1. Quel regard portez-vous sur les 20 ans qui viennent de s'écouler ?
Jean-Marc André : Le Pôle tel qu’il existe aujourd'hui n’a pas tout à fait 20 ans. C’est un anniversaire qui est pour bientôt. Le Pôle est né en 2006 à l’initiative du Département de la Haute-Savoie. A l’origine, celui-ci comptait une centaine de PME-ETI dans le domaine de l’usinage de pièces de mécanique de précision, à proximité de la Suisse et de son secteur de l’Horlogerie.
Ce domaine de compétences est à l’origine de la mécatronique (qui inclut également la robotique industrielle). Le pôle a grossi petit à petit, passant ensuite à 320. Aujourd’hui, dans le cadre du rapprochement avec Viaméca, le nouvel ensemble CIMES atteint maintenant le chiffre de 500 entreprises. Les TPE et PME composent toujours 90 % du tissu industriel de Mont-Blanc Industries et les ETI à hauteur 10 %. Le poids de l’industrie sur le territoire est supérieur à la moyenne nationale, il concerne 23 % de la population salariée et représente 25 % du PIB territorial de la Haute-Savoie.
Le Pôle a une vision stratégique et nous faisons tout pour la partager auprès de nos membres, futurs membres et partenaires économiques. Nous travaillons pour que nos entreprises montent toujours en gamme. C’est pourquoi nous avons opéré un changement de logique : passer d’une logique de producteur à une logique de vendeur, c’est-à-dire offreur de solutions.
Pour s’engager dans cette voie, nous avons entamé un long processus sur plusieurs années.
De 2006 à 2009, nous nous sommes consacrés au montage et au lancement de grands projets de R&D collaboratifs dans le domaine des machines auto-adaptatives et des micro-capteurs auto-communicants. Des technologies qui annonçaient l’IOT. Ces projets phares ont permis de tracer une feuille de route technologique qui annonçaient de nouvelles briques d’innovation dans le domaine des cellules de fabrication autonomes, préfiguration de « l’usine du futur ». Cette évolution ne pouvait pas se faire sans l’association de laboratoires et de centres techniques.
Sur ces programmes c’est plus de 165 entreprises qui ont été accompagnées et qui ont connu une augmentation de 10% à 80% de productivité selon les cas (30% en moyenne), ce qui leur a permis de rebondir au sortir de la crise.
Un exemple d’initiative : La société Félisaz fabrique sa propre fixation rapide ultra légère pour skis de randonnées Plum, qu’elle a développé à l’aide de guides de Haute-Montagne en travaillant sur l’usage. Elle est aujourd’hui un des acteurs les plus prometteurs et de nombreux marchés se sont ouverts à cette innovation.
L’élargissement du modèle s’est fait dans le domaine financier, de la communication, de la gestion des compétences, dans la performance industrielle avec, par exemple, la création d’un GIE dans le domaine des achats. Un fonds de 30 M€ a même été créé avec deux partenaires bancaires locaux (Banque Populaire Aura et Crédit Agricole des Savoie) afin d’intervenir au capital des entreprises industrielles pour les aider dans leurs projets d’innovation, de développement à l’international, et de consolidation.
Aujourd’hui ce « chemin de progrès» est arrivé à maturité, nous sommes parvenus à rendre des entreprises innovantes.
Aujourd’hui les entreprises dialoguent et coopèrent dans un écosystème dynamique et performant.
Nous avons mis en place un dispositif d’accompagnement des entreprises pour les emmener sur un parcours continu, basé sur un diagnostic et un plan d’action. Cette démarche est renouvelée tous les deux ans, ce qui fait que l’entreprise entre dans une dynamique de progrès
Aujourd’hui le Label Mont-Blanc Excellence est une référence. Nous rayonnons hors de France et d’Europe. Notre action a trouvé un écho au Québec où nous signons de nombreux partenariats avec les écosystèmes.
La gouvernance du pôle avec la mise en place d’un label est un outil phare.
Première valeur ajoutée et premier constat :
Ce constat ne peut se faire sans une valeur essentielle : la confiance.
Cette confiance a été matérialisée dans une Charte en 2011 qui détaille toutes les valeurs du pôle. Elle a vocation à être partagée et étendue à tous les partenaires, à « faire tache d’huile ».
Question Le bilan est très positif ?
Jean-Marc André : Le bilan est très positif à plus d’un titre.
Si je devais retenir une chose c’est que le pôle à jouer un rôle clé dans la mise en place d’un nouveau comportement de coopération pour les entreprises du territoire. Ce rôle est aussi reconnu par les acteurs politiques locaux.
Ce domaine de compétences est à l’origine de la mécatronique (qui inclut également la robotique industrielle). Le pôle a grossi petit à petit, passant ensuite à 320. Aujourd’hui, dans le cadre du rapprochement avec Viaméca, le nouvel ensemble CIMES atteint maintenant le chiffre de 500 entreprises. Les TPE et PME composent toujours 90 % du tissu industriel de Mont-Blanc Industries et les ETI à hauteur 10 %. Le poids de l’industrie sur le territoire est supérieur à la moyenne nationale, il concerne 23 % de la population salariée et représente 25 % du PIB territorial de la Haute-Savoie.
Le Pôle a une vision stratégique et nous faisons tout pour la partager auprès de nos membres, futurs membres et partenaires économiques. Nous travaillons pour que nos entreprises montent toujours en gamme. C’est pourquoi nous avons opéré un changement de logique : passer d’une logique de producteur à une logique de vendeur, c’est-à-dire offreur de solutions.
Pour s’engager dans cette voie, nous avons entamé un long processus sur plusieurs années.
De 2006 à 2009, nous nous sommes consacrés au montage et au lancement de grands projets de R&D collaboratifs dans le domaine des machines auto-adaptatives et des micro-capteurs auto-communicants. Des technologies qui annonçaient l’IOT. Ces projets phares ont permis de tracer une feuille de route technologique qui annonçaient de nouvelles briques d’innovation dans le domaine des cellules de fabrication autonomes, préfiguration de « l’usine du futur ». Cette évolution ne pouvait pas se faire sans l’association de laboratoires et de centres techniques.
Sur ces programmes c’est plus de 165 entreprises qui ont été accompagnées et qui ont connu une augmentation de 10% à 80% de productivité selon les cas (30% en moyenne), ce qui leur a permis de rebondir au sortir de la crise.
Un exemple d’initiative : La société Félisaz fabrique sa propre fixation rapide ultra légère pour skis de randonnées Plum, qu’elle a développé à l’aide de guides de Haute-Montagne en travaillant sur l’usage. Elle est aujourd’hui un des acteurs les plus prometteurs et de nombreux marchés se sont ouverts à cette innovation.
L’élargissement du modèle s’est fait dans le domaine financier, de la communication, de la gestion des compétences, dans la performance industrielle avec, par exemple, la création d’un GIE dans le domaine des achats. Un fonds de 30 M€ a même été créé avec deux partenaires bancaires locaux (Banque Populaire Aura et Crédit Agricole des Savoie) afin d’intervenir au capital des entreprises industrielles pour les aider dans leurs projets d’innovation, de développement à l’international, et de consolidation.
Aujourd’hui ce « chemin de progrès» est arrivé à maturité, nous sommes parvenus à rendre des entreprises innovantes.
Aujourd’hui les entreprises dialoguent et coopèrent dans un écosystème dynamique et performant.
Nous avons mis en place un dispositif d’accompagnement des entreprises pour les emmener sur un parcours continu, basé sur un diagnostic et un plan d’action. Cette démarche est renouvelée tous les deux ans, ce qui fait que l’entreprise entre dans une dynamique de progrès
Aujourd’hui le Label Mont-Blanc Excellence est une référence. Nous rayonnons hors de France et d’Europe. Notre action a trouvé un écho au Québec où nous signons de nombreux partenariats avec les écosystèmes.
La gouvernance du pôle avec la mise en place d’un label est un outil phare.
Première valeur ajoutée et premier constat :
- un réseau interdépendant favorise les coopérations entre les entreprises,
- l’échange de bonnes pratiques est accru.
- la résilience des entreprises face aux crises est plus importante et bénéficie aussi au territoire et aux autres parties prenantes.
Ce constat ne peut se faire sans une valeur essentielle : la confiance.
Cette confiance a été matérialisée dans une Charte en 2011 qui détaille toutes les valeurs du pôle. Elle a vocation à être partagée et étendue à tous les partenaires, à « faire tache d’huile ».
Question Le bilan est très positif ?
Jean-Marc André : Le bilan est très positif à plus d’un titre.
Si je devais retenir une chose c’est que le pôle à jouer un rôle clé dans la mise en place d’un nouveau comportement de coopération pour les entreprises du territoire. Ce rôle est aussi reconnu par les acteurs politiques locaux.
2. Entre modernité technologique et image traditionnelle, comment le cluster concilie ses deux valeurs/ images ?
Jean-Marc André : L’image industrieuse de l’industrie ne correspond plus à la modernité technologique. Les valeurs que nous portons sont la frugalité et l’ambition, issues de nos territoires de montagnes. Elles se traduisent par une démarche d’expérimentation «avec des bouts de ficelles », par itération et valorisation, le modèle s’affirme et devient plus ambitieux.
Ces valeurs sont toujours là mais les technologies ont fait un saut gigantesque. « Les bouts de ficelles se sont miniaturisés ».
Toutefois, l’image de l’industrie demeure négative auprès des plus jeunes et le territoire peine à les attirer alors que celui-ci ne manque pas d’atouts.
Autre paramètre auquel il faut tenir compte est l’attractivité du territoire suisse et de la valeur de sa monnaie.
Question : la confiance est un élément plus que clé ?
Jean-Marc André : La confiance est un élément essentiel que nous souhaitons partager et mettre en pratique dans toutes ses dimensions. Nous avons créé de nombreux clubs de discussions où la confiance est essentielle pour que les chefs d’entreprises évoquent leurs « cailloux dans la chaussure » devant d’autres chefs d’entreprises et que ceux-ci partagent avec lui les solutions qu’ils ont trouvées. Cette confiance est longue à se mettre en place et facile à perdre.
De même la mise en place du GIE Achats Val ‘Essor74 (Groupement d’Intérêt Economique) a commencé par la mutualisation de l’achat de frais généraux (« papier pour photocopieur »…) avant de partager des éléments plus ambitieux (outillages).
Ces valeurs sont toujours là mais les technologies ont fait un saut gigantesque. « Les bouts de ficelles se sont miniaturisés ».
Toutefois, l’image de l’industrie demeure négative auprès des plus jeunes et le territoire peine à les attirer alors que celui-ci ne manque pas d’atouts.
Autre paramètre auquel il faut tenir compte est l’attractivité du territoire suisse et de la valeur de sa monnaie.
Question : la confiance est un élément plus que clé ?
Jean-Marc André : La confiance est un élément essentiel que nous souhaitons partager et mettre en pratique dans toutes ses dimensions. Nous avons créé de nombreux clubs de discussions où la confiance est essentielle pour que les chefs d’entreprises évoquent leurs « cailloux dans la chaussure » devant d’autres chefs d’entreprises et que ceux-ci partagent avec lui les solutions qu’ils ont trouvées. Cette confiance est longue à se mettre en place et facile à perdre.
De même la mise en place du GIE Achats Val ‘Essor74 (Groupement d’Intérêt Economique) a commencé par la mutualisation de l’achat de frais généraux (« papier pour photocopieur »…) avant de partager des éléments plus ambitieux (outillages).
3. Quels sont les points forts et points faibles de votre territoire ?
Jean-Marc André : Les points forts de notre territoire sont les valeurs liées à la frugalité couplée à l’ambition. Nous aimons aller à l’essentiel.
- Trois piliers économiques forts, une industrie dynamique, un tourisme d’été et d’hivers important, l’attractivité du Mont Blanc et des stations de montagne, l’agriculture jouent un rôle majeur.
- Une vraie logique de coopération-coopétition entre les entreprises qui donne aux entreprises locales une forte émulation pour conquérir des marchés et innover.
- Un solde migratoire important, plus 8000 personnes s’installent en Haute-Savoie tous les ans.
Les faiblesses de notre territoire :
- Si on peut considérer que l’absence de grands donneurs d’ordres sur le territoire est un point faible, elle oblige les entreprises à se tourner vers l’export rapidement.
- Si l’Allemagne et l’Italie sont deux partenaires économiques importants, à l’échelle mondiale les Etats-Unis, le Canada sont des marchés importants.
- De ce fait, la maîtrise de l’anglais et de l’allemand sont deux atouts majeurs pour les commerciaux. Heureusement ces compétences peuvent s’acquérir en formation continue.
- A cette liste des grands absents, nous pouvons ajouter l’absence de métropole : « On peut dire que le pays des Savoie sont un territoire métropolisé sans métropole ».
4. Pouvez-vous nous donner votre vision de l'industrie 4.0 et éléments de prospectives ?
Jean-Marc André : Le référentiel EFFRA a préfiguré à l’échelle de l’Europe ce que pouvait être l’Industrie du futur, qui est devenu l’industrie 4.0 en Allemagne au début de la décennie. Six axes de développement sont proposés. Les nouveaux matériaux et les nouvelles applications, les procédés de fabrication intelligents, l’usine éco-efficiente et le digital, les entreprises connectées (« entreprise étendue »), l’homme au cœur, le processus de collaboration avec le client sur l’ensemble du processus de fabrication.
Plusieurs effets leviers peuvent être actionnés et avoir un effet disruptif :
- L’arrivée et la maîtrise de l’impression 3D métallique.
- L’émergence des systèmes adaptatifs.
- L’arrivée du digital et de la virtualisation.
- L’arrivée de l’éco-efficience et l’économie circulaire, ou la notion de déchet devrait disparaître, ne laissant la place qu’à des ressources.
Exemple : Des bâches plastiques transformées en tentes, qui sont ensuite retransformées en sac ou autre objets puis recyclées. - L’utilisation de la DATA et plus particulièrement au traitement des données, grâce à des data-scientistes.
- La généralisation du travail collaboratif grâce à des outils de supply-chaîne, d’IOT.
- Remettre l’homme au cœur de l’entreprise, dans ses modes d’organisation, l’accessibilité, en intégrant de nouvelles technologies au service du client.
- La confiance dans la robotisation sur les postes difficiles et pénibles.
- L’usine connectée, qui implique la collaboration avec le client, de la conception à l’innovation. Avec une attention particulière pour les enjeux de sécurité.
Bio :
Jean-Marc André débute sa carrière chez Elf Atochem, comme ingénieur en R&D. Après un passage chez Pénichey, comme ingénieur R&D en packaging, il dirige la R&D Ophtalmologie chez Corneal, puis devient le Directeur Général de Corneal Innovation.
Depuis 2010, il dirige le Pôle Compétitivité de Mont-Blanc Industries (ex Arve-Industries).
Jean-Marc André est titulaire d'un diplôme d'ingénieur de Grenoble INP, d'une thèse de doctorat de l'Ecole des Mines de Paris, ainsi que d'un cursus en management des entreprises de l'Emlyon business school.
Depuis 2010, il dirige le Pôle Compétitivité de Mont-Blanc Industries (ex Arve-Industries).
Jean-Marc André est titulaire d'un diplôme d'ingénieur de Grenoble INP, d'une thèse de doctorat de l'Ecole des Mines de Paris, ainsi que d'un cursus en management des entreprises de l'Emlyon business school.
Réaction / point de vue de France Clusters
Ce témoignage illustre avec beaucoup d’intérêt la forte diversité des modalités d’actions que les clusters déploient pour accompagner leurs PME adhérentes dans leur développement. Par nature, le cluster épouse les problématiques prioritaires de ses PME et met en place des solutions – autant que possible collectives – pour répondre aux besoins individuels exprimés. Tous les champs sont – ou peuvent être – couverts et il n’y a pas de sujets tabous : le financement et la capitalisation, l’approvisionnement, l’export, l’équipement technologique, la formation des salariés, le recrutement sur les métiers clé, la transmission, l’attractivité filière, l’émergence de produits innovants (du prototypage à la rencontre des premiers client), la mise sur le marché des innovations, la diversification produits/clients/marchés… Sur ce tout dernier point (le marché), Jean-Marc André attire très justement notre attention sur l’importance à accorder à l’accompagnement à la vente. Cette dimension reste encore trop souvent négligée en France.
Que ce soit dans les politiques publiques qui accompagnent le développement de nos entreprises ou dans les solutions techniques déployées sur nos territoires, on privilégie trop souvent l’innovation (notamment technologique) au détriment des besoins d’accompagnement dans la commercialisation. Un problème de culture sans doute, que la plupart de nos voisins européens ou internationaux n’a pas et qui nous porte indubitablement tort !
Le pôle de compétitivité Mont Blanc Industries s’est engagé dans cette voie avec exemplarité et en récolte les fruits ! Enfin, ce témoignage nous rappelle la valeur ajoutée principale à retenir de l’action d’un cluster : il apporte une vision stratégique moyen terme, génère un climat de confiance entre les acteurs et entraine de nouveaux comportements industriels bénéfiques au territoire et à son développement économique. Il rappelle ainsi justement que le cluster ne fait pas à la place des entreprises – ce n’est pas lui qui créé l’emploi industriel ou génère le chiffre d’affaire – mais son action valorise les savoir-faire, provoque des opportunités, attire les talents, influence l’environnement et inscrit le tissu industriel territorial dans une « spirale vertueuse » profitable à tous, entreprises, territoire et habitants.
Xavier Roy, directeur général de France Clusters
Pour en savoir plus sur :
Nogentech Haute-Technologie
Que ce soit dans les politiques publiques qui accompagnent le développement de nos entreprises ou dans les solutions techniques déployées sur nos territoires, on privilégie trop souvent l’innovation (notamment technologique) au détriment des besoins d’accompagnement dans la commercialisation. Un problème de culture sans doute, que la plupart de nos voisins européens ou internationaux n’a pas et qui nous porte indubitablement tort !
Le pôle de compétitivité Mont Blanc Industries s’est engagé dans cette voie avec exemplarité et en récolte les fruits ! Enfin, ce témoignage nous rappelle la valeur ajoutée principale à retenir de l’action d’un cluster : il apporte une vision stratégique moyen terme, génère un climat de confiance entre les acteurs et entraine de nouveaux comportements industriels bénéfiques au territoire et à son développement économique. Il rappelle ainsi justement que le cluster ne fait pas à la place des entreprises – ce n’est pas lui qui créé l’emploi industriel ou génère le chiffre d’affaire – mais son action valorise les savoir-faire, provoque des opportunités, attire les talents, influence l’environnement et inscrit le tissu industriel territorial dans une « spirale vertueuse » profitable à tous, entreprises, territoire et habitants.
Xavier Roy, directeur général de France Clusters
Pour en savoir plus sur :
Nogentech Haute-Technologie