DC : Quel est votre ressenti sur le forum A3F 2022 ?
CB : C’est toujours un plaisir de participer à cet évènement organisé par cette organisation d’excellence qu’est la AAAF chez Safran tech à Saclay. Je n’ai pas pu assister à toutes les sessions mais la qualité des intervenants et de l’audience était de haut niveau.
De plus, il est important de noter la forte participation comparée aux événements précédents et un moral positif des professionnels de l’IES.
De plus, il est important de noter la forte participation comparée aux événements précédents et un moral positif des professionnels de l’IES.
DC : En quoi l’IES Augmentée (IESA) est un élément clé pour vous dans la prise de décision ?
CB : L’IESA est le point d'équilibre entre 3 piliers et permet de faire face aux défis actuels :
Elle permet de combler un fossé entre les décideurs, et les experts en sciences des données ou dépositaires des technologies et il en est de même avec ceux/celles dont les métiers se destinent à éclairer la décision. Ainsi, les entreprises les plus agiles sont celles qui ont des hauts niveaux de stratégie, d’utilisation de la technologie ainsi que des pratiques d’intelligence économique et stratégique proches des décideurs comme le montrent les résultats d’une récente étude menée (voir La pratique de l’Intelligence pour la Transformation Digitale et son impact sur la performance organisationnelle (skema.edu)). Je propose un nouveau modèle hybride d’Intelligence Economique et Stratégique Augmentée afin d’aider à anticiper, éviter les dissonances cognitives, agir sur les perceptions et de mieux guider l’intelligence artificielle à des fins stratégiques, d’influence et de sécurité économique. De nombreux cas d’entreprises de tout secteur et aussi organisation publique ont démontré la force, l’efficacité de ce nouveau modèle homme-machine. Comme par exemple, celui-ci dans le secteur de la défense, publié dans Vie & Sciences de l’Entreprise (Nov 2022) : « Vaincre la Surprise Stratégique pour l’Économie de la Défense ”.
- une stratégie à 360 degrés (écosystémique et donc pleine) c'est à dire qui prend en compte pleinement tous les facteurs impactant (économique, géopolitique, sécurité, défense, sociaux, environnement,...) de l'organisation privée ou publique .
- la masse à croissance exponentielle des données, informations
- Technologies numériques (ex: IA...) pour collecter, analyser, se projeter dans le temps, diffuser, visualiser, cartographier les informations, connaissances différenciantes.
Elle permet de combler un fossé entre les décideurs, et les experts en sciences des données ou dépositaires des technologies et il en est de même avec ceux/celles dont les métiers se destinent à éclairer la décision. Ainsi, les entreprises les plus agiles sont celles qui ont des hauts niveaux de stratégie, d’utilisation de la technologie ainsi que des pratiques d’intelligence économique et stratégique proches des décideurs comme le montrent les résultats d’une récente étude menée (voir La pratique de l’Intelligence pour la Transformation Digitale et son impact sur la performance organisationnelle (skema.edu)). Je propose un nouveau modèle hybride d’Intelligence Economique et Stratégique Augmentée afin d’aider à anticiper, éviter les dissonances cognitives, agir sur les perceptions et de mieux guider l’intelligence artificielle à des fins stratégiques, d’influence et de sécurité économique. De nombreux cas d’entreprises de tout secteur et aussi organisation publique ont démontré la force, l’efficacité de ce nouveau modèle homme-machine. Comme par exemple, celui-ci dans le secteur de la défense, publié dans Vie & Sciences de l’Entreprise (Nov 2022) : « Vaincre la Surprise Stratégique pour l’Économie de la Défense ”.
DC : Quel(s) message(s) avez-vous voulu faire passer lors de votre intervention ?
CB : Si l’audience devait retenir de mon intervention deux choses ;
Pour mon premier message, je dirais qu’aujourd’hui « L’Intelligence Economique et Stratégique doit tenir compte pleinement des avancées technologiques issues de l’intelligence artificielle, elle doit être augmentée ». C’est-à-dire que l’IA ne doit pas être utilisée seulement pour collecter et analyser les données et informations par les professionnels de la veille, de l’IES mais aussi et surtout pour modéliser son environnement stratégique, se projeter dans le temps et simuler les conséquences de ces évènements possibles en amont du cycle du renseignement en permanence. Les outils d’intelligence augmentée ayant vocation à se diffuser, elles seront présentes partout, parfois à l’insu de l’utilisateur final. Le temps, la vitesse sont prépondérants.
Deuxième message, la nécessité d’aller bien au-delà des modèles linéaires de décision qui étaient basés essentiellement sur des indicateurs économiques et financiers avant la crise du covid19. C’est ainsi en prenant tout ce qui peut impacter, en évaluer les conséquences, les interactions, les futurs possibles de la façon la plus précise possible en permanence que nous pourrons mieux faire face à un environnement incertain, complexe et utiliser un système hybride homme machine pour mieux décrypter le Big Data et gagner collectivement au sein de nos entreprises, de nos territoires. Cela doit aboutir à une intelligence collective plus forte, et il nous faut aussi renforcer le climat de confiance au sein de nos organisations.
La veille et l’intelligence économique sont des processus itératifs qui doivent évoluer et s'améliorer avec le temps. Les solutions du passé ne peuvent nous aider à gagner aujourd’hui.
Au-delà de la compétition, des aspect technologiques, nous nous battons pour nos valeurs, la liberté et les crises actuelles peuvent constituer une opportunité pour reconstruire un monde meilleur et soutenable pour les générations futures !
* (MSc International Strategy & Influence - SKEMA Business School (skema-bs.fr) )
Pour mon premier message, je dirais qu’aujourd’hui « L’Intelligence Economique et Stratégique doit tenir compte pleinement des avancées technologiques issues de l’intelligence artificielle, elle doit être augmentée ». C’est-à-dire que l’IA ne doit pas être utilisée seulement pour collecter et analyser les données et informations par les professionnels de la veille, de l’IES mais aussi et surtout pour modéliser son environnement stratégique, se projeter dans le temps et simuler les conséquences de ces évènements possibles en amont du cycle du renseignement en permanence. Les outils d’intelligence augmentée ayant vocation à se diffuser, elles seront présentes partout, parfois à l’insu de l’utilisateur final. Le temps, la vitesse sont prépondérants.
Deuxième message, la nécessité d’aller bien au-delà des modèles linéaires de décision qui étaient basés essentiellement sur des indicateurs économiques et financiers avant la crise du covid19. C’est ainsi en prenant tout ce qui peut impacter, en évaluer les conséquences, les interactions, les futurs possibles de la façon la plus précise possible en permanence que nous pourrons mieux faire face à un environnement incertain, complexe et utiliser un système hybride homme machine pour mieux décrypter le Big Data et gagner collectivement au sein de nos entreprises, de nos territoires. Cela doit aboutir à une intelligence collective plus forte, et il nous faut aussi renforcer le climat de confiance au sein de nos organisations.
La veille et l’intelligence économique sont des processus itératifs qui doivent évoluer et s'améliorer avec le temps. Les solutions du passé ne peuvent nous aider à gagner aujourd’hui.
Au-delà de la compétition, des aspect technologiques, nous nous battons pour nos valeurs, la liberté et les crises actuelles peuvent constituer une opportunité pour reconstruire un monde meilleur et soutenable pour les générations futures !
* (MSc International Strategy & Influence - SKEMA Business School (skema-bs.fr) )
Nos autres interviews :
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Anne-Le-Turnier-de-LexisNexis%C2%A0-Intellectual-Property-Solutions_a4543.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Audrey-Knauf-Maitre-de-conference-en-Sciences-de-l-information-et-de-la-communication-a-l-Universite_a4545.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Jerome-Bondu-Consultant-en-Intelligence-economique-directeur-d-Inter-Ligere_a4541.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Estelle-Prin-Consultante-en-Intelligence-economique-CEO-de-l-Observatoire-des-Semi-conducteurs_a4540.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Christian-Langevin-de-QWAM_a4548.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Mathieu-Andro-Animateur-de-la-cellule-veille-du-premier-ministre_a4552.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Audrey-Knauf-Maitre-de-conference-en-Sciences-de-l-information-et-de-la-communication-a-l-Universite_a4545.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Jerome-Bondu-Consultant-en-Intelligence-economique-directeur-d-Inter-Ligere_a4541.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Estelle-Prin-Consultante-en-Intelligence-economique-CEO-de-l-Observatoire-des-Semi-conducteurs_a4540.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Christian-Langevin-de-QWAM_a4548.html
https://www.veillemag.com/Trois-questions-a-Mathieu-Andro-Animateur-de-la-cellule-veille-du-premier-ministre_a4552.html