La récente annonce des accusations de violences sexuelles portées contre l'abbé Pierre a choqué beaucoup de monde. Cependant, la manière dont la Fondation Abbé-Pierre et Emmaüs ont géré cette crise révèle des aspects essentiels de la communication de crise.
Être acteur de la crise
Les organisations ont pris les devants en mandatant un cabinet d'experts dès le premier signalement en 2023. En agissant rapidement et en publiant les résultats de l'enquête, elles ont montré leur engagement à traiter le problème de manière transparente et responsable.
Maîtriser le récit de la crise
En publiant un communiqué commun détaillé, les organisations ont évité de subir un timing et un récit de crise qui aurait pu être imposé par les médias et les réseaux sociaux. Cette approche aide à maintenir la confiance du public en montrant que les organisations ne cherchent pas à dissimuler les faits.
La communication proactive permet (parfois) d'éviter l'effet boule de neige
En prenant l'initiative de la communication et en partageant les résultats de l'enquête, les organisations ont évité la propagation de rumeurs et de spéculations. Une communication proactive et transparente peut limiter les dégâts et empêcher une crise de prendre des proportions incontrôlables..
Une bonne gestion ou communication de crise ne minimise pas la gravité des événements, mais permet de limiter leurs impacts négatifs. Elle consiste à reconnaître l'ampleur de la situation tout en prenant des mesures pour atténuer ses conséquences.