Les cahiers de psychologie politique fêteront leur vingtième anniversaire lors du numéro 40 qui sera publié fin janvier 2022.
C’est donc l’occasion de célébrer vingt années de contributions et plus encore de faire un point sur la situation et les perspectives de cette discipline. Sur le plan académique, la psychologie politique est peu enseignée et peu de laboratoires intègrent des dimensions qui feraient référence à ce gisement d’auteurs qui ont pourtant apporté à la réflexion, voire à la pratique politique. Reste bien sûr quelques exceptions notables et des enseignants perspicaces.
Alors que cette discipline est active dans d’autres pays dont les Etats-Unis, ne devons-nous pas chercher aussi à comprendre en historien, en psychologue, en sociologue, ce qui se cache derrière cette absence académique.
Quelle sorte de refoulement agit-là ?
Les comparaisons internationales seraient les bienvenues pour éclairer le rôle de la psychologie politique là où elle existe plus notoirement. Pourtant, la psychologie politique est partout, dans les stratégies politiques, dans les comportements et les stratégies de communication des élus sans oublier les techniques de propagandes et de manipulation mises en œuvre par des agences de relations publiques ; voire l’ingénierie sociale aussi dénommée fraude ou piratage psychologique à l’œuvre dans les nouvelles technologies et les réseaux sociaux d’influence.
Elle pose depuis Bernays et Milgram de nombreuses questions : éthiques, philosophiques, scientifiques dont quelques articles de notre numéro 38 ont abordé les enjeux. Comment maintenant se projeter dans les 20 ans à venir alors que les grands thèmes de la psychologie politique ont été posés par le psychologue américain Deutsch dans un article célèbre de 1983 Qu’est-ce que la « psychologie politique » ?
Elle pose depuis Bernays et Milgram de nombreuses questions : éthiques, philosophiques, scientifiques dont quelques articles de notre numéro 38 ont abordé les enjeux. Comment maintenant se projeter dans les 20 ans à venir alors que les grands thèmes de la psychologie politique ont été posés par le psychologue américain Deutsch dans un article célèbre de 1983 Qu’est-ce que la « psychologie politique » ?
Cet appel à communication propose plusieurs objectifs
- Mener une réflexion sur le champ de la psychologie politique, sa position propre entre des sciences constituées dont la psychologie, les sciences politiques, la philosophie, l’anthropologie et la sociologie.
- Partager des travaux et recherches en cour témoignant de nouvelles perspectives liées à des sciences nouvelles qui émergent fortement : psychologie cognitive et neuroscience, communication et techniques informatiques, axiologie et éthique, etc.
- Ancrer la discipline sur quelques auteurs de référence à réexaminer aujourd’hui : Platon, Aristote, St Augustin, Cicéron, Ibn Khaldun, Machiavel, La Boetie, Erasme, Taine, Le Bon, Elias, Luhmann, Tchakhotine, Reich, Moscovici, Deutsch, Lasswell, Lasch, Lippmann, Chomsky, Freud, Jung, etc.
- Réfléchir à la mission de cette discipline, entre mise à disposition de résultats de recherche et de techniques, étude et compréhension critique par exemple, corréler cette discipline, émancipation du citoyen plus acteur que consommateur du politique.
- Faut-il aussi avoir une approche historique, celle du bilan de ces apports sur ces dernières décennies et celle de projets scientifiques en se replongeant dans les 39 numéros des Cahiers de psychologie politique et leurs auteurs.
Calendrier de publication
Soumission des résumés : 30/09/2021
Retour aux auteurs : 31/10/2021
Envoi des articles complets : 30/11/2021
etour des évaluateurs : 31/12/2021
Envoi des articles finaux : 14/01/2022
Publication envisagée : 31/01/2022