Menaces mortelles sur les entreprises françaises : Fiche de lecture

Olivier Hassid et Lucien Lagarde, dans leur dernier ouvrage édité par « le nouveau Monde », nous livre, dans ce dernier opus, un bilan actualisé de l’environnement économique, politique, national et international dans lequel évolue nos capitaines d’industrie.
 
Cet environnement, que nous savions changeant et complexe, pouvait être terrifiant et s’apparenter à la Mer des Sargasses. Mer réputée pour être un lieu de perdition, inspirant la terreur chez les marins.
 
Ici, la prédation est internationale, silencieuse, économique, judiciaire. Elle se cache partout, dans les Ministères, les conférences, les salons, dans les clés USB, les chambres d’hôtels, les voyages d’affaires. Derrière des sourires de façade, où fautes de moyens, le discours rassurant d’un plan de sauvegarde, de reprise ou continuité d’activité et les promesses sont souvent non tenues.
 
La cartographie des menaces est pourtant bien connue. Nombre de rapports depuis 50 ans se sont accumulés et préconisés nombres de remèdes de cheval, de traitement de chocs et de réformes structurelles.
 
La valeur du livre réside avant tout dans l’expérience des auteurs qui par leurs fonctions ont été au plus près de ces capitaines d’industrie, au plus près des questions de sécurité des entreprises, ont dû intervenir en tant que conseil et peut-être plus.
 
Olivier Hassid en tant que Directeur du CDSE a suivi nombres d’opérations de déstabilisation, d’espionnage et de procès. Agressés, agresseur, victime, bourreau, l’internationalisation des entreprises « françaises » rendent les actions difficilement identifiables, tant le nombre de critères entrant en ligne de compte peut être nombreux.
 

• Sont-elles bénéfiques pour les territoires, en créant de la richesse ici plutôt que là ?
• Sont-elles bénéfiques pour la balance commerciale ou nous assurent-elles le leadership sur un segment particulier ?

 
Les éléments de réponses sont de moins en moins évident à identifier et le critère de la nationalité du dirigeant est particulièrement insuffisant pour en faire un critère déterminant.
 
Olivier Hassid a pendant près de dix ans  vu la nature du risque se transformer, de lointain et d’hypothétique, il est devenu proche et réel. De circonscrit aux grands groupes stratégiques, il est protéiforme et touche aujourd’hui les plus petites structures, structures plus fragiles et beaucoup moins préparées par nature.
 
Les menaces sont devenues multiples mais l’espionnage industriel tient toujours le haut du pavé. L’emploi est toujours sa première victime.
 
La numérisation de l’économie, la dématérialisation des documents et la mobilité accroissent les risques de l’entreprise tant nos structures, notre droit et nos institutions sont inadaptées et les individus non préparés. Plus que les pirates, c’est la négligence qui tue les entreprises françaises.

Certaines connues, d’autres un peu moins. L’essai mené par Olivier Hassid et Lucien Lagarde se veut un constat sans fard, il ne révèle pas de potion magique, ni de « LA » solution. La numérisation de l’économie ou la digitalisation possède certainement des gisements de croissance et d’économie, a-t-on les bons indicateurs, serait-on capable de les déceler, de les utiliser ou serait-on capable de rester sur des archaïsmes pour des raisons idéologiques ou des situations de rentes ?

 
 
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