les micro-ordinateurs (avec l’exemple de Truong R2I Micral), contrastant ces échecs avec les « guerres gagnées» telles que le TGV, le nucléaire (y compris les réacteurs à neutrons rapides), l’aéronautique (Airbus) et le naval (civil et militaire), ainsi que le spatial. « Ne perdons pas celle de l’IA où nous avons tant d’atouts originaux… N’imitons pas les autres. Restons nous-mêmes et capitalisons sur nos atouts trop peu connus », a insisté Christophe Dubois-Damien. Il a ensuite présenté l’intervenant principal, Guy Somekh, ingénieur français fort de 45 ans d’expérience dans le management de projets de rupture à travers le monde, soulignant ses réalisations et son expertise.
Guy Somekh a pris la parole en développant une argumentation structurée et optimiste quant au potentiel de la France dans le domaine de l’IA. Il a d’emblée mis en garde contre une utilisation excessive et non critique de l’IA générative, insistant sur le rôle fondamental de l’intuition et de la réflexion humaine. « Rien n'est plus dangereux qu'une idée si c'est la seule que vous avez », a-t-il rappelé, citant Alain, pour souligner le risque d’une pensée unique induite par une dépendance excessive à l’IA générative. Pour Guy Somekh, l’IA doit rester un outil au service de l’humain et non l’inverse.
Il a ensuite exposé sa vision d’un « nouveau chemin » pour la France dans l’IA, s’appuyant sur une culture « euroméditerranéenne » de créativité et d’innovation forgée sur 2500 ans. Selon lui, singer les stratégies américaines ou chinoises ne mènera qu’à une position de second rang. Il est crucial d’exploiter les atouts originaux de la France.
Guy Somekh a identifié cinq besoins clés qui constituent également des atouts pour la France dans cette compétition:
Concernant le financement, Guy Somekh à nuancer l’idée d’un manque d’argent en France, estimant qu’avec l’agilité et la créativité françaises, les besoins peuvent être moindres qu’ailleurs. Il a cité l’exemple des hautes puissances pulsées, où une équipe française avec des moyens limités a devancé les Américains et les Russes grâce à une réflexion plus poussée et à l’utilisation précoce de la simulation.
En conclusion, Guy Somekh a exprimé un optimisme prudent se qualifiant de "réaliste", affirmant que la France possède tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs leaders mondiaux en matière d’IA, à condition de prendre conscience de ses forces, de faire confiance à ses chercheurs et entrepreneurs, et de se protéger des influences et des pillages externes. « On possède tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs leaders mondiaux en matière d’IA », a-t-il déclaré. Il a insisté sur la nécessité que l’État et ses normes soient au service des entreprises de l’IA et non l’inverse, et qu’il faut aborder l’avenir de l’IA sans crainte mais avec détermination.
La conférence s’est ensuite ouverte à un débat interactif avec le public, témoignant de l’intérêt et de l’engagement autour de cette question cruciale pour l’avenir de la France et de l’Europe.
C’est par des mots chaleureux que Christophe Dubois-Damien, président du comité économie d'IESF et d’un groupe professionnel de Sciences Po Paris Alumni, a ouvert cette conférence intitulée « France : I.A.ller, sans peur, sans faille et sans reproche » dans les locaux d'IESF.
Cet événement, organisé dans le cadre des « Entretiens économiques d’IESF/Sciences Po » le jeudi 6 mars 2025, visait à aborder les enjeux stratégiques et économiques colossaux de l’Intelligence Artificielle pour la France et l’Union Européenne.
Dès son introduction, Christophe Dubois-Damien a souligné l’importance de ne pas se laisser influencer ni dominer dans cette course à l’IA. Il a rappelé les « guerres perdues » par la France dans le domaine technologique, citant l’Internet (né au CERN mais non exploité), les puces et les micro-ordinateurs (avec l’exemple de Truong R2I Micral), contrastant ces échecs avec les « guerres gagnées» telles que le TGV, le nucléaire (y compris les réacteurs à neutrons rapides), l’aéronautique (Airbus) et le naval (civil et militaire), ainsi que le spatial. « Ne perdons pas celle de l’IA où nous avons tant d’atouts originaux… N’imitons pas les autres. Restons nous-mêmes et capitalisons sur nos atouts trop peu connus », a insisté Christophe Dubois-Damien. Il a ensuite présenté l’intervenant principal, Guy Somekh, ingénieur français fort de 45 ans d’expérience dans le management de projets de rupture à travers le monde, soulignant ses réalisations et son expertise.
Guy Somekh a pris la parole en développant une argumentation structurée et optimiste quant au potentiel de la France dans le domaine de l’IA. Il a d’emblée mis en garde contre une utilisation excessive et non critique de l’IA générative, insistant sur le rôle fondamental de l’intuition et de la réflexion humaine. « Rien n'est plus dangereux qu'une idée si c'est la seule que vous avez », a-t-il rappelé, citant Alain, pour souligner le risque d’une pensée unique induite par une dépendance excessive à l’IA générative. Pour Guy Somekh, l’IA doit rester un outil au service de l’humain et non l’inverse.
Il a ensuite exposé sa vision d’un « nouveau chemin » pour la France dans l’IA, s’appuyant sur une culture « euroméditerranéenne » de créativité et d’innovation forgée sur 2500 ans. Selon lui, singer les stratégies américaines ou chinoises ne mènera qu’à une position de second rang. Il est crucial d’exploiter les atouts originaux de la France.
Guy Somekh a identifié cinq besoins clés qui constituent également des atouts pour la France dans cette compétition:
- Un énorme potentiel humain, notamment dans le domaine des mathématiques pures, avec un nombre impressionnant de médaillés Fields. Il a souligné que les meilleurs ingénieurs et scientifiques de l’IA en Californie sont souvent français, signe d’une expertise reconnue.
- Un nouveau chemin d’innovation, basé sur l’agilité, la prise de risque et le travail en équipe, en s’éloignant des plans marketing rigides à long terme. Il a insisté sur la nécessité de laisser les créateurs tracer leur propre voie et de les accompagner.
- Les datas, en soulignant l’importance cruciale de leur protection, car elles représentent le véritable trésor, encore plus que les algorithmes d’IA. Il a également mis en avant la possibilité de développer une IA moins gourmande en données massives grâce à une conception optimisée.
- L’énergie, avec l’atout majeur du nucléaire, et notamment les réacteurs à neutrons rapides qui offrent une autonomie énergétique considérable tout en étant plus respectueux de l’environnement et en limitant les risques de prolifération. « On a pas de pétrole, on a des idées, on a de l'énergie nucléaire, on aura bientôt des réacteurs à neutron rapide », a-t-il affirmé.
- L’interface avec le quantique, domaine dans lequel la France possède également une expertise reconnue et qui représente une révolution pour l’avenir de l’IA. Il a souligné la synergie potentielle entre l’IA et la physique quantique, où les avancées dans l’un peuvent propulser l’autre.
Concernant le financement, Guy Somekh à nuancer l’idée d’un manque d’argent en France, estimant qu’avec l’agilité et la créativité françaises, les besoins peuvent être moindres qu’ailleurs. Il a cité l’exemple des hautes puissances pulsées, où une équipe française avec des moyens limités a devancé les Américains et les Russes grâce à une réflexion plus poussée et à l’utilisation précoce de la simulation.
En conclusion, Guy Somekh a exprimé un optimisme prudent se qualifiant de "réaliste", affirmant que la France possède tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs leaders mondiaux en matière d’IA, à condition de prendre conscience de ses forces, de faire confiance à ses chercheurs et entrepreneurs, et de se protéger des influences et des pillages externes. « On possède tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs leaders mondiaux en matière d’IA », a-t-il déclaré. Il a insisté sur la nécessité que l’État et ses normes soient au service des entreprises de l’IA et non l’inverse, et qu’il faut aborder l’avenir de l’IA sans crainte mais avec détermination.
La conférence s’est ensuite ouverte à un débat interactif avec le public, témoignant de l’intérêt et de l’engagement autour de cette question cruciale pour l’avenir de la France et de l’Europe.
Biographie : Guy Somekh
Ingénieur français, titulaire d’un DEA en maths et d’un MBA, avec une expérience de 45 ans dans le management de projets de rupture à travers le monde. Il a occupé des postes de direction, notamment en tant que DGA d’une filiale d’ingénierie de Total et président de la filiale européenne du Groupe Sanyo Denki. Il a également fondé et animé de nombreuses entreprises innovantes, en lançant plus de 140 startups. Il a dirigé l’équipe en charge de concevoir le management de projets de rupture pour des grands groupes industriels européens et la défense. Co-fondateur, il est actuellement président exécutif du Groupe Dynnovations et du GEIE euro-canadien CEQNICS, spécialisés en valorisation et management de projets d’innovations de rupture, stratégie et accompagnement de dirigeants-innovateurs.
Dix ans de compétition automobile l’ont aidé à apporter des innovations au moteur Renault F1. Parallèlement, il a été président des associations ENSTA Alumni, ParisTech Alumni et 3AED-IHEDN, démontrant son engagement envers le partage d’expériences innovantes avec étudiants et entrepreneurs. Il a également dirigé des formations en Masters 2 et Ecole doctorale, axées sur le développement professionnel et le management de projets innovants. En vingt ans, il a lancé et géré trois fonds de dotation pour soutenir les étudiants, mais aussi les enfants et leur famille en détresse. Le 4ème est en lancement avec les mêmes objectifs et la promotion des sciences et des maths. Pilote privé d’avion et officier de Marine de réserve, il est co-auteur de plusieurs livres liés à l’innovation de défense.
Dix ans de compétition automobile l’ont aidé à apporter des innovations au moteur Renault F1. Parallèlement, il a été président des associations ENSTA Alumni, ParisTech Alumni et 3AED-IHEDN, démontrant son engagement envers le partage d’expériences innovantes avec étudiants et entrepreneurs. Il a également dirigé des formations en Masters 2 et Ecole doctorale, axées sur le développement professionnel et le management de projets innovants. En vingt ans, il a lancé et géré trois fonds de dotation pour soutenir les étudiants, mais aussi les enfants et leur famille en détresse. Le 4ème est en lancement avec les mêmes objectifs et la promotion des sciences et des maths. Pilote privé d’avion et officier de Marine de réserve, il est co-auteur de plusieurs livres liés à l’innovation de défense.
